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Michel Barrionuevo -   Sassenage

Journée mondiale de la santé au travail: le projet de loi y tourne le dos

28 Avril 2015, 09:45am

Publié par CGT

Le gouvernement célèbre la journée mondiale sur la santé au travail mais le projet de loi sur le dialogue social y tourne le dos.

Ce mardi 28 avril, la journée mondiale dédiée à la sécurité et à la santé au travail est placée cette année sous le signe de la diffusion d’une culture de prévention. Paradoxalement, le Ministre du travail prend la responsabilité d’élaborer un projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi qui entérine un peu plus la prédominance de l’économie aux dépends du travail.

Sous prétexte de « rationalisation » des IRP, le texte remet en cause le CHSCT et sa capacité à jouer pleinement son rôle dans la connaissance des situations de travail et d’amélioration des conditions de travail par un affaiblissement de la capacité d’intervention des salariés sur leur travail et la marche de l’entreprise.

Comment et où discuter des questions du travail quand les salariés aspirent à mieux travailler et que le travail requière de plus en plus d’anticipation et de créativité ? La possible dissolution du comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT) dans une instance unique des représentants des salariés, ne va pas permettre d’identifier les causes du mal travail. Or, celui-ci coûte plusieurs points de PIB à l’économie française.

L’ensemble des organisations syndicales ont construit une feuille de route pour un plan santé tourné vers la prévention et la volonté de transformer le travail afin de ne plus s’y abimer. La future loi va à contre-sens de cette ambition. À force de négliger le débat sur la qualité du travail en imposant la précarité, la parcellisation du travail, le mal travail, et son cortège de souffrance, de gâchis (de service comme de production) voire de catastrophes (AZF, Médiator, Prothèses PIP, etc.) et de drames humains, c’est l’efficacité de notre économie qui est compromise.

Au niveau international, l’Organisation internationale de normalisation (ISO) renvoie et rend responsables individuellement les salariés sur les questions de santé au travail et remet gravement en cause les propositions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qui permet au contraire de les aborder en termes de responsabilité collective.

Le travail est un élément structurant du vivre ensemble ; en faire une priorité est une solution pour sortir de la crise que nous traversons. Les experts du travail que sont les salariés, doivent pouvoir être citoyens dans l’entreprise, ce qui suppose un élargissement de leurs droits syndicaux et de représentation. C’est le sens des propositions portées par la CGT lors de la négociation et dans l’élaboration de ce projet de loi. Le CHSCT est un outil essentiel au débat sur le travail réel dans l’entreprise. Casser le thermomètre n’empêchera pas la fièvre de monter. Il est temps que le gouvernement mette en concordance ses paroles et ses actes.

L’intervention des salariés, leur citoyenneté dans l’entreprise, seront au cœur des enjeux des manifestations du 1er mai, en France, en Europe et dans le monde.

Montreuil, le 27 avril 2015

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Pierre Laurent, invité de LCI et Radio classique le 27 avril 2015

27 Avril 2015, 10:35am

Publié par Barrionuevo

 

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Urgence Népal, après le tremblement de terre, appel à la solidarité

26 Avril 2015, 09:56am

Publié par Secours populaire

Le Secours populaire français débloque un premier fonds d’urgence de 50 000€ pour venir en aide aux victimes du terrible tremblement de terre au Népal. L'association lance un appel aux dons.

L’association  prend actuellement les dispositions nécessaires,  avec son réseau de partenaires,  afin de mettre en place les conditions logistiques permettant de  faire parvenir une aide  humanitaire d’urgence, directement auprès des personnes sinistrées.

Le SPF lance un appel à la solidarité pour soutenir les victimes de ce puissant séisme de magnitude 7,9 qui s’est produit, ce matin, au Népal. Il y a de nombreux blessés, le nombre de victimes n'est pas encore connu mais semble être très important, on parle de plus de 800 morts.

Le tremblement de terre s'est produit à 80 kilomètres au nord-ouest de Katmandou. Les autorités annoncent des dégâts considérables. Les constructions sont très fragiles, ce qui explique le nombre de victimes. Les secousses ont duré plus de 30 secondes, et ont été ressenties jusqu'en Inde voisine, jusqu'à la capitale, New Delhi, à près de 1000 kilomètres. Cette situation dramatique laisse des dizaines de milliers de sans-abris.

Les besoins sont immenses. L’association appelle aux dons financiers pour venir en aide aux enfants et aux familles sinistrées qui ont tout perdu.

Le Secours populaire a une expérience d’interventions d’urgence menées dans plusieurs régions du monde : en Iran, en Chine, lors du tsunami en Asie du Sud-Est, suite au terrible tremblement de terre en Haïti ou tout récemment, lors du cyclone Pam, au Vanuatu.

En cette année européenne pour le développement, le Secours populaire va mobiliser son mouvement d’enfants « copain du Monde » pour prendre une part active dans cet élan de solidarité, en faveur des enfants du Népal. Il  invite toutes celles et tous ceux qui le souhaitent à lancer des souscriptions et à organiser des collectes qui seront les bienvenues pour soutenir les victimes.

En 2014, le Secours populaire a mené 151 actions et programmes de solidarité, avec 161 partenaires locaux de 65 pays du monde, en faveur de 532 390 personnes.   

  • Les dons peuvent être envoyés au Secours populaire français, dans tous les départements ou au 9/11, rue Froissart BP 3303 75123 Paris Cedex 03 - T/ 01 44 78 21 00. Précisez « Fonds urgence Tremblement de terre au  Népal »
  • Et sur le site internet

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Non au gel des pensions de retraite, prévu par le gouvernement

22 Avril 2015, 10:23am

Publié par PCF

Après le 3 juin et le 30 septembre 2014, le 17 mars puis ce 9 avril 2015, les retraité-e-s, à l’appel unitaire des organisations syndicales, ont manifesté leur colère de voir leurs pensions bloquées depuis des mois, leur pouvoir d’achat en baisse depuis des années du fait aussi de l’augmentation constante des dépenses contraintes et des multiples mesures fiscales qui les touchent.

Après la période électorale marquée par une forte abstention, un sentiment d’abandon des plus précaires et un rejet de la politique libérale menée par François Hollande, à l’évidence, le gouvernement reste sourd à l’expression de la colère, au dégoût face aux promesses non tenues, aux reniements, aux capitulations.

En effet, nous apprenons que le gouvernement pour réaliser quelques économies supplémentaires, suivant le programme de stabilité 2015-2018 présenté le mercredi 15 avril ne revaloriserait pas les pensions de retraite de base, le 1er octobre prochain.

Les pensions resteraient donc figées jusqu'en octobre 2016, alors qu'elles n'ont plus été revalorisées depuis avril 2013. C’est insupportable !

La politique du gouvernement Hollande/Valls ne sert que le grand patronat et la finance. Pour les patrons des dizaines de milliards d’euros via le pacte de responsabilité et autre Crédit d’Impôts Compétitivité Emploi.

Pour les retraité-e-s, baisse continue du pouvoir d’achat des pensions, réduction de la couverture maladie, augmentation des impôts, de la TVA, de la CSG, création de la CASA.

Alors que 220 milliards d’euros d’aides publiques sont versés sans contrôle aux entreprises, il est légitime d’exiger la revalorisation des pensions et qu’aucune pension ne soit inférieure au SMIC, porté à 1700€ brut.

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Les salariés de l'AFPA manifestent le 22 avril : soutenons les !

21 Avril 2015, 16:36pm

Publié par Michèle Leflon

La situation de l'AFPA est précaire, justifiant les craintes de ses salariés pour leurs emplois. Ils manifestent demain, à juste titre, de Montparnasse aux Invalides à Paris  !
On croit rêver quand on lit que le Président de la République a déclaré lors d’un déplacement à l’École polytechnique fédérale de Lausanne le 16 avril qu'à compter du mois de septembre, tous les demandeurs d’emploi en France auront un accès gratuit, illimité à tous les services numériques d’OpenClassrooms"
Le renvoi continuel des demandeurs d'emploi à leur responsabilité individuelle, maintenant à la possibilité de formations sur internet gratuites, est une tromperie, dont le seul but est de masquer la responsabilité de F. Hollande et celle de son gouvernement dans le chômage : ce n'est pas une politique d'austérité qui réglera la question, tout au contraire, ni de cadeaux aux entreprises, à la recherche des profits maxima, et donc à la recherche de toutes les suppressions d'emploi possibles, à la recherche des salaires les plus bas possibles, et le chômage leur va bien pour faire accepter ces salaires de misère !
Plutôt de que renvoyer les personnes en recherche d'emploi vers internet, F. Hollande ferait bien de demander la construction d'un véritable service public de formation d'adulte : l'AFPA étant, avec les GRETA, les CFPPA, le CNAM une pièce majeure de ce service public à construire.
La loi de mars 2014 sur la formation, en créant un service public régional de formation, reste beaucoup dans le discours !
Monsieur le Président de la République, plutôt que d'aller chercher des solutions en Suisse, proposez une loi créant un vrai service public de formation, s'affranchissant des règles de la concurrence des traités européens, qui considèrent la formation comme une marchandise.
Et dans l'immédiat, donnez les moyens à l'AFPA de vivre. Les incertitudes sur l'immobilier de l'AFPA sont de la responsabilité de l'Etat. Après des décennies de non entretien des locaux, propriété de l'Etat, il faudrait maintenant que l'AFPA paie des loyers, en plus des indispensables opérations de rénovation : c'est insupportable !

 

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Jean Giard: Je me sens profondément blessé…

20 Avril 2015, 18:47pm

Publié par Barrionuevo

Jean m'a communiqué ce texte adressé au Dauphiné Libéré que je publie volontiers sur mon blog:

"Dans les années 70, j’étais membre du Parti Communiste où j’y exerçais d’importantes responsabilités.

Depuis je m’en suis éloigné ainsi que je m’en explique dans mon livre : itinéraires d’un militant, dont le D.L. a bien voulu rendre compte. Mais je rends l’hommage qu’ils méritent à ces militant(e)s foncièrement antifascistes et ardents défenseurs des intérêts de la « classe ouvrière ».

C’est pourquoi, je me suis senti profondément blessé et offensé lorsque j’ai entendu François Hollande comparer le F.N. à un tract du P.C. des années 1970.

C’est indigne de la part d’un Président et une faute politique.

J’attends des excuses publiques. "

Jean GIARD Ancien député de l’Isère.

Pour moi, les années 70, c'est la période, où j'ai choisi d'adhérer au Parti communiste français. La veille de mon adhésion, je m'étais rendu au meeting de Grenoble,avec des amis encartés au PSU et au PS, François Miterrand, candidat commun de la gauche avait déclaré à cette occasion: "je ne suis pas communiste, mais les communistes sont là !"

Autour de moi la réaction était plutôt du genre: c'est à cause d'eux que nous risquons de perdre cette élection!

C'est ce type de réflexion qui m'a conduit à adhérer auprès de la force de l'union, le Parti communiste français!

Comme Jean, je me sens profondément blessé par les propos de François Hollande qui sont un véritable coup de poignard contre la gauche, et comme lui, j'exige des excuses publiques !

 

Michel Barrionuevo, élu de la commune de Sassenage depuis 1977.

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Député-es : votez contre le projet de loi Renseignement

17 Avril 2015, 14:35pm

Publié par sites l'Humanité et députés Front de gauche"

 

Communiqué de Access France - Act Up-Paris - Act Up Sud-Ouest - AIDES - STRASS.

Comme nous l'indiquions lundi, la mention des « intérêts majeurs économiques, scientifiques et industriels de la France » comme finalités est très floue et peut s'appliquer aux associations remettant en cause la politique française quand celle-ci menace la santé ou les droits des citoyen-nes.

Le président de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas,  promoteur du texte, a confirmé en séance lundi soir la réalité de ces pratiques et conclu que le texte en débat les prolongera . L'article premier ouvre donc bien à une surveillance généralisée des citoyen-nes, notamment des militant-es des droits humains qui sont mis-es sur le même pied que des terroristes.

Au-delà de cette menace directe sur nos combats et les libertés humaines, il en va aussi de l'efficacité de la prévention des attentats : qui peut croire qu'il sera plus facile d'anticiper des actes terroristes en surveillant ainsi les militant-es des droits humains ? Il y a là une contradiction que les députés favorables au texte n'ont pas voulu résoudre.

Menaces sur nos vies privées et la confidentialité de notre état de santé

De nombreux amendements protecteurs ont été repoussés. Ils visaient à introduire de fragiles garde-fous pour garantir la protection de nos vies privées, notamment des échanges concernant notre santé, mais aussi notre sexualité, nos opinions, nos loisirs. La commission de contrôle, notamment, n'aura pas les pouvoirs suffisants par rapport aux enjeux.

Les discussions ont témoigné d'une rare désinvolture chez beaucoup d'élu-es face aux questions de confidentialité et de respect de notre vie privée. Sur les questions de santé, notamment, la majorité des parlementaires estimait que les médecins devaient être en partie protégés, sans se rendre compte que le secret médical appartient au patient, et non au professionnel . Sans se rendre compte non plus des conséquences pour notre travail de suivi, s'il était confirmé que nos associations seraient sous surveillance quand elles sont contactées par des personnes vivant avec le virus du sida ou des hépatites virales.

Ce texte représente un danger réel pour la démocratie, pour les droits de chacun-e à la vie privée et pour le travail de nos associations. Les député-es ne peuvent se contenter de l'abstention : ils doivent s'y opposer et voter contre. Les promoteur-ses du texte doivent cesser de répondre à nos préoccupations par le mépris et se rendre compte de la réalité des menaces qu'ils font peser sur nos droits.

Voici quelques extraits de l'intervention de Jean-Jacques Candelier, député communiste à l'Assemblée nationale, le 13 avril 2015:

"Un autre point me tient à cœur : le projet de loi évoque la « prévention des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale ». Par son imprécision, ce motif fait courir le risque d’utilisation de techniques très intrusives envers des militants politiques, associatifs et syndicaux. En définitive, la sphère d’intervention des services de renseignement serait très étendue, de manière injustifiée. Au regard des risques d’abus, nous ne pouvons que nous y opposer."

" nous sommes fermement opposés à toute forme de surveillance de masse. C’est pourquoi nous souhaitons restreindre le champ d’intervention des services de renseignement ainsi que le nombre de services de l’État qui pourront avoir recours à des techniques de renseignement. Il faut réfléchir aux techniques de renseignement qu’il convient de rendre légales, et à celles dont il convient de condamner l’usage. Il faut aussi introduire un véritable contrôle a priori et a posteriori afin de garantir réellement le respect des libertés individuelles. La surveillance de masse menée par les organismes de surveillance américains n’a abouti à aucun résultat concret ; pourtant, nous devrions la reproduire ! "

"nous sommes fermement opposés à l’instauration de toute forme de surveillance de masse. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons restreindre le champ d’intervention des services de renseignement, restreindre les services de l’État qui pourront avoir recours à des techniques de renseignement. Il faut réfléchir aux techniques de renseignement qu’il convient de rendre légales, et à celles dont il convient de condamner l’usage. Il faut aussi introduire un véritable contrôle, a priori et a posteriori, des dispositifs proposés, afin de garantir réellement à l’ensemble des citoyens le respect des libertés individuelles."

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1er mai 2015, manifestation 10H, Place de Verdun à Grenoble

17 Avril 2015, 10:54am

Publié par Barrionuevo

Trois manifestations seront organisées dans le département de l'Isère, le 1er Mai

 

  • Grenoble : 10h place de Verdun pour terminer Parc Paul Mistral, différents stands vous accueilleront à l'arrivée sur le Parc dont ceux des amis du Travailleur Alpin ou de la fédération de l'Isère du PCF, s'ensuivra un bal pour tous animé par la compagnie " Les Barbarins Fourchus" de 14H à 17H.
  • Bourgoin-Jallieu : 10h cinéma Mégaroyal
  • Roussillon : 10h foyer municipal
  • Déclaration des organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, Unsa

    Un 1er mai unitaire à dimension européenne pour le progrès social

    Le 1er mai, journée de solidarité internationale des travailleurs, aura cette année une dimension européenne particulière.

    Dans beaucoup de pays européens, les populations subissent des politiques d’austérité et de réformes, réduisant les droits des travailleurs et leur protection sociale. Il faut stopper ces politiques et investir pour des emplois de qualité et une croissance tenant compte des impératifs de développement durable.

    La Confédération européenne des syndicats (CES) a décidé de faire du 1er mai une journée de mobilisation unitaire et convergente des salarié-e-s, retraité-e-s et des chômeurs-es partout en Europe.

    Les organisations syndicales françaises affiliées ou non à la CES, CGT, FSU, Solidaires et Unsa, réunies le 15 avril 2015, appellent à y participer pour :
    - promouvoir la protection sociale,
    - combattre et réduire le chômage,
    - permettre la création d’emplois,
    - développer les investissements pour relancer l’activité économique,
    - promouvoir les services publics,
    - améliorer les salaires, les retraites, les pensions et les minima sociaux et promouvoir l’égalité salariale femmes-hommes.

    Elles réaffirment, dans la suite du 11 janvier, que la démocratie, la république, la paix, les libertés de pensée et d’expression sont des biens communs qu’elles sont décidées à défendre face à tous les totalitarismes, aux discours haineux, aux tentatives de division et de stigmatisation.

    La convergence des mobilisations partout en Europe ce 1er mai sera un signe fort adressé aux différents gouvernements et aux patronats pour exiger une construction européenne fondée sur le progrès social, s’appuyant sur le renforcement du dialogue social et des droits sociaux.

    Les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires et Unsa appellent à la réussite des nombreuses manifestations unitaires qui seront organisées dans tout le pays le 1er mai 2015, sur la base de cet appel..

 

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Loi Macron: le gouvernement persiste dans ses choix libéraux

16 Avril 2015, 15:47pm

Publié par Eliane Assassi

Le gouvernement persiste dans ses choix libéraux, la droite en redemande

Par Eliane Assassi / 16 avril 2015

Introduction à une conférence de presse.

Le débat sur le projet de loi Croissance, Activité et égalité des chances économiques a commencé le mardi 7 avril.

Ce texte est un véritable monstre juridique. Certaines dispositions peuvent apparaître anodines, mais de nombreuses dispositions au caractère franchement libérales sont dissimulées au milieu de cette jungle juridique. Le caractère fourre-tout de ce projet ne relève pas de la maladresse, il est voulu.

Certes, de grands axes comme la généralisation du travail du dimanche ou la mise en concurrence du transport par car avec le ferroviaire ont été médiatisés, mais d’autres comme la remise en cause du logement social, le gonflement des niches fiscales en faveur de l’actionnariat, les privatisations à tout va, l’affaiblissement des conseils de prud’hommes ou la dérégulation du droit de licenciement sont plus discrètes.
Monsieur Macron confond souvent le mot « investir » avec « enrichir ».

Nous l’avons dit et répété. Ce texte a une cohérence, une cohérence au service du marché, une cohérence d’adaptation au bon vouloir de la finance.

Nous avons d’emblée opposé à cette cohérence libérale, une cohérence sociale.

Ce que nous proposons s’appuie sur une volonté forte de diriger des immenses richesses produites par notre pays, fruit du travail de notre peuple vers l’emploi, vers la production dans le cadre d’un développement durable.

Nous avons interrogé plusieurs fois le ministre sur l’absence de la moindre référence aux banques dans ce texte.

Qui peut envisager une nouvelle politique de croissance sans un nouveau rôle des banques qui depuis des années jouent la carte des marchés financiers contre l’investissement productif.

Monsieur Macron connait bien la banque, spécialiste des fusions actions à la banque Rotschild, il sait parfaitement qu’aujourd’hui c’est le choix des actionnaires qui prévaut et certainement pas celui de l’intérêt général.

Vous pouvez regarder dans ce texte de 254 articles, aucun n’est consacré à l’intervention des banques dans l’économie.

Par contre, tout est bon pour Monsieur Macron pour renforcer l’exploitation déjà indécente des salariés, la précarisation de leur statut.

Le droit à une vie familiale décente est aujourd’hui remis en cause. Pas seulement par l’extension du travail du dimanche, mais aussi par le travail de nuit et nouveau « le travail en soirée ».

Même l’emploi des travailleurs handicapés est remis en cause puisque l’accueil des stagiaires de 3e pourra se substituer à l’obligation de mettre à disposition des personnes en situation de handicap à de vrais emplois.

Cette disposition indécente révèle le souci de servir le MEDEF dans le moindre détail.
Le débat au sénat s’installe dans la durée.

La droite sénatoriale examine avec gourmandise, mais aussi comme le disait Pierre Laurent dans son intervention générale avec la gêne de voir son travail fait par d’autres.
La droite sénatoriale s’engouffre dans la brèche libérale ouverte généreusement par le gouvernement.

- Elle dépose une série d’amendements renforçant les niches fiscales et réductrices d’impôts pour les plus riches.

- Elle anticipe les choix gouvernementaux en relevant les seuils sociaux pour combattre les droits des salariés.

- Elle remet en cause le compte pénibilité.

- Elle s’attaque aux 35 heures.

- Elle rétablit la suppression de la peine d’emprisonnement liée au délit d’entrave, suppression présentée dans le texte d’origine de Monsieur Macron, mais écartée par les députés.

- Elle généralise le travail du dimanche dans les commerces de moins de 11 salariés.

Le gouvernement et M. Macron se livrent à une véritable course à l’échalote pour apporter la bonne réponse au désidérata du patronat et des financiers.

Aujourd’hui, nous attaquons les mesures fiscales et peut-être commencerons le titre III relatif au travail avant samedi.

Le débat reprendra début mai avec de nombreux articles et amendements encore en discussion.

Nous sommes à la disposition du mouvement social qui se développe malgré la complexité et la diversité du sujet.

Nous vous invitons d’ailleurs à consulter régulièrement le compte twitter du groupe (@crcsenat) spécialement alimenté tout au long de ce débat incluant de nombreuses vidéos explicatives et témoignages en direct des élus.

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Dérisoire: 4 000 équivalents temps plein pour 7 100 collèges

16 Avril 2015, 15:15pm

Publié par Patrick Abate

Quarante ans après la loi Haby, le collège est le maillon faible de notre système éducatif. Parce qu’il aggrave les difficultés, il n’est pas le lieu de l’égalité des chances et de l’émancipation.

A l’âge de la construction individuelle, de la quête d’autonomie, à ce moment charnière entre l’école et le lycée, le collège est un lieu de sélection, d’échec et de relégation pour un trop grand nombre de nos jeunes.

Nous sommes, comme vous, attachés au collège unique qui ne peut pas être un collège uniforme. Mais à cet endroit, votre réforme pose un certain nombre de questions. Le resserrement des programmes autour du socle commun de connaissance et la suppression de 3 à 4 heures au profit des EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) sont motivés par l’aspect supposé austère de l’enseignement des fondamentaux en opposition au caractère supposé ludique et donc attractif des enseignements pratiques.

Cela est-il vraiment susceptible de lutter contre le décrochage scolaire ?

Le rééquilibrage entre les enseignements fondamentaux et les EPI, assurera-t-il avec le même niveau d’exigence l’égalité entre ceux qui peuvent bénéficier de l’entrée dans les apprentissages de ces fondamentaux en dehors du système scolaire et ceux qui n’ont que l’école pour apprendre ?

L’organisation des EPI en toute autonomie dans chaque établissement ne risque-t-elle pas de mettre en concurrence les matières tout comme les établissements entre eux, creusant de fait les inégalités sociales et territoriales ?

Pour ceux qui comme nous considèrent avec un grand intérêt l’apprentissage des langues vivantes et anciennes, et qui regrettent qu’elle soit des moyens de sélection, l’objectif est de les rendre accessible à tous.

La suppression des classes européennes et internationales au profit de la seconde langue en 5ème, tout comme la suppression des options latin et grec au profit d’une sensibilisation dans les EPI ne cachent-elles pas un manque de moyens incompatible avec l’objectif recherché ?

En effet, la question des moyens ne peut être écartée.

Les 4000 équivalents temps plein pour 7100 collèges nous paraissent dérisoires au regard des défis à relever. Enfin, grande absente dans cette réforme : les moyens pour la formation des enseignants, en particulier pour la formation continue comme le montre un récent rapport de la Cour des Comptes.

Madame la ministre, je vous demande donc, comment, dans ce contexte, il sera possible d’assurer le développement d’un collège de haut niveau, adaptés à tous sur l’ensemble du territoire et permettant de lutter contre les inégalités et l’échec scolaire. Il s’agit d’une condition sine qua none pour que le collège devienne le terreau du développement des valeurs de la République.

Patrick Abate sénateur communiste de Moselle

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