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Michel Barrionuevo -   Sassenage

Pseudo débat sur les dispositions du Traité de Lisbonne

8 Octobre 2010, 10:06am

Publié par Patrick Le Hyaric

A la demande du groupe socialiste, le Parlement a modifié l’ordre du jour de la session de ce mercredi 6 octobre pour y inclure un débat supplémentaire portant sur les dispositions sociales du traité de Lisbonne.

Notre groupe de la Gauche Unitaire Européenne a soutenu cette proposition et plusieurs d’entre nous sont intervenus dont le président de notre groupe Lothar Biski, Ida Figueiredo du Parti communiste portugais et Marie-Christine Vergiat.

Nous avons du malheureusement constater que tant le représentant du Conseil que le Commissaire M. Andor ont une nouvelle fois multiplié des déclarations générales, des discours d’autosatisfaction nous promettant maintes évaluations, forums et autres débats sans conséquence réelle sur la vie des gens, sur l’avenir des services publics. J’ai profité de l’occasion pour leur proposer de soumettre à une réflexion commune le remplacement du pacte d’austérité et du fonds de stabilité financière par un nouveau fonds européen pour le développement humain, social et écologique.

Le Commissaire Andor a répondu mielleusement qu’il n’était pas nécessaire de créer de nouveaux fonds. Or, ce que je propose de mettre à l’étude n’est pas un « nouveau fonds », mais de remplacer le pacte d’austérité et le fonds de stabilité financière par une initiative promouvant le développement social et humain.

Voici le texte de l'intervention de Patrick Le Hyaric :

Monsieur le Président, monsieur le Commissaire, monsieur le Ministre représentant le Conseil, chers collègues,

Contrairement à ce que vous dites, force est de constater que ce qui domine dans l’application du traité de Lisbonne ce n’est ni l’article 14 visant à protéger les services publics, ni l’article 9 pour la promotion de l’emploi, pas plus que la charte des droits fondamentaux ou le protocole des services publics. Ce qui domine ce sont les principes de concurrence, de libre échangisme intégral, d’abaissement des niveaux de protection sociale, de destruction des systèmes de retraite, de réduction des rémunérations, le refus d’une harmonisation fiscale juste au sein de l’Union. Cette année a été par exemple déclarée « année de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ». Mis à part vos belles déclarations, dites-nous exactement ce que vous avez fait pour faire reculer la pauvreté ? La réponse serait sans doute : rien… Ces maux ajoutés aux destructions d’emplois quotidiennes ne cessent d’augmenter sans que ni la Commission, ni le Conseil n’aient pris d’initiative pour les faire reculer. Et les décisions prises par vous, la Commission et le Conseil ces derniers jours poussant à la super austérité, au fait que la Commission s’érige en gendarme et en tribunal contre les Etats et surtout contre les peuples, va à l’encontre de tout projet social.

La grande différence entre nous c’est que vous vous considérez que l’austérité et la régression sociale permettront de nous sortir de la crise. C’est une fuite en avant mortifère. Je crois au contraire qu’il faut commencer à raisonner tout autrement. C’est le progrès social, les sécurités sociales, les services publics, qui sont des leviers pour sortir de la crise. Voilà pourquoi je me permets de vous soumettre une proposition à étudier.

Il s’agit de la création d’un dispositif tout à fait nouveau permettant à la Banque Centrale Européenne d’acheter, y compris par création monétaire, tout ou partie des dettes publiques, de lui permettre en même temps de refinancer les banques de l’Union sur des critères d’emplois, de développement industriel, agricole, de services et des améliorations des conditions de vie des salariés et des populations grâce à des taux d’intérêt très sélectifs. Et de créer dans le même temps à la place du fonds de stabilité financière un fonds européen pour le développement humain, social et écologique, adossé à la Banque Centrale Européenne et à la Banque Européenne d’Investissements. Ce fonds servirait à maintenir, à développer, à améliorer des services publics, à en créer de nouveaux dont des services communautaires d’intérêts généraux. Il aiderait également à une nouvelle politique industrielle européenne, les formations nécessaires et la recherche pour faire face aux défis de l’avenir, le recul de la pauvreté et l’éducation en général. Je souhaiterais que cette proposition puisse être mise à l’étude et débattue entre nous.

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Retraites: 0,4% des femmes concernées par le soi-disant recul de Sarkozy

7 Octobre 2010, 19:36pm

Publié par Annie David

annie-david.jpgVous êtes monté à la tribune du Sénat ce matin pour relayer l’annonce nationale de M. Sarkozy : un soi-disant recul de votre projet sur les retraites, mais qui ne s’appliquera qu’à 130.000 femmes sur les 30 millions de femmes de notre pays et des mesures concernant également un nombre indéterminé de parents d’enfants lourdement handicapés.

Vous annoncez que ces mesures coûtent 340 millions d’euros par an, mais je vous rappelle, M. le Ministre, que c’est nettement moins que le coût annuel du bouclier fiscal ?

Ces annonces, qui sont d’ailleurs en-deçà de ce que la presse indiquait depuis plusieurs jours, relèvent d’une manœuvre grossière, fébrile, pour tenter de freiner la montée de la mobilisation qui grandit chaque jour.

Est-ce la mobilisation importante de ce matin des lycéens, inquiets pour l’avenir que vous leur réservez ? Est-ce l’annonce de grèves reconductibles décidées par des syndicats que votre mépris pousse à amplifier l’action et qui vous inquiète ?

Votre manœuvre ne répond en rien à l’exigence partagée très majoritairement par le peuple : le droit pour toutes et tous à une vraie retraite à 60 ans, à taux plein ! et un financement tout autre impliquant fortement les revenus du capital !

Ce débat sur un nouveau financement fondé sur une autre répartition des richesses, vous n’en voulez pas, et vous refusez catégoriquement toutes mesures qui s’attaquent au portefeuille des grandes fortunes, aux caisses du patronat !

Pas touche au bouclier fiscal, pas touche aux parachutes dorés, pas touche aux stocks option, tel est votre mot d’ordre.

La majorité sénatoriale et son président, viennent à votre secours, empêchant, au mépris de la Constitution, le débat sur des amendements déposés par mon groupe pour taxer les revenus du capital.

Et plus grave encore, en appelant en urgence, dès ce soir, les articles clé sur le recul de l’âge de la retraite. Nous n’accepterons pas ces coups de force, M. le Président du Sénat !

M. le Ministre, votre gouvernement et votre majorité sont en difficulté ! Quand allez-vous enfin écouter le peuple, écouter nos propositions, pour une autre réforme par la taxation des revenus financiers. Retirez votre projet et ouvrez les négociations !

 

Annie David

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Adresse aux habitants, aux responsables associatifs, aux personnels

7 Octobre 2010, 14:50pm

Publié par ANECR

ANECR-2-2df94ADRESSE À L’ATTENTION DES HABITANTS DES COMMUNES, DES RESPONSABLES DE LA VIE ASSOCIATIVE, DES PERSONNELS TERRITORIAUX

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Alors que de la retraite à l’accès aux soins pour tous, tous vos droits sont bafoués, les élus communistes et républicains, dans les collectivités territoriales où ils siègent, agissent pour organiser, développer, moderniser des services publics qui rythment votre vie quotidienne.

Dans le même temps, ils portent une attention particulière à la vie associative par un soutien financier, humain ou matériel, dans le respect de son indépendance.

Les personnels territoriaux sont au coeur de cette action, ils jouent un rôle irremplaçable.

Voyez, vous êtes concernés par la réforme des collectivités locales du gouvernement et du Président Sarkozy.

Dans la même démarche que celle entreprise pour les services publics nationaux (Réforme Générale des Politiques Publiques avec la suppression de milliers de postes de fonctionnaires notamment dans l’Éducation nationale et de services comme les tribunaux, les perceptions, les douanes, les hôpitaux, la police, la privatisation de la Poste…), elle a pour objet de casser les services publics locaux pour les mettre entre les mains du secteur privé.

Dans le même temps, le gouvernement asphyxie financièrement les collectivités locales en gelant les dotations d’État, en supprimant leurs ressources comme la taxe professionnelle payée par les entreprises, en ne réglant pas ses dettes aux collectivités dues au titre des transferts de compétences qu’il leur a imposées. Il veut les contraindre à supprimer des services et des emplois territoriaux et à augmenter vos impôts.

Ces réformes vous concernent directement et vous en êtes déjà les victimes

Sans les collectivités, les écoles, collèges et lycées, les restaurants et les garderies scolaires, le soutien au logement, à l’emploi, à l’insertion et à l’action sociale, les transports publics, la sécurité, la gestion de l’eau et de l’assainissement, de vos déchets ménagers, les aménagements paysagers et routiers, l’entretien des équipements sportifs et culturels et de loisirs, le soutien au fonctionnement des associations de jeunes, des clubs de personnes âgées, des clubs de sport, de femmes, les crèches, les bibliothèques… tout ce qui fait le « lien social », intergénérationnel et qui constitue le « vivre ensemble », tout cela demain peut disparaître, et la fonction publique territoriale avec.

En cherchant à capter les 200 milliards d’euros que les collectivités locales investissent en moyenne chaque année au bénéfice des populations pour les transférer dans le circuit privé de la finance mondiale, c’est le risque du chacun pour soi et de l’accroissement des inégalités d’accès à tous ces services, au mépris du respect ces droits humains.

En voulant supprimer des institutions de proximité, en premier lieu les commune, et les vider de leurs compétences comme de leurs moyens financiers, la politique de la droite vise à faire disparaître tout contre-pouvoir, s’attaque à la démocratie locale et vous éloigne des décisions, ceci afin de mieux imposer partout l’austérité.

Ce sont toutes les valeurs de la République solidaire qui sont visées

C’est pourquoi, comme pour la question des retraites, seule une mobilisation populaire et massive, à la hauteur de ces dangers, peut empêcher le pire.

Contrairement à ce qu’on voudrait vous faire croire, les choses ne sont pas fatales. Même votée au Parlement, une loi peut être abrogée et remplacée. Dans l’immédiat elle doit être combattue.

C’est pourquoi, avec les autres associations d’élus progressistes qui le voudront dans les jours qui viennent, partout en France, dans chaque localité, les élus communistes et républicains vont multiplier les initiatives pour vous rencontrer, vous donner la parole et vous inviter à vous mobiliser.

De ces mobilisations locales, des assises nationales pourront élaborer des propositions pour une réelle décentralisation avec des collectivités locales disposant de moyens nouveaux, (avec une réforme de la fiscalité locale incluant une contribution des actifs financiers des entreprises) afin de développer les services publics de proximité dont vous avez besoin.

Alors sans attendre, résistons et construisons une autre réforme et d’autres alternatives.

C’est vital pour le pays : c’est capital pour vous. !

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Adresse de l’ANECR aux habitants

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Retraites: chronique d'une bataille parlementaire (3)

7 Octobre 2010, 14:49pm

Publié par CRC-SPG

Depuis le 5 octobre et pour deux semaines, peut-être trois, le Sénat examine à son tour la réforme des retraites. Cette discussion, parole de sénateurs communistes et du Parti de Gauche, n’aura rien de feutré ! Retrouvez ici un résumé quotidien des interventions et des actions venant de parlementaires mobilisés contre une réforme « totalement injuste » et qui se veulent à l’unisson de la protestation populaire.

Au troisième jour de l’examen par le Sénat de la réforme des retraites, la tendance à la radicalisation se vérifie aussi dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg. Ce matin, reprise de la séance à 9 h 30. Et début des hostilités. Eric Woerth monte à la tribune et annonce que le gouvernement va déposer deux amendements, à la demande directe de Nicolas Sarkozy, permettant à certaines mères de 3 enfants et parents d’enfants handicapés de bénéficier d’une retraite sans décote à 65 ans. « Le premier amendement que je vous présente permet à ces mères de 3 enfants et plus, nés entre 1951 - première génération concernée par la réforme - et 1955 de continuer à bénéficier d’une retraite sans décote à 65 ans, sous réserve de s’être arrêtées pour élever un enfant », déclare le ministre aux sénateurs. « Le deuxième amendement que je vous présente maintient à 65 ans l’âge d’annulation de la décote pour les parents d’enfants lourdement handicapés qui ont besoin d’une présence auprès d’eux », ajoute-t-il. Réactions immédiates et indignées des sénateurs de gauche qui dénoncent, lors d’une avalanche d’interventions, « des mesurettes » qui ne modifient en rien le coeur de la réforme, « un coup de pub » et « une vaine tentative pour tenter de dégonfler la mobilisation ».

Le premier à réagir est Guy Fischer : « Vous venez monsieur le ministre de faire la démonstration du mépris scandaleux avec lequel vous considérez le Parlement. Nous ne pouvons accepter de débattre en découvrant en début de séance les amendements du gouvernement. Sur le fond, ces annonces ne changent rien à l’injustice de votre réforme. La majorité voudrait désamorcer le mouvement de fond qui est en train de monter du pays. Mais vous n’avez pas parlé du recul de l’âge de départ à la retraite. Là est le problème. Il faut la retraite pour tous à 60 ans. Ne sous-estimez pas les appels à des grèves reconductibles. Vous verrez la France se lever ! La France va résister ! »Difficile en effet de considérer comme un progrès des dispositions destinées à rendre légèrement moins régressive une réforme qui l’est totalement. « Cette mesurette touche 130 000 mères, souligne Annie David. Et toutes les autres, toutes celles qui sont pénalisées, qui subissent des discriminations, qu’en faites-vous ? Ne croyez pas qu’avec ces amendements vous allez nous amadouer ! Vous présentez en outre le financement de cette mesure de façon truquée. »

Un autre sujet suscite la vive colère des sénateurs communistes et du Parti de Gauche. Premier acte : la majorité se rend coupable d’une petite manoeuvre procédurière, tout a fait autorisée, en reportant, à la demande de Nicolas About, le président du groupe Centriste, à la fin des débats la discussion des certains amendements. Parmi ceux-ci, que l’UMP et le Nouveau Centre veulent renvoyer aux calendes grecques, figurent une dizaine d’amendements du groupe CRC-SPG qui suggéraient de taxer les revenus financiers des entreprises, de mettre un terme au bouclier fiscal, aux parachutes dorés et aux stock-options. Autant de dispositions qui visent à répartir les richesses autrement pour permettre le financement des retraites et plus largement, de la protection sociale.

Un débat dont ne veut absolument pas entendre parler la droite. Second acte : au mépris manifeste du règlement du Sénat, la majorité refuse au groupe CRC-SPG la possibilité de sous-amender certains amendements en cours de discussion afin de pouvoir tout de même aborder d’emblée ces sujets qui fâchent. Qu’importe, en séance publique, les sénateurs communistes trouveront toujours le moyen de contourner cette volonté de les bâillonner !

La séance est suspendue à 11h30. Bilan de la matinée : des polémiques en pagaille, et une discussion sur les articles qui n’a pas avancé d’un pouce ! A 15h00, les sénateurs regagneront l’hémicycle pour une séance des questions d’actualité. Au nom des sénateurs du groupe CRC-SPG, Annie David prendra la parole pour interpeller une nouvelle fois le gouvernement.

La veille, la majorité sénatoriale a repoussé sans surprise une motion référendaire demandant à Nicolas Sarkozy d’organiser un référendum sur la réforme. « Nous considérons que la retraite à 60 ans est un acquis d’années de luttes démocratiques pour une vie meilleure, souligne en séance Nicole Borvo Cohen Seat pour soutenir cette motion. C’est le droit de bénéficier d’une retraite en bonne santé. Je vous rappelle que l’espérance de vie en bonne santé d’un ouvrier est de 69 ans ! Cette réforme n’est pas la bonne. Il faut retirer ce projet et ouvrir une véritable négociation prenant en compte des propositions alternatives faites par les représentants des salariés. Voilà pourquoi nous vous demandons d’entendre le peuple en le consultant. »

Ce sera donc non, par 185 voix contre 141. Mais ce rejet donne lieu à une première et longue passe d’armes entre majorité et opposition. Laquelle se poursuit au moment où commence la discussion du projet de loi article par article. En soirée, la gauche demande que l’on vérifie le quorum. « Nous constatons, avec les deux secrétaires, qu’il y a 95 sénateurs dans l’hémicycle, doit admettre Roger Romani, le président de séance UMP. Comme il est difficile de téléphoner dans tous les bureaux pour y vérifier la présence d’autres sénateurs, je constate que la majorité absolue n’est pas présente. En application du XIII bis de l’instruction générale du bureau, le Sénat n’est donc pas en nombre pour procéder au vote ; en conséquence, la séance est suspendue pendant une heure. » Résultat : à minuit la séance est levée, aucun amendement n’a été voté. Un vrai train de sénateurs…

Alors que les appels à la grève reconductible se multiplient et que les lycéens commencent à manifester, comme ce jeudi matin à Rodez, une course de vitesse, ou de lenteur, est donc engagée au Sénat. Avec en ligne de mire une première échéance : le 12 octobre, prochain jour de manifestations. Le gouvernement et la majorité souhaitent faire adopter avant cette date la disposition phare de leur projet, à savoir le report à 62 ans de l’âge légal du départ à la retraite. Pour l’opposition, et singulièrement pour les sénateurs du groupe CRC-SPG, l’objectif est évidemment d’empêcher ce scénario. Qu’il se réalise ou non, la guerre de tranchées est maintenant ouvertement déclarée au Palais du Luxembourg.

A suivre…

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Retraites : le gouvernement amuse la galerie et multiplie les subterfuges

7 Octobre 2010, 14:46pm

Publié par PCF

Le gouvernement a annoncé ce matin au Sénat deux amendements en faveur de certains parents ayant eu des carrières interrompues ou dont les enfants sont handicapés. Mais que va devenir l’écrasante majorité des mères qui ne sont pas concernées par cette annonce ?


Voila plusieurs mois que le gouvernement amuse la galerie à coups d’annonces dont on ne voit jamais la couleur.

Sur la défensive, il multiplie les subterfuges et artifices de communications. Il ne semble pas se rendre compte de la colère qui est en train de monter dans le pays et qui fait qu’aujourd’hui sept Français sur dix refusent la réforme des retraites parce que profondément injuste. Chacun sait que le débat porte pour l’essentiel sur l’âge du départ en retraite : 60 ans et à taux plein. C’est sur celui-ci et seulement celui-ci que ce pouvoir impopulaire doit reculer.

Parti communiste français,

Paris, le 7 septembre 2010.

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Députés et sénateurs communistes marchent du Fouquet’s à l’Elysée

6 Octobre 2010, 15:24pm

Publié par PCF

parlementairesPCF.jpgLes parlementaires communistes ont frappé un grand coup ce mercredi 6 octobre sur les Champs-Élysées. Députés et sénateurs communistes et du Parti de Gauche, en compagnie de Pierre Laurent le secrétaire national du PCF, s’étaient donnés rendez-vous symboliquement devant le Fouquet’s à midi.



L’objet de cet happening médiatique ? Un passage de relais symbolique et combatif des députés opposés à la réforme de la retraite à leurs collègues sénateurs, devant l’endroit même où la droite revancharde avait fêté la victoire de l’un des sien, Nicolas Sarkozy, le soir de son élection à la présidence de la république. A leurs pieds, des sac postaux remplis de pétitions et de cartes postales pour défendre notre droit au départ à la retraite à 60 ans et à taux plein. Ensuite tout ce petit monde, accompagné d’une nuée de journalistes, a descendu la plus belle avenue du monde pour apporter (en main propre) les cartes-pétitions au locataire de l’Élysée.

Maintenant place aux sénateurs pour défendre les 600 amendements du groupe CRC-SPG. Rendez-vous est pris pour se retrouver nombreux dans toutes les villes de France le 12 octobre prochain.

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Retraites: chronique d'une bataille parlementaire (2)

6 Octobre 2010, 14:26pm

Publié par CRC-SPG

Réforme des retraites, le bras de fer continue !

Par le groupe CRC-SPG / 6 octobre 2010

A partir du 5 octobre et pour deux semaines, peut-être trois, le Sénat examine à son tour la réforme des retraites. Cette discussion, parole de sénateurs communistes et du Parti de Gauche, n’aura rien de feutré ! Retrouvez ici un résumé quotidien des interventions et des actions venant de parlementaires mobilisés contre une réforme « totalement injuste » et qui se veulent à l’unisson de la protestation populaire.

C’est une image qui tourne pratiquement en boucle à la une des journaux télévisés du soir. Sous l’œil interloqué de Gérard Larcher, le président du Sénat juché sur son perchoir, quatre parlementaires ceints de leurs écharpes tricolores brandissent une banderole sur laquelle on peut lire : « Messieurs Sarkozy et Woerth, écoutez le peuple, retirez votre projet de loi sur les retraites ! » Dans l’hémicycle feutré du Sénat, la scène est pour le moins inattendue. « Nous ne sommes pas dans une cour de récréation », peste Gérard Longuet, le président du groupe UMP. Pour les sénateurs communistes et du Parti de gauche, auteurs de cette action d’éclat, il s’agit simplement d’être « à l’unisson des Français » et de se faire les porte-paroles des millions de manifestants qui défilent contre la réforme du gouvernement. Alors, ce combat vaut bien un calicot ! A gauche, les élus du groupe CRC-SPG donnent ainsi le ton, les socialistes faisant preuve en ce début de discussion d’une étrange discrétion. Heureusement, la visite au Sénat de Martine Aubry les remet dans la lumière des caméras. Entourant la première secrétaire du PS, eux aussi auront droit aux honneurs du JT.

A droite, c’est Eric Woerth qui donne le la. Sans surprise, le ministre du Travail justifie une nouvelle fois la réforme au nom de la nécessité démographique. Devant les sénateurs, il se permet même d’affirmer que « le gouvernement entend les inquiétudes ». Et qu’ « il n’y a pas de débat idéologique : nous l’avons tranché depuis longtemps. La répartition, c’est notre socle commun issu du Conseil national de la résistance » Osé, mais de la part d’un homme qui a déjà menti à plusieurs reprises, faut-il s’en étonner ? De fait, la loi fait référence au pacte social mis en œuvre à la Libération.

« Mais tout au long du texte, vous ne cessez de le remettre en cause, a rétorqué Guy Fischer au ministre, particulièrement avec les mesures concernant l’épargne collective ou de retraite, qui sont le cheval de Troie de la capitalisation dans notre système de répartition. Il faut dire que pour respecter l’esprit de cet article 1A, il aurait fallu, ce dont vous vous gardez bien, que vous reconnaissiez à quel point notre économie est infectée par le virus de la financiarisation. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à le dire. La Commission européenne souligne elle-même le fait que la part des salaires dans la valeur ajoutée a chuté en France de 9,3 % entre 1983 et 2006 – soit l’équivalent de près de 100 milliards d’euros par an qui profitent au capital plutôt qu’au travail – tandis que sur la même période, la part des dividendes versés aux actionnaires grimpait de 3,2 % à 8,5 % du PIB et de 5 % à 25 % de la valeur ajoutée. »

76% des bénéficiaires du minimum vieillesse sont des femmes et leur pension moyenne ne représente que 48% de celle des hommes. Une réalité rappelée ensuite par Isabelle Pasquet.

Du haut de la tribune du Sénat, la sénatrice des Bouches-du-Rhône interpelle à son tour le gouvernement : « Que leur répondez-vous à toutes ces femmes ? Que les retraites ne sont pas le lieu pour compenser les inégalités. Autrement dit, vous ne leur apportez aucune réponse, les laissant vivre avec des pensions notoirement inférieures au seuil de pauvreté. Monsieur le Ministre, permettez-moi de vous dire que nous ne partageons pas votre analyse selon laquelle ces inégalités se résorberaient par elles-mêmes, du simple fait du mouvement démographique. La situation actuelle du marché du travail, marquée par la banalisation des contrats de courte durée ou à temps très partiel pèsera d’autant plus dans la balance que vous rallongez la durée de cotisation. Le passage à 67 ans pour bénéficier d’une retraite sans décote obligera les salariées qui le peuvent à travailler plus et pour les autres à voir le montant de leurs pensions amputées par les décotes. Votre projet est tellement injuste, va tellement accroître les inégalités que même la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations le qualifie de discriminatoire, c’est dire. »

En coulisse, la majorité sénatoriale s’illustre par une manœuvre assez peu glorieuse. Hier soir, à la demande de Nicolas ABOUT, président du groupe Centriste, la discussion de certains amendements a été repoussée à la fin des débats.

Parmi ces propositions que l’UMP et le Nouveau Centre ne veulent pas voir figurer, une dizaine d’amendements du groupe CRC-SPG qui suggéraient de taxer les revenus financiers des entreprises, de mettre un terme au bouclier fiscal, aux parachutes dorés et aux stock options. L’objectif est clair : répartir les richesses autrement pour permettre le financement des retraites et plus largement, de la protection sociale.

« Ces amendements constituent le cœur du débat, rappellent les élus du groupe CRC-SPG : les salariés doivent-ils prendre en charges 85 % d’une réforme des retraites et alors que les revenus du capital seront quasiment exemptés ? L’alternative est là : un autre financement est possible et ce n’est pas aux salariés de payer les pots cassés, d’une crise dont ils ne pas responsables. On l’a bien compris, M. Woerth protégera jusqu’au bout ses amis, ceux de M. Sarkozy, la bien nommée bande du Fouquet’s. Mais ceux qui luttent, ceux qui mobilisent et soutiennent le mouvement contre la réforme peuvent se rassurer : les sénateurs du groupe CRC-SPG imposeront le débat sur le tabou de l’UMP, les amis du patronat et les coffres des banques sont pleins, il faut les ouvrir ! »

Le Fouquet’s, c’est justement là que se donnent rendez-vous à midi les parlementaires communistes. Députés et sénateurs se retrouvent devant ce haut lieu du sarkozysme, une bonne dose d’ironie en bandoulière : puisque nous ne sommes pas entendus dans l’hémicycle et dans la rue, peut-être aurons-nous ici l’oreille du Président ! Direction ensuite l’Élysée où, accompagnés de Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, ils déposent plusieurs dizaines de milliers de pétitions demandant le retrait de la réforme gouvernementale.

Retour au Sénat. Levée à 2h20 cette nuit, la séance reprendra à 14h30 avec la discussion de la motion référendaire déposée par le groupe socialiste et à laquelle s’est joint le groupe CRC-SPG. Le texte demande le retrait du projet et la consultation des Français. Sauf coup de tonnerre, il sera rejeté par la majorité sénatoriale. Après tout, pourquoi s’embêter à demander l’avis du peuple ?

A suivre…

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Retraites: la majorité de droite au secours des riches

6 Octobre 2010, 14:23pm

Publié par CRC-SPG

10-10-06-woerth.jpgHier soir, à la demande de Nicolas ABOUT, Président du groupe Centriste, certains amendements ont été repoussés à la fin de la discussion.

Parmi ces propositions que l’UMP et le Nouveau Centre ne veulent pas voir figurer, une dizaine d’amendements du groupe CRC-SPG qui suggéraient de taxer les revenus financiers des entreprises, de mettre un terme au bouclier fiscal, aux parachutes dorés et au stock options. L’objectif est clair : répartir les richesses autrement pour permettre le financement des retraites et plus largement, de la protection sociale.

Ces amendements constituent le cœur du débat : les salariés doivent-ils prendre en charges 85 % d’une réforme des retraites et alors que les revenus du capital seront quasiment exemptés ?

L’alternative est là : un autre financement est possible et ce n’est pas aux salariés de payer les pots cassés, d’une crise dont ils ne pas responsables.

On l’a bien compris, M. Woerth protégera jusqu’au bout ses amis, ceux de M. Sarkozy, la bien nommée bande du Fouquet’s. C’est pour cela qu’ils ont fait agir M. About pour renforcer le débat en séance sur l’injustice criante du financement des retraites.

Mais ceux qui luttent, ceux qui mobilisent et soutiennent le mouvement contre la réforme peuvent se rassurer : les sénateurs du groupe CRC-SPG imposeront le débat sur le tabou de l’UMP, les amis du patronat et les coffres des banques sont pleins, il faut les ouvrir !

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Budget enseignement supérieur et recherche : l’imposture est évidente

5 Octobre 2010, 16:57pm

Publié par PCF

Épargné, exonéré des suppressions d’emplois de la fonction publique. C’est un effort exceptionnel pour l’enseignement supérieur et la recherche ! Telles sont les annonces glorieuses du gouvernement dans un budget aggravant encore les inégalités sociales.

Pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche, l’imposture est évidente : le Sénat lui-même note qu’à structure constante les nouveaux crédits de paiement augmenteraient de 1,26 milliards d’euros soit une augmentation de 3% pour l’enseignement supérieur et 2, 7% pour la recherche. Mais dans les faits, les crédits de paiement réels (hors dépenses fiscales dues au Crédit d’Impôt Recherche) augmentent de 431 millions d’euros pour l’enseignement supérieur et de 264 millions d’euros pour la recherche, soit une augmentation de 1,02% pour le premier et de 0,54% pour le second. Pour ajouter à l’imposture, on fait miroiter les retombées du grand emprunt dont chacun sait maintenant que c’est un triple leurre : leurre financier car seuls les intérêts des placements sont d’éventuelles recettes pour les établissements, leurre économique car les placements eux-mêmes arriment l’enseignement supérieur public aux activités financières les plus spéculatives et leurre éthique car ainsi le cœur de métier est profondément mis en cause. La science n’est pas soluble dans la finance.

Et pendant ce temps là, la thérapie de choc des concentrations, restructurations et prétendue course à l’excellence bat son plein induisant de profondes blessures au sein des équipes scientifiques. L’abandon de pans entiers de domaines et de programmes de recherche précipitent une course au financement sur le modèle de l’économie-casino chère au gang du Fouquet’s. Cynisme, tromperie, tripotages de chiffres, voilà la figure du budget qui doit consacrer l’avenir de la France. Le PCF sera de toutes les luttes qui viseront à une loi de Finances modificative. Il appelle toute la communauté scientifique à s’inscrire dans la construction de cette politique.

Parti communiste français,

Paris, le 5 octobre 2010.

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Retraites: chronique d'une bataille parlementaire

5 Octobre 2010, 15:34pm

Publié par CRC-SPG


A partir du 5 octobre et pour deux semaines, peut-être trois, le Sénat examine à son tour la réforme des retraites. Cette discussion, parole de sénateurs communistes et du Parti de Gauche, n’aura rien de feutré ! Retrouvez ici un résumé quotidien des interventions et des actions venant de parlementaires mobilisés contre une réforme « totalement injuste » et qui se veulent à l’unisson de la protestation populaire.

Ambiance de ruche, ce matin dans les locaux du groupe CRC-SPG au Sénat. Assis autour d’une grande table, des collaborateurs actualisent et classent le « dossier de séance », un pavé qui rassemble les interventions et les 600 amendements déposés par le groupe. Au mur, de grands tableaux détaillent article par article, le déroulement de la discussion à venir. Dans des cases, on inscrit les initiales du sénateur qui sera appelé à prendre la parole à tel ou tel moment.

12HOO. Pierre Laurent arrive au Palais du Luxembourg. Devant les élus du groupe CRC-SPG, le secrétaire national du PCF souligne que le pays et les salariés regardent aujourd’hui vers le Sénat. « Nous vivons un moment politique et social très particulier. Le gouvernement a perdu la bataille d’idée, ce qui n’était pas le cas au printemps. Aujourd’hui, personne ne peut dire ce qui va se passer. Dans ce contexte, la résistance parlementaire à ce projet et toute nouvelle démonstration que des alternatives sont possibles sont autant de signes d’encouragement pour le mouvement populaire. C’est pour cela que votre rôle est si important. »

12h30. Le responsable du PCF entouré des élus du groupe, écharpes tricolores en bandoulière, rejoint la manifestation organisée par l’intersyndicale devant les portes d’entrée du Sénat. Martine Aubry, Jean-Luc Mélenchon et plusieurs sénateurs socialistes sont aussi là. Une pluie de drapeaux syndicaux les accueillent. Slogans entendus : Grève générale ! Tous ensemble, tous ensemble…

Petit retour en arrière. C’était un beau scénario : un mouvement social qui s’essouffle, un Parlement qui procède à une adoption rapide et discrète de la loi, et l’attention des Français davantage tournée vers les campements de Roms qu’en direction des questions sociales… Voilà comment à l’Elysée, on imaginait imposer sans trop de dommage une réforme forcément impopulaire qui reporte l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, et à 67 ans le droit de percevoir une pension à taux plein sans décote, quel que soit le nombre de trimestres cotisés. Patatras ! Alors que le Sénat entame aujourd’hui l’examen de la réforme, plus aucun politologue averti ne se risque au petit jeu des pronostics. Et pour cause : nul ne sait à l’heure actuelle si le pouvoir finira pas obtenir gain de cause où s’il sera contraint de faire machine arrière. L’importance de la mobilisation, sa persistance, le soutien grandissant de la population, le contraignent à un bras de fer qu’il pensait éviter.

Du coup, les évidences n’en sont plus : l’allongement de la durée de la vie n’est plus un argument imparable. Or c’est sur lui que repose en grande partie les justifications du gouvernement… On l’a vu à l’Assemblée nationale, où la réforme a été sans surprise votée le 15 septembre dernier après l’arrêt brutal et autoritaire de la discussion. Amputée, cette première bataille parlementaire a néanmoins permis à l’opposition de faire apparaître au grand jour toute l’injustice de la réforme. Au Sénat, le crédit-temps limitant le temps de parole des parlementaires n’a pas cours. La discussion s’y annonce plus longue, deux semaines, voire trois, et plus serrée, l’UMP ne disposant pas de la majorité absolue. Ce qui laisse tout le temps aux opposants à la réforme de poursuivre et d’amplifier leur mobilisation…

Durant le week-end, les responsables de la majorité sont évidemment restés inflexibles, faisant mine d’ignorer ces turbulences imprévues. Les manifestants « se trompent » a expliqué François Fillon. Le Premier ministre a aussi redit son refus de revenir sur l’essentiel du texte, concédant juste quelques « aménagements possibles ». Même son de cloche du côté d’Eric Woerth. « ll y a un cadre général de la réforme, qui consiste à augmenter la durée du travail de deux ans, qu’on ne peut pas changer », a de nouveau asséné le ministre du Travail, reconnaissant cependant qu’un « supplément d’information » était nécessaire.

Sûrement pour éclairer la lanterne vacillante des millions de Français qui s’opposent à la réforme ! Gérard Larcher, le président UMP du Sénat, est visiblement chargé de leur apporter des nouvelles rassurantes. Lundi, dans un entretien accordé au journal « Les Echos », le président UMP du Sénat a estimé qu’il fallait « mieux répondre à toutes les personnes qui ont eu des parcours professionnels hachés ». Et d’ajouter : « Ce que nous souhaitons pour les mères de trois enfants et plus, c’est bloquer l’âge du taux plein à 65 ans de façon transitoire. Il ne s’agit pas d’une remise en cause générale, mais de gérer une transition ». Du transitoire qui ne changera pas grand-chose, de l’aveu même de Gérard Longuet : « Il ne faut pas se raconter d’histoire : les marges de manoeuvre sont extrêmement étroites », indique le président du groupe UMP au Sénat. Quoi qu’il en soit, on a envie de dire : assez d’hypocrisie ! La politique constante de dérégulation du marché du travail dont le gouvernement s’est fait le champion, d’amoindrissement des protections des salariés et d’incitation aux bas salaires conduit en effet à ce que les femmes perçoivent des pensions très inférieures à celles des hommes.

« Pour nous, considèrent les élus du groupe CRC-SPG, la question des retraites des femmes est d’abord et avant tout la question du travail précaire, de la massification du chômage et des inégalités salariales. Les femmes, comme l’ensemble des salariés, n’ont pas à payer, une fois l’âge de la retraite atteint, les effets d’une politique qui tire toujours les salaires vers le bas tout en accroissant les dividendes perçus par les actionnaires ». Ces ajustements de dernières minutes sont « des propositions de diversion » résume Guy Fischer, sénateur communiste du Rhône. Les élus du groupe CRC-SPG « entrent en résistance dès l’ouverture des débats contre un projet qui constitue le recul social le plus important de l’après-guerre », prévient-il. « Nous serons omniprésents ». Ce qu’on imagine sans mal : avec près de 600 amendements déposés, les sénateurs communistes et du Parti du gauche ont déposé à eux seuls la moitié de tous les amendements qui seront discutés. Au cours des débats, ils ont l’intention de « proposer une vraie alternative pour une réforme en faveur des salariés et non pas contre eux, pour une réforme qui ne ferme pas l’avenir à la jeunesse.

Le cœur de ces propositions, c’est la taxation des revenus du capital. Chacun le sait maintenant, c’est aux salariés qu’on demande de mettre la main à la poche et certainement pas aux plus fortunés. L’objectif du groupe CRC-SPG est simple : la retraite à 60 ans à taux plein pour tous en allant chercher l’argent où il est, sur les marchés financiers. » Alors que le projet du gouvernement vise surtout à réduire la dette publique pour satisfaire les agences de notation, et répondre de la sorte aux exigences du MEDEF, plutôt qu’à assurer un retour à l’équilibre des comptes sociaux ou à pérenniser le système de retraite par répartition. Son caractère injuste est maintenant une évidence. Ainsi, 85 % du coût de la réforme des retraites sera supporté par les salariés, 10 % seulement par les détenteurs de capitaux. Tout est dit. Le gouvernement affirme vouloir dégager 20 milliards d’euros. Mais il passe sous silence les 34 milliards d’euros qui manquent à la sécurité sociale du fait de la crise du capitalisme et que, depuis 1983, les milieux financiers ont capté chaque année – sous forme de dividendes, de stock-options ou de parachutes dorés – plus de 100 milliards d’euros.

L’examen de la réforme des retraites doit commencer vers 17 heures, après le vote des conclusions de la commission mixte paritaire relative au projet de loi sur la dette sociale. Et qui sait, ce vote peut durer un peu plus longtemps que prévu…. Une chose est certaine : les sénateurs communistes et du Parti de Gauche s’apprêtent à recevoir Eric Woerth avec toute l’attention que mérite le ministre du Travail.


Retraites : En direct du Sénat - J3 - Annie David

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