Tous en grève le 27 mai, manifestons à Grenoble à 10H, Gare
Le gouvernement vient de dévoiler ses intentions pour la réforme des retraites
Le document d’orientation jalonné de quatorze engagements a essentiellement comme fil conducteur les propositions du Medef. Obsédé par l’allongement de la durée de cotisation, le report de l’âge légal et la baisse du taux de remplacement, le ministre Woerth tente bien d’écorner les revenus du capital, mais aucun chiffre n’est avancé pour mesurer le niveau de cette contribution.
Pire encore, il continue de soutenir que l’augmentation des cotisations sociales patronales ne peut répondre au déséquilibre des régimes de retraite, du fait du vieillissement de la population. Le gouvernement continue d’affirmer que cette augmentation serait préjudiciable à l’emploi. Manifestement, les propositions avancées par la CGT au sommet social, convoqué le 10 mai dernier par le président Sarkozy, n’ont pas inspiré le ministre.
Non seulement elles relèvent le défi d’une retraite juste et solidaire mais elles participent également à sortir de la crise dans laquelle la France et l’Europe s’enlisent chaque jour un peu plus.
La pression exercée par les marchés financiers avec la complicité des états et de la commission européenne entraîne des reculs sociaux sans précédent.
Alors que les banques ont été sauvées par l’intervention publique, elles exigent maintenant des rendements qui vont amputer les dépenses utiles au développement économique et social.
Si la Grèce est l’exemple concret de cette hypocrisie et de ces injustices, la France est dans la même logique : le gouvernement Sarkozy annonce un nouveau plan de rigueur.
Les économies visées poursuivraient la réduction des moyens des services publics et la baisse des effectifs.
L’augmentation de la TVA viendrait encore frapper les ménages à revenu modeste en rompant le cercle vertueux de la consommation et de la croissance économique.
En contrepartie, le gouvernement égratignerait les niches fiscales à la hauteur de 5 milliards d’euros sur un total de 70 milliards d’euros disponibles.
L’injustice domine dans les mesures gouvernementales, elles n’aboutiront qu’au renforcement des inégalités sociales.
Nous sommes loin des exigences qui sont portées par les salariés et les retraités dans les mobilisations de cette année 2010.
C’est d’une autre réforme dont les salariés ont besoin.
Tout pousse ceux qui voient leurs conditions de vie et de travail se dégrader à se rassembler et à se mobiliser.
Déjà, vous avez été des milliers à agir par les grèves dans les entreprises, à signer des pétitions, à peser dans l’opinion publique pour des réformes sociales et la conquête de droits nouveaux.
Le 27 mai, avec vos collègues, c’est le moment d’interpeller par la grève, votre employeur sur la base de vos revendications et de rejoindre les manifestations qui sont organisées.