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Michel Barrionuevo -   Sassenage

Grèce, l'Etat s'endette pour venir au secours des banques !

22 Juin 2011, 07:26am

Publié par Bernard Vera

Loi de finances rectificative pour 2011, par Bernard Vera

La France aurait pu avoir une attitude différente de celle qui a été choisie. En effet, à travers le présent collectif budgétaire, elle se prépare à apporter 3,9 milliards d’euros de droits de tirage immédiats, prêtés à un taux de 5 % à l’État grec.

Ainsi ce prêt permettra à la Société générale de recouvrer les 3 milliards d’euros de créances douteuses qu’elle détient sur la dette publique grecque et évitera au Crédit agricole l’imputation de 800 millions d’euros des mêmes créances.

En clair, l’État français va s’endetter pour permettre à nos établissements de crédit d’éviter des pertes de créances…

Était-il inconcevable que les banques, qui ont souscrit une bonne partie de la dette publique grecque, contribuent à l’effort général, par exemple en rééchelonnant elles-mêmes cette dette, voire en consentant des abandons de créances ?

Ainsi, tout est dit, ou presque, du contenu de ce pseudo-dispositif d’aide à la Grèce, qui constitue au fond une répétition du plan de soutien aux banques, sans l’exigence d’aucune contribution ni contrepartie.

Tous ces dispositifs n’ont rien à voir avec la prétendue « solidarité » que l’Europe affirmerait à travers ce « plan d’aide ». En réalité, on nous propose ici de faire porter par les dettes publiques les créances douteuses que les banques et les compagnies d’assurance détiennent sur la dette publique grecque.

Avec ce plan, le risque de « défaut » grec se trouve transféré vers les États, et ce sont les contribuables français, allemands ou néerlandais qui seront éventuellement sollicités, dans trois ans, si la Grèce ne peut pas payer.

La véritable solidarité avec le peuple grec, c’est celle que nous portons et qui vise à entendre les attentes et les aspirations populaires, notamment quand les plus riches, ceux qui profitent de la crise, les financiers et les banquiers se trouvent exonérés du moindre effort, en Grèce comme en France.

De fait, la Grèce, aujourd’hui, concentre les effets des choix européens : critères de convergence inatteignables, concurrence entre les territoires et les peuples, soumission à la dictature des marchés financiers, autisme d’une Banque centrale européenne rivée sur son objectif unique de stabilité des prix.

D’autres choix auraient pu être faits, y compris dans notre pays.

Il n’est pas normal que l’État s’endette et s’appauvrisse pour venir au secours des banques sans contreparties. Les créanciers de la Grèce doivent mettre la main au porte-monnaie !

Ce texte, replié sur la préservation de la rentabilité des marchés, assorti des mesures d’austérité les plus dures que le peuple grec ait eu à subir depuis la Seconde Guerre mondiale, contribuera à plonger la Grèce dans une récession très grave et dommageable pour toute l’Europe.

Ces propos, prononcés ici l’an dernier, mes chers collègues, donnent un éclairage particulier à l’autre mesure essentielle de ce collectif budgétaire.

Car, non seulement le collectif procède à une nouvelle réduction de la fiscalité du patrimoine, mais voilà que nous sommes appelés à rajouter 1, 4 milliard d’euros dans ce qui est présenté comme le énième plan de sauvetage de la Grèce !

Le discours que je tenais ici même, au nom de mon groupe, il y a environ un an est hélas toujours valable !

Oui, la cure d’austérité imposée à la Grèce dans le premier plan de sauvetage, plan d’austérité frappant durement le peuple grec, devait conduire, de manière inéluctable à la situation actuelle.

Nous avons été le seul groupe parlementaire à rejeter le contenu de ce plan, et à indiquer que les mesures imposées au gouvernement grec ne permettraient pas de résoudre les problèmes posés.

Aujourd’hui, l’appétit des créanciers de la Grèce ne s’est pas tari.

Le détail du plan n’est pas encore connu mais nous pouvons tout de même souligner quelques aspects clé.

Nous devons en effet ajouter 1,4 milliard d’euros.

Mais nous devons aussi ajouter un peu plus de 100 millions au seul motif qu’il nous a fallu prendre à notre compte la quote-part que devait assurer dans le « sauvetage « de la Grèce la République d’Irlande.

Tout simplement parce que celle-ci n’est plus en situation de faire face à sa dette souveraine qu’elle ne peut contribuer à aider ses partenaires européens.

Pour leur part, les agences de notation ont profité de la situation pour procéder à la dégradation de la dette publique grecque, la mettant en situation de devoir souscrire à un niveau particulièrement élevé tout nouveau titre de dette publique. Aujourd’hui, les banques refusent de prêter à la Grèce à un taux inférieur à 15%. C’est insupportable !

Il est urgent de créer une agence publique de notation européenne, avant que l’Espagne, l’Italie et pourquoi pas la France, ne soient touchées par l’action des banques et des spéculateurs.

La France va donc pouvoir aider la Grèce en tirant partie de ses plus faibles taux d’intérêt tout en dégageant quelques recettes.

Une telle situation, je ne vous le cache pas, étonne quand on garde à l’esprit que la Grèce est tout de même l’une des trente premières économies du monde, et qu’elle est loin d’être un pays en voie de développement.

Pour l’heure, elle est inscrite sur la voie d’une récession durable qui, dans tous les cas de figure, va sans doute conduire l’Europe dans de nouvelles difficultés.

Quant à la BCE, avant d’exiger rigueur budgétaire et réduction des dépenses publiques à tous les pays de l’Euroland, il serait temps qu’elle permette par la création monétaire, aux pays les plus en difficulté de se refinancer à moindre coût.

Imposer à la Grèce des taux d’intérêt abusifs et démanteler le patrimoine collectif des Grecs eux mêmes ne saurait de toute manière recevoir notre assentiment.

Il est évident que la manière dont la situation grecque va être appréhendée sera suivie de très près par le Portugal, qui est le deuxième pays concerné immédiatement par la mise en oeuvre d’un plan européen.

A une réforme de la fiscalité parfaitement injuste et non financée, ce projet de collectif ajoute donc la validation d’une politique européenne qui ne règle rien et finit par opposer l’idée européenne aux Européens eux mêmes !

Ma collègue, Marie-France BEAUFILS, ayant clairement indiqué que nous ne voulions pas de la première, je confirme que nous ne voulons pas plus de la seconde.

Il faut aider la Grèce, oui !

Mais, aider la Grèce, c’est marquer notre rejet des politiques d’austérité mises en oeuvre partout en Europe.

Aider la Grèce, c’est se demander pourquoi le peuple de ce pays devrait accepter des sacrifices aussi insupportables pour que la BCE, le FMI et l’Union européenne, consentent à lui prêter de l’argent ?

Aider la Grèce, c’est rejeter pour les Grecs aujourd’hui, les Portugais, et peut-être les Français demain, les politiques régressives qui servent de base au Pacte de l’Euro.

Aider la Grèce, c’est l’aider à retrouver les voies de la croissance, du progrès et celle d’une meilleure répartition des richesses.

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Fermetures de classe : « un mensonge présidentiel de plus ! »

22 Juin 2011, 07:02am

Publié par PCF

11-06-22-sarkozy.jpgLors d'un déplacement en Lozère sur le thème de l'école, le Président de la République, a promis qu'il n'y aura « aucune fermeture de classe » dans les écoles primaires à la rentrée 2012.

C'est un mensonge présidentiel de plus !

Obligé de prendre en compte la mobilisation nationale des parents, et de toute la communauté éducative, vent debout contre la casse de l'école programmée par le gouvernement, Nicolas Sarkozy manœuvre en recul.

Il sait pourtant que la promesse ne sera pas tenue.

Et pour cause, depuis 4 ans ce sont des dizaines de milliers de postes d'enseignants qui ont été supprimés, chaque année, au nom du dogme de la Réduction Générale des Politique Publiques (RGPP).

Des enseignants en moins, ce sont des classes qui manquent.

Même l'UMP ne peut rien contre l'arithmétique ! Le PCF appelle tous ses collectifs militants à s’unir pour obtenir, école par école et nationalement, la réouverture de toutes les classes nécessaires dès l’âge de 2 ans.

Stoppons les suppressions de postes à l’école, exigeons de l’État qu’il rétablisse la totalité des postes de fonctionnaires dans l’Éducation nationale qu’il s’acharne à supprimer depuis 2002, alors même qu’arrive dans le secondaire la vague du Baby Boom de l’an 2000.

Moins de profs, plus d'élèves, autant de classes, l'astuce est toute trouvée : ouvrir un débat sur les rythmes scolaires.

Sous couvert d’attention aux enfants, c’est un nouveau moyen de réduire le temps passé à l’école et de faire des économies sur l’éducation.

Mais que feront les enfants pendant le temps qu’ils ne passeront pas à l’école?

Si certains parents pourront offrir à leurs enfants du soutien scolaire et des activités extra-scolaires, pour d'autres, cette possibilité est inenvisageable.

Réduire le temps passé à l’école, c’est donc renforcer les inégalités d’accès aux savoirs et à la culture.

Les enfants doivent s’approprier des savoirs de plus en plus complexes.

Il faut leur donner le temps d’apprendre, tout en variant les modalités de cet apprentissage tout au long de la journée.

C'est pour cela que les moyens doivent être augmentés dans l'Education nationale : des enseignants plus nombreux, plus disponibles et mieux formés.

Le PCF demande un plan de recrutement à la hauteur des besoins. Il se prononce pour un temps scolaire augmenté et pour une scolarité obligatoire allongée : droit à la scolarité dès deux ans, scolarité obligatoire de 3 à 18 ans.

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Grande mobilisation: pour une autre répartition des richesses créées

21 Juin 2011, 16:24pm

Publié par CGT

Les préoccupations liées au pouvoir d’achat et à l’emploi restent prioritaires chez les salariés et les retraités et se traduit par un développement des luttes dans les entreprises, parfois de manière inédite dans certains secteurs comme le Commerce.

En Europe, le contexte est marqué par la résistance des peuples concernés par les mesures d’austérité (Grèce, Espagne, Portugal, etc.) et par la préparation de nouvelles politiques visant à réduire les garanties sociales des populations.

L’affrontement entre les logiques financières et les justes revendications sociales sont plus que jamais d’actualité. Il est d’ailleurs fort probable en France que le budget de l’Etat et celui de la sécurité sociale vont être l’occasion de nouveaux sacrifices imposés aux salariés et aux retraités.

Dans ce cadre, la CGT réaffirme son opposition au pacte Euro Plus préparé par les chefs d’état et de gouvernement et aux recommandations de la Commission Européenne pour peser sur les politiques économiques des états.

Face à cette situation, l’ensemble des organisations de la CGT estime indispensables de créer les conditions pour que les revendications des salariés soient d’avantage prises en compte dans les politiques publiques et d’entreprises.

A cet égard, la CGT condamne la déclaration du Premier Ministre annonçant un nouveau refus d’un coup de pouce au SMIC pour la 5ème année consécutive, au moment même où les plus fortunés du pays obtiennent de nouveaux avantages fiscaux.

Pour la CGT, il y a urgence sur la question des salaires. C’est dans ce sens qu’elle a décidé de porter sa revendication pour un SMIC mensuel brut à 1700 euros.

Le CCN de la CGT s’est prononcé, lors de sa séance des 15 et 16 juin 2011, pour l’organisation d’une journée d’action interprofessionnelle unitaire à la rentrée de septembre destinée à obtenir une autre répartition des richesses créées.

Outre la question des salaires et du pouvoir d’achat, cette journée sera l’occasion pour les salariés de s’exprimer sur les conditions de travail et l’emploi, la protection sociale et la défense des services publics.
Cette initiative se situerait fin septembre - début octobre.

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Perte d’autonomie, le besoin d'un service public et un financement solidaire

21 Juin 2011, 15:41pm

Publié par faustin9

autonomie-11-06-21.jpgCe mardi 21 juin, plus de 200 personnes ont participé à un rassemblement initié par 24 organisations de l'Isère, dont Alertes et la CGT.

Parmi elles, une forte délégation de roussillonnais, l'UL CGT avait affrêté un car pour faciliter le déplacement.

autonomie-11-06-21-.jpgLes interventions de l'association Alertes, de la CGT et de la Vice Présidente du Conseil général ont permis de dégager des axes de convergences, contenue dans la lettre qui sera adressée au Président de la République; exigences portées par la délégation qui a été reçue par la représentante du Préfet

Convergences présentes pour une part dans le communiqué national de la CGT d'hier qui précise:

La CGT opte pour un droit universel à compensation de la perte d’autonomie, quel que soit l’âge ; dans le cadre d’un service public qui en permette la prise en charge solidaire au sens de la Sécurité Sociale.

Le Haut Conseil de la Famille (HCF) a examiné la dépendance des seules personnes âgées et l’articulation entre solidarité familiale et collective. La CGT ne peut être opposée à un plan d’aide aux aidants familiaux ; elles (ce sont surtout des femmes) et ils sont plusieurs millions à intervenir dans la vie quotidienne des personnes dépendantes dans des conditions parfois pénibles et usantes.

Que ce soit par l’information, l’accompagnement, le soutien, il est possible d’améliorer leurs conditions d’existence tout de suite.

Mais la reconnaissance de leur rôle ne peut prendre la place d’un service public d’aide à l’autonomie, accessible à toutes et tous sur l’ensemble du territoire qui réponde à la fois aux besoins des personnes aidées et à ceux des salariés, que ce soit à domicile ou en établissement.

Pour les personnes dépendantes la CGT est exigeante, elle veut des femmes et des hommes formés, bénéficiant de formation continue, de conditions de travail et d’exercice de leur métier permettant pleine efficacité et écoute. La formation en gériatrie et gérontologie doit être systématique et dispensées à l’ensemble des personnels, soignants ou non, que ce soit dans les structures d’aide à domicile, les structures médicalisées ou les structures hospitalières.

Il ne suffira pas de reconnaître la bonne volonté voire même la réelle compétence acquise des aidants familiaux en accordant quelques congés supplémentaires ou bien en rémunérant de quelques manières que ce soit le service rendu. Les préconisations du HCF en ce qui concerne l’aménagement des congés et possibilités d’aménagement du temps de travail sont des vœux pieux sans réelle incidence sur la vie des familles et des entreprises. Les propositions qui envisagent d’étendre aux aidants familiaux des possibilités existantes dans d’autres circonstances comme maintenir une retraite à 65 ans sans décote, de cotiser sur la base d’un temps plein, indemniser la réduction ou l’interruption d’activité sont aussi aléatoires. Toutes ces mesures basées sur l’amélioration de la situation actuelle ne seraient pas inutiles mais ne représentent que des aménagements assujettis à d’éventuelles négociations. La situation économique actuelle fait douter de résultats tangibles.

Ces mesures présentent en outre le risque d’un éloignement des femmes de l’activité professionnelle (puisqu’elles sont principalement concernées) en contradiction avec tous les discours des pouvoirs publics si ce n’est avec leurs actions.

Il faudrait au contraire une volonté politique pour aller dans le sens de ce service public que la CGT veut pour tous.

Les coûts de la perte d’autonomie sont insupportables pour la grande majorité des familles : une maison de retraite médicalisée, c’est entre 1 500 et 3 000 euros par mois.

Collectivement la CGT considère que ce coût devient relativement modeste : cela représente 1 point de PIB. Le sujet ne mérite donc pas la dramatisation actuelle, il demande des choix politiques.

Des dispositifs efficaces de régulation des tarifs des établissements privés comme publics doivent être mis en place ainsi qu’une harmonisation des pratiques départementales en matière de barème.

Pour la CGT, permettre « un reste à vivre » digne pour les personnes dépendantes ne passe pas par l’obligation alimentaire pour les enfants et petits enfants, ni par la récupération sur succession optionnelle ou non. Elle considère que le financement de la dépendance doit être socialisé dans le cadre de la Sécurité Sociale au financement rénové qu’elle propose.

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Jurés populaires: un projet aggravé soumis aux députés

21 Juin 2011, 10:07am

Publié par Nicole Borvo-Cohen-Seat

Par Nicole Borvo Cohen-Seat / 20 juin 2011

Le projet de loi instituant les jurés populaires et réformant la justice des mineurs, auquel mon groupe s’est opposé au Sénat, sera débattu à l’Assemblée nationale à compter de ce mardi.

C’est un projet aggravé qui sera soumis aux députés, en raison notamment de deux dispositions importantes intégrées au texte par la majorité à la commission des lois de l’Assemblée.

L’une vise à permettre aux victimes de faire appel en cas d’acquittement ou de relaxe lors d’un procès d’assises. C’est la fin du monopole de l’exercice de l’appel pénal par l’Etat.

Quant à la proposition de loi Baroin-Lang qui lève le huis-clos des procès de mineurs devenus majeurs, adoptée par l’Assemblée nationale il y a plus d’un an, elle n’a jamais été inscrite à l’ordre du jour du Sénat. Sa Commission des lois a en effet considéré qu’une telle disposition ne pouvait être examinée en-dehors d’une réflexion globale sur la justice pénale des mineurs.

Ainsi, bien qu’elles induisent des changements très graves, ces mesures ne feront pas l’objet d’un examen sérieux. On voit bien là les dérives de l’utilisation croissante de la procédure accélérée qui prive le Parlement de ses droits. C’est inacceptable !

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Fête du Travailleur Alpin les 1-2-3 juillet 2011, Fontaine la Poya

21 Juin 2011, 09:30am

Publié par Collectif fete

DEPLIANT-FETE-TA-2011_Page_2.jpg

DEPLIANT-FETE-TA-2011_Page_1.jpg

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Pacte Euro + pour s'opposer: 22 juin 2011 Grenoble - Pl. Grenette à 17 h 30

20 Juin 2011, 19:38pm

Publié par faustin9

dessinATTAC-copie-2.jpgCollectif contre le pacte d’austérité et pour l’Europe des peuples (*)

LE « PACTE POUR L’EURO PLUS »

Un + pour les marchés et le capital

Un - pour les peuples et la démocratie !

À la demande d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, en accord avec les Chefs d’État et de gouvernement de la Zone euro et d’autres, la Commission Européenne vient de concevoir le « Pacte de compétitivité » renommé « Pacte pour l’Euro plus ».

 

Lequel, sous prétexte de sauver la monnaie unique, poursuit deux objectifs :

  • .. Imposer des politiques d’austérité et de régression sociale à l’ensemble des pays de la zone euro et, au-delà, aux autres membres de l’Union européenne qui le décideront ;
  • .. Porter une nouvelle atteinte à la souveraineté populaire nationale et à la démocratie, par un transfert de pouvoir vers la Commission et le Conseil, en matière économique, fiscale et sociale.

Ce pacte a été approuvé par les Chefs d’État et de gouvernement lors du Conseil européen des 24 et 25 mars 2011.

Ainsi seront imposés :

  • .. La baisse des salaires (avec un encadrement des négociations sociales) et celle des « charges » sociales ;
  • .. De nouvelles régressions de la protection sociale (retraites, santé, …), le recul de l’âge de départ à la retraite ;
  • .. Une nouvelle série de libéralisations, la poursuite de la casse des services publics, … ;
  • .. La précarité - flexisécurité - sera « promue » ;
  • .. Les contraintes du pacte de stabilité (rigueur budgétaire) inscrites dans les constitutions nationales (en France, le congrès serait convoqué pour juillet !) ;
  • .. Les parlements mis sous tutelle,

Les peuples et les salariés d’Europe seront encore plus mis en concurrence, entre eux et avec ceux du monde entier, dont nos « partenaires stratégiques » (Chine, Corée, Inde, Brésil, …)

Pour s’opposer à cette politique européenne

Rassemblement mercredi 22 juin 2011 Grenoble

- Place Grenette à 17 h 30

(*) Collectif contre le Pacte d’austérité et pour l’Europe des peuples : Attac-Isère, les Alternatifs, Antigone, EE-Les Verts, FASE 38, FSU, GU, PAG 38, PCF, PCOF, PG, Solidaires, UD-CGT, les collectifs Front de Gauche de Meylan et du Grésivaudan...

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Service public SNCF, Un enjeu de société !

17 Juin 2011, 14:33pm

Publié par CGT Cheminots

La CGT Cheminots a mis sur son site un dossier intitulé : "Défendons le service public ferroviaire pour tous".

JPG - 24.5 ko

La politique libérale mise en œuvre par Bruxelles et relayée par le gouvernement français s’appuie sur le programme du MEDEF et se traduit par un laminage de pans entier de notre société et la remise en cause des acquis sociaux, du code du travail et des services publics. Ces dernières années, sous l’impulsion du gouvernement et de la Commission Européenne et de la direction de la SNCF, les réformes et les restructurations se sont amplifiées à la SNCF, les décisions et les projets de transformations profondes se multiplient. 2011 est une année charnière pour le devenir du service public SNCF.

Direction SNCF, gouvernement français et commission européenne ont besoin que ces transformations fondamentales soient réalisées au plus vite afin d’organiser l’entreprise publique uniquement dans la concurrence. L’objectif est de retirer de la SNCF les missions fortes de service public.

En même temps que s’accélèrent les réformes et les restructurations, la libéralisation du ferroviaire en Europe s’accélère. C’est au nom de cette politique dogmatique qui tourne le dos à la réponse aux besoins de transport des populations, que les libéraux de Bruxelles avec l’appui des gouvernements des Etats membres, poussent à l’ouverture totale des réseaux ferrés à la concurrence tant pour le transport de marchandises que pour le voyageur.

Si nous prenons l’exemple du Fret, l’ouverture à la concurrence dans ce domaine, n’a pas permis d’augmenter la part du rail face à la route. On constate une logique de transfert d’activités des entreprises historiques (comme la SNCF) vers les nouveaux opérateurs privés.

Les enjeux sont de tailles, car les mêmes recettes pourraient nous être servies concernant le transport de voyageur. Cette stratégie met à mal les fondements du service public, à savoir : l’égalité d’accès et de traitement, la cohésion sociale, la solidarité, la péréquation, et ce sur l’ensemble du territoire. Ce qui est en jeu en ce moment, c’est bien la place du service public ferroviaire SNCF, l’avenir de l’entreprise publique, le statut des cheminots et la réponse aux besoins de transport des populations. L’organisation en 5 branches distinctes, autonomes les unes des autres à la SNCF, (Proximité, Voyages, Geodis, Infra, Gares et Connexions) met à mal le caractère unique de l’entreprise publique SNCF, car chaque branche met en œuvre, indépendamment des autres, sa propre stratégie entre la maison mère et les filiales. Cette organisation est directement inspirée de celle des grands groupes de transports privés, passés maître dans l’art du dumping social, de la réduction des coûts du travail et de la rentabilité financière.

Dans une situation où rien n’est joué d’avance, la fédération CGT des cheminots refuse de suivre le chemin du libéralisme et propose une alternative de réel progrès.

Des propositions alternatives renforçant le caractère intégré du service public de transport SNCF, garantissant son développement au service de l’intérêt général, et un statut social de haut niveau pour ses salariés sont indispensables.

Vous trouverez, au travers des différentes thématiques, l’analyse et les propositions de la CGT afin de nourrir la réflexion pour gagner un grand débat public national sur l’avenir du service public SNCF.

Promouvoir une autre politique avec tous ceux qui ont intérêt au développement du service public SNCF, c’est le sens de notre démarche de sensibilisation pour travailler les convergences d’intérêts.

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Proposition de résolution sur la reconnaissance d’un Etat palestinien

17 Juin 2011, 14:30pm

Publié par CRC-SPG

Proposition de résolution sur la reconnaissance d’un Etat palestinien, déposée le groupe CRC-SPG au Sénat.

Proposition de résolution

Présentée en application de l’article 34-1 de la Constitution

Sur la reconnaissance de l’Etat palestinien

Présentée par :

Par M. Michel BILLOUT, Mme Michelle DEMESSINE, M. Robert HUE, Mmes Nicole BORVO COHEN-SEAT, Eliane ASSASSI, M. François AUTAIN, Mme Marie-France BEAUFILS, M. Jean-Claude DANGLOT, Mmes Annie DAVID, Evelyne DIDIER, MM. Guy FISCHER, Thierry FOUCAUD, Mmes Brigitte GONTHIER-MAURIN, Gélita HOARAU, Marie-Agnès LABARRE, M. Gérard LE CAM, Mmes Josiane MATHON-POINAT, Isabelle PASQUET MM. Jack RALITE, Ivan RENAR, Mmes Mireille SCHURCH, Odette TERRADE, MM. Bernard VERA et Jean-François VOGUET,

Sénateurs

Exposé des motifs

Mesdames, messieurs,

La vague des soulèvements populaires et des exigences démocratiques qui a déferlé sur les pays du Maghreb et du Moyen-Orient a changé le contexte régional.

Ces évolutions pourraient contribuer à de nouveaux équilibres dans cette région et entrainer des répercussions positives sur le conflit israélo-palestinien.

La récente multiplication de prises de position émanant de dirigeants, d’Etats, ou d’institutions internationales, en faveur de la reconnaissance d’un Etat palestinien, prend en compte cette situation et traduit la montée de ces exigences démocratiques dans le monde arabe.

A l’heure où les peuples de ces pays reprennent en main leur destin, affirmer qu’un Etat palestinien souverain, ayant Jérusalem-Est comme capitale, doit exister dans les frontières d’avant la guerre de 1967, avec un retrait complet des forces israéliennes des territoires occupés, est de nature à ouvrir une perspective nouvelle.

En effet, face à l’échec du processus de paix initié à Oslo, une autre démarche est maintenant nécessaire.

La colonisation continue de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est par Israël avec la construction du mur, le blocus de Gaza, l’emprisonnement de milliers de militants politiques, les mesures discriminatoires, le recours à la guerre, doivent cesser au plus vite. Il faut éviter que le désespoir des populations palestiniennes, entretenu par cette situation, ne débouche sur l’éclatement de nouvelles violences qui compromettraient, peut-être irrémédiablement, toute solution de paix.

L’ensemble de la communauté internationale doit maintenant prendre ses responsabilités pour faire respecter les résolutions de l’ONU. Soixante quatre ans après l’avortement d’un plan de partage de la Palestine qu’elle ne s’est pas donné les moyens de faire appliquer, il lui revient de favoriser un règlement définitif, juste et durable, fondé sur le droit international.

Notre pays et ses partenaires européens devraient prendre les initiatives nécessaires pour exiger avec force que le gouvernement israélien s’inscrive dans un processus d’application du droit international, avec, notamment, le retrait des territoires occupés sur les lignes de 1967 et le démantèlement des colonies.

La France et l’Union européenne doivent passer des paroles aux actes et être à l’initiative en répondant favorablement à la demande du Président de l’Autorité palestinienne de reconnaître l’Etat de Palestine.

Reconnaître l’Etat palestinien, et œuvrer pour que la prochaine Assemblée générale de l’ONU vote au mois de septembre l’admission de ce nouvel Etat, pourrait être le point de départ d’un nouveau cycle de négociations de paix, reposant sur des éléments concrets reconnus par la communauté internationale.

Cette avancée décisive dans le règlement du conflit israélo-palestinien contribuerait à l’établissement de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient.

Tel est le sens de la proposition de résolution que nous vous proposons d’adopter.

Proposition de résolution

Le Sénat,

Vu l’article 34-1 de la Constitution,

Affirme solennellement son attachement au principe d’un État palestinien viable, vivant en paix et en sécurité aux côtés de l’État d’Israël,

Exprime le souhait que le Gouvernement reconnaisse l’État palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem -Est pour capitale,

Invite le Gouvernement à tout mettre en oeuvre pour faire appliquer les résolutions pertinentes des Nations-unies afin de permettre la réalisation concrète de l’État palestinien.

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Soins psychiatriques: une loi qui criminalise les malades

17 Juin 2011, 13:36pm

Publié par Guy Fischer

Soins psychiatriques (deuxième lecture)

Par Guy Fischer / 16 juin 2011

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, la colère gronde ! Parmi les professionnels, les associations, les patients et leurs familles, ainsi que les magistrats, la colère gronde contre ce texte, comme en atteste la conférence de presse organisée hier au Sénat par les groupes de gauche.

L’examen par notre assemblée, en seconde lecture, du projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge est, pour le groupe CRC-SPG, l’occasion de dénoncer une nouvelle fois l’idée que vous vous faites, madame la secrétaire d’État, mesdames, messieurs de la majorité, des maladies mentales, de ceux qui en sont atteints et de ce que devrait être, selon vous, la psychiatrie.

Nous avions voté contre ce texte en première lecture ; les quelques amendements adoptés lors de l’examen en deuxième lecture par l’Assemblée nationale n’ont pas permis d’en changer le fond, qui repose, ce que je regrette, sur un certain nombre de mystifications et constitue un leurre. C’est un texte d’affichage.

Tout d’abord, contrairement à ce que le Gouvernement tente de nous faire croire, ce projet de loi ne garantit ni la protection des personnes ni celle des libertés publiques. Certes, il intervient après la décision du Conseil constitutionnel, qui oblige l’État à prévoir, sous peine de sanctions, l’intervention du juge des libertés et de la détention. Or celui-ci n’interviendra qu’a posteriori, c’est-à-dire après qu’une personne aura été « gardée à vue psychiatriquement » soixante-douze heures durant, et ne pourra qu’invalider ou conforter une décision prise par une autorité qui ne dispose pas, en droit, des capacités juridiques à décider de l’application d’une mesure privative de liberté.

Mme Annie David. Exactement !

M. Guy Fischer. De la même manière, vous avez conservé le caractère suspensif de l’appel initié par le procureur de la République à l’encontre de la décision de mainlevée de la mesure privative de liberté prononcée par le juge. Cela pourrait avoir pour conséquence de priver une personne de sa liberté pendant encore quatorze jours. On est loin, me semble-t-il, de la volonté exprimée par le juge constitutionnel.

Autre mystification, vous présentez ce projet de loi comme indispensable. Or tel n’est pas le cas. Il vous aurait suffi, madame la secrétaire d’État, pour satisfaire aux contraintes issues de la décision du Conseil constitutionnel, de limiter la portée de ce texte à la seule intervention du juge des libertés et de la détention, en renvoyant les autres mesures prévues à un autre projet de loi. Telle aurait été la sagesse !

Tout cela nous conduit à une troisième mystification, que je dénonce avec l’ensemble de mon groupe, Annie David et Nicole Borvo Cohen-Seat en tête : la dimension sanitaire est quasiment absente de ce projet de loi, et pour cause ! Vous ne vous êtes intéressée qu’à un aspect des maladies mentales, à savoir les troubles à l’ordre public qu’ils peuvent engendrer. Cela n’aura d’ailleurs échappé à personne, c’est après la survenue d’un fait divers à Saint-Égrève, dans l’Isère, le département d’Annie David, que le Président de la République a pris la décision de modifier dans un sens radicalement sécuritaire la loi du 27 juin 1990. Cette volonté se traduit par la limitation des sorties d’essai, qui ont pourtant une véritable vocation thérapeutique : comme nous l’ont bien expliqué les psychiatres, ces sorties permettent de créer des liens entre eux-mêmes et le malade. Vous créez également un nouveau mode d’hospitalisation sous contrainte ne relevant ni de la demande d’un tiers ni de l’hospitalisation d’office.

De la même manière, vous privilégiez systématiquement le sécuritaire au détriment du médical. J’en veux pour preuve la conception que vous vous faites du soin et des maladies mentales. Pour vous, ces dernières pourraient être soignées contre la volonté même des malades. Vous réduisez la psychiatrie au traitement de la crise, plus, d’ailleurs, par souci de l’ordre public que dans l’intérêt des patients. Les équipes médicales deviennent de fait des auxiliaires de police, ce qui fait peser sur elles une responsabilité particulière : elles doivent en effet apporter la garantie que jamais une personne malade ne commettra de crimes. On criminalise ainsi la psychiatrie.

M. Jean Desessard. Absolument !

M. Guy Fischer. Or le risque zéro n’existe pas, d’autant que vous confortez la disparition de la politique de psychiatrie de secteur, laquelle demeure pour nous la seule réponse pertinente qui ait fait ses preuves. Elle repose sur un postulat opposé à celui de votre projet de loi : les soins, pour être efficaces, doivent être consentis. La maladie mentale a cela de particulier qu’elle repose sur le déni du malade. Pour accompagner ce dernier sur le chemin de la guérison, il faut l’amener à prendre conscience de sa maladie et le conduire à accepter le traitement adéquat. Les soins sous contraintes nient cette spécificité ; vous faites comme si les maladies mentales étaient des maladies somatiques !

Tout cela nous conduit à penser que, si votre projet de loi devait être adopté, la priorité serait donnée aux seules périodes de crises, au travers de traitements imposés de courte durée et reposant de manière excessive sur le recours aux médicaments. Or ces derniers ne soignent pas. Ils apaisent temporairement le patient, rendent possible la cohabitation entre celui-ci et sa maladie, laquelle demeure. On en revient au traitement des seuls symptômes, quand notre société devrait se fixer pour objectif la guérison, non pas pour satisfaire à l’image que nous nous faisons d’un ordre social normé – la folie fait partie de la vie –, mais pour permettre à chacun – cela relève de notre responsabilité – de trouver sa place dans la société, conformément à la théorie des psychiatres désaliénistes.

Enfin, la dernière mystification repose sur la notion même de soins ambulatoires sans consentement. Avec cette extension jusqu’alors jamais vue du champ de la contrainte, vous préparez ce que Mathieu Bellahsen, psychiatre de secteur et membre du collectif des 39 contre la nuit sécuritaire nomme à raison « un grand renfermement... à domicile ». Alors que des psychiatres comme Lucien Bonnafé avaient pris le parti de libérer les fous, vous faites quand à vous le choix de les enfermer à résidence. Cette modalité de soins risque, demain, de se généraliser, tant la politique comptable que vous appliquez aux établissements publics de santé et, singulièrement, à la psychiatrie entraîne fermetures de lits et réductions de personnels.

M. Jean Desessard. Eh oui !

M. Guy Fischer. Comme le souligne à raison la Ligue des droits de l’Homme, « compte tenu de l’absence de moyens alloués aux secteurs extra-hospitaliers, ces soins se limiteront la plupart du temps à injecter un neuroleptique retard, en attendant la géolocalisation, au plus grand bénéfice de l’industrie pharmaceutique et de l’ordre public réunis. Cette disposition d’une extrême gravité augure l’avènement d’une société de contrôle inédite où chacun sera tenu, au moindre écart de conduite, d’être enfermé et “traité”chez soi ! »

Au contraire, c’est de davantage de moyens que la psychiatrie publique a besoin, de davantage de confiance et d’indépendance, au service des populations en souffrance.

Pour tous ces motifs, et parce que nous ne pouvons que nous opposer à ce qui s’apparente à une déraison de l’État, nous voterons contre ce projet de loi. Nous disons « non » à un texte d’affichage et d’opportunité, qui criminalise les malades et dénature la psychiatrie, « non » à un texte liberticide, qui doit être retiré au profit d’une grande loi de santé mentale !

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