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Michel Barrionuevo -   Sassenage

11 septembre : 10 ans de guerre et retour à la case talibans

9 Septembre 2011, 15:19pm

Publié par PCF

twin-towers.jpg11 septembre : « Pas d'instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme à des fins stratégiques »

On se souvient de ce 11 septembre 2011 et de la puissance tragique de l'événement: 2976 victimes dans une opération terroriste de grande ampleur. Le PCF avait exprimé avec force sa totale condamnation.

Dix ans après, il faut tirer les leçons politiques de cet événement majeur, comprendre le sens des évolutions internationales qui ont suivi, jusqu'aujourd'hui.

Le 11 septembre, en effet, a soulevé des questions essentielles: la sécurité et la guerre, la démocratie et les libertés, les valeurs et l'exigence d'éthique en politique, jusqu'à la configuration de l'ordre mondial. Les images, le choc ont stupéfié les opinions publiques dans le monde. Mais les conséquences de l'attaque du 11 septembre, qui a frappé le cœur symbolique, économique et militaire des Etats-Unis, sont allé bien au-delà du médiatique.

La guerre contre le terrorisme devait justifier les déterminants les plus néfastes de la politique de George Bush : l'opposition simpliste et dangereuse du bien et du mal, la diabolisation d'un ennemi volontairement mal identifié mais stigmatisant l'Islam, l'affirmation d'une logique de force et de guerre permanente, la prééminence d'une stratégie unilatérale de domination sans partage et sans rival.

Les deux guerres déclenchées en Afghanistan et en Irak par George W. Bush au nom de cette «guerre contre la terreur» sont apparues comme l'instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme à des fins uniquement stratégiques. L'absence, dans le discours américain, de toute référence aux problématiques du développement, des inégalités, de la démocratie, de la sécurité humaine par la prévention et la résolution des conflits, montre que le choix de G.W. Bush visait à saisir l'opportunité dramatique du 11 septembre pour réaffirmer la suprématie politico-militaire d'une très grande puissance.

Beaucoup de puissances occidentales ont suivi ce chemin de la guerre. Et on ne traite le 11 septembre qu'à travers sa dimension sécuritaire, comme si les problèmes du monde n'avaient de réponse possible que dans la politique de force et la logique militaire.

Ce choix des Etats-Unis s'est accompagné d'une politique de mise en cause des libertés publiques et de l'Etat de droit, d'une dérive vers des formes de justice d'exception, d'un ultra-libéralisme agressif, d'une déréglementation systématique et d'une conception des relations internationales tournées exclusivement vers la défense des intérêts américains.

C'est l'ensemble de cette stratégie néo-conservatrice qui s'est effondrée quelques années plus tard dans l'impasse des guerres d'Afghanistan et d'Irak, dans une crise politique et sociale interne qui a conduit à la victoire de Barak Obama.

Il est consternant de voir que cette même stratégie inspira à Nicolas Sarkozy l'esprit et le sens, très réactionnaire et atlantiste, sa politique.

Alors que Barak Obama, faute d'avoir changé réellement de politique, est en sérieuse difficulté, le Président français s'est obstiné à suivre le chemin de la guerre, d'abord en Afghanistan avant d'annoncer comme Washington un projet de retrait, puis en Côte d'Ivoire et en Libye, et dernièrement en menaçant directement l'Iran...

Dix ans après le 11 septembre, l'enseignement politique essentiel de cette tragédie est passé sous silence. La guerre continue d'être la solution miracle, comme si elle n'aggravait pas les crises.

Le printemps arabe, les luttes et les mouvements sociaux dans de multiples régions du monde, jusqu'en Europe, montrent l'urgence des changements nécessaires et la force des attentes démocratiques et sociales des peuples.

Dès maintenant et en préparation des échéances présidentielles et législatives de 2012, un débat national et européen doit s'imposer sur les grands défis du 21ème siècle. Le développement humain durable, la démocratie, la nécessité d'une autre politique internationale et de défense pour la France et l'Europe, doivent être au cœur de ce débat. Il faut une autre vision du monde et de l'avenir.

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N'exécutez pas Troy Davis : ULTIME APPEL

9 Septembre 2011, 14:41pm

Publié par Amnesty International

portraittroydavis_179246_0.gifLe blog des élus communistes de Sassenage relaie la pétition initiée par Amnesty International, texte ci-dessous:

En 1991, Troy Anthony Davis est condamné à mort pour le meurtre de Mark Allen MacPhail, policier abattu le 19 août 1989 à Savannah, État de Géorgie. Depuis le début de son inculpation Troy Davis a reconnu s’être trouvé sur les lieux au moment des faits, mais a nié être l’auteur du crime. Il n’y a aucune preuve matérielle à son encontre.

Les éléments à charge reposaient entièrement sur les déclarations de témoins, dont sept sur neuf sont revenus, au cours des années, sur leur déposition. De procédure en procédure, son exécution a été reportée in extremis à 3 reprises. L’affaire Troy Davis souligne tous les obstacles judiciaires que les condamnés à mort doivent surmonter aux Etats-Unis pour obtenir gain de cause auprès des cours d’appel. Plusieurs centaines de milliers de citoyens dans le monde ont déjà appelé les autorités américaines à commuer la condamnation à mort de Troy Davis et à rouvrir un procès.


La date d’exécution est fixée au 21 septembre 2011.
C’est maintenant, ultime recours, au Comité des grâces de décider si Troy Davis doit vivre ou mourir.

Plus que jamais il faut continuer à faire pression pour que Troy Davis ne soit pas exécuté.

SIGNEZ la pétition ci-dessous au plus vite !

Pétition au Comité des grâces de Géorgie, Etats Unis

Aux membres du Comité des grâces,


Nous reconnaissons la gravité du crime pour lequel Troy Davis a été condamné à mort.

Cependant des doutes sur la culpabilité de Troy Davis demeurent. Sept des neuf personnes ayant témoigné lors de son procès sont revenues sur leur déclaration et aucune preuve matérielle n’établit de lien entre Troy Davis et le meurtre qui lui est reproché. Troy Davis a toujours clamé son innocence.

En juillet 2007, les membres de votre Comité  ont déclaré que l’exécution de Troy Davis ne pourrait être confirmée sans qu’ils ne soient absolument convaincus qu’aucun doute ne persiste sur sa culpabilité.

Nous vous demandons donc instamment  d’accorder votre clémence, de commuer la peine de Troy Davis et d’éviter ainsi une erreur irréversible.

 

Lien pour signer la pétition

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Plan de rigueur et nouvel emprunt à la Grèce : question préalable

9 Septembre 2011, 08:21am

Publié par Bernard Vera

La dette n’a pas grand chose à voir avec une crise qui a commencé bien avant l’été 2008 et qui atteint aujourd’hui un niveau exceptionnel

 

Par Bernard Vera / 8 septembre 2011

Le projet de loi dont nous débattons aujourd’hui ne comptait, à l’origine que deux articles.

Le premier consistait à indiquer que rien ne changeait : ni les prévisions, ni le cadrage de la loi de finances 2011. Le second visait à adapter la situation de notre pays à la mise en œuvre de la seconde tranche du plan européen destiné à la Grèce. Avec ce nouveau plan, l’Etat va à nouveau endosser la responsabilité des banques et ajouter 15 milliards d’euros au montant de la dette publique française.

Fin 2001, la dette de l’Etat s’élevait à 653 milliards d’euros, largement détenue d’ailleurs par les investisseurs domestiques, avec plus de 61 % de détention.

Fin juillet 2011, nous en sommes à 1 319 milliards d’euros, dont 65 % détenus par des non résidents.

Ainsi, ce sont dix ans de gouvernements de droite, dix années de modération salariale dans la fonction publique, de réduction des dotations aux collectivités locales, dix années de cadeaux fiscaux, de baisses de l’ISF, de défiscalisation des heures supplémentaires qui ont conduit au doublement de la dette publique et au doublement de la part de cette dette publique détenue par les non résidents.

Et c’est la facture de cette politique que vous vous préparez à présenter aux Français avec votre nouveau plan d’austérité.

Comme en Espagne, en Italie ou en Grèce, vos éternelles recettes, qui ont déjà prouvé leur inefficacité, vont étouffer un peu plus la croissance, alors qu’elle est déjà atone, et détruire de très nombreux emplois.

Cette approche, qui prétend réduire les déficits en renforçant l’austérité, en contractant les dépenses publiques et les salaires et en privilégiant le remboursement de la dette, va conduire à des catastrophes économiques et sociales majeures.

Les solidarités collectives sont attaquées, les services publics menacés et notamment le service public de l’éducation et celui de la santé. Et la présente loi de finances vise tout simplement à continuer cette opération de démolition engagée voici dix ans et qui sera à mettre au compte de votre bilan le moment venu, c’est à dire notamment au printemps 2012.

La dette n’a pas grand chose à voir avec une crise qui a commencé bien avant l’été 2008 et qui atteint aujourd’hui un niveau exceptionnel.

La cour des comptes elle-même estime que seulement un tiers de la dette publique est lié à la crise.

Nombre des choix opérés dans un passé récent ont accru la vulnérabilité de la France face aux pressions des marchés financiers et nul doute que le rôle directeur de la Banque centrale européenne dans le processus de création monétaire et de financement de l’économie n’est pas sans effet sur l’aggravation et le durcissement de la crise.

Ainsi donc, dette et déficits seraient d’une telle importance qu’une lettre rectificative a été nécessaire afin d’ajouter les premières mesures fiscales illustrant vos choix d’austérité et que vous confirmerez lors de la discussion du projet de loi de finances initiale.

Pourtant, la hausse de la TVA pour les parcs de loisirs est abandonnée et la mesure destinée à accroître la taxation des plus values de cessions de biens immobiliers revue à la baisse.

Je regrette que depuis plusieurs années, le Gouvernement préfère se préoccuper des intérêts des 300 000 foyers fiscaux qui déclarent de telles plus-values que de répondre aux problèmes de logement des 1,3 million de demandeurs de logement !

Pire, cette mesure, présentée comme la « taxation des résidences secondaires », a été repensée afin qu’elle vise surtout à épargner les investisseurs et propriétaires possédant plus d’un appartement. Et ce, alors même que la mesure visée ne consiste qu’à accroître l’assiette de l’imposition séparée, dont le taux demeure inchangé par ailleurs...

A la vérité, se contenter de modifier le montant de la plus value à raison de l’érosion monétaire et de l’inflation, quand il s’agit de biens immobiliers, alors même que l’on crée une véritable zone franche autour des plus values mobilières, ne peut pas être compris. Notre position de principe est la suivante : toutes les plus values se valent et rien ne justifie que les opérations boursières spéculatives soient largement exonérées des efforts demandés aux propriétaires de biens immobiliers.

Or, le gouvernement déploie un arsenal de mesures destinées à répondre aux attentes des plus riches, des grands groupes et n’hésite pas à faire payer la facture aux couches moyennes et aux salariés.

Un Gouvernement qui divise par deux le produit de l’ISF n’est pas qualifié pour parler de réduction des déficits et de la dette publique !

Un Gouvernement qui a rendu en 2009, 31 milliards d’euros aux entreprises en vertu de dispositions exceptionnelles prétendument nécessitées par la crise ne peut parler de bonne gestion des affaires publiques ni de réduction des déficits !

J’aborderai maintenant la question des dépenses. A écouter les porte-paroles du MEDEF, « les Français seraient prêts à entendre le langage de la vérité et sont convaincus de la nécessité de réduire les dépenses ».

Vos collègues de la majorité à l’Assemblée nationale, ont confirmé cette appréciation.

Messieurs Woeth et Mariton ont déclaré qu’« Il faut placer les dépenses publiques sur une trajectoire de réduction dès 2012 ».

Elu de l’Essonne, je peux vous décrire les conséquences de ce dogme de la réduction de la dépense publique sur mon département.

Les usagers des lignes B et C du RER francilien risquent fort d’attendre encore quelques temps les investissements nécessaires, en matériel comme en équipements, à l’amélioration de la qualité du service de plus en plus mal rendu.

Les habitants des quartiers situés dans les zones dites sensibles du département vont voir repoussées les nécessaires opérations de rénovation du bâti. Les efforts accomplis pour développer la vie sociale et culturelle dont les habitants, les élus et les associations attendent légitimement qu’ils soient renforcés, seront quant à eux compromis.

Les patients de l’hôpital Sud Francilien, comme de l’ensemble des hôpitaux essonniens, subiront de nouvelles détériorations des services et l’insuffisance des moyens humains des établissements pour répondre aux besoins.

La jeune population scolarisée de mon département, va voir se réduire « l’offre éducative » avec des établissements scolaires où l’on ferme des classes, où l’on continue de supprimer des postes d’enseignants, où l’on supprime les postes d’assistance administrative dans les écoles, comme le constatent en cette rentrée les parents et les enseignants de ma commune et du département. Le suivi des élèves en difficulté ou la prévention de l’échec scolaire, comme les services d’orientation ne pourront que se déliter.

Les participations de l’Etat pour la mise en œuvre du projet d’opération nationale du Plateau de Saclay vont se comprimer au détriment de la recherche et ce sont les étudiants, les enseignants, la recherche qui verront leurs conditions de travail et de transports se dégrader.

« Placer les dépenses publiques sur une trajectoire de réduction », c’est mettre à mal le sens même des politiques publiques, c’est-à-dire des contreparties que tous les contribuables sont en droit d’attendre des impôts et taxes qu’ils acquittent.

C’est là un véritable hold-up qui se fait au détriment des contribuables de l’impôt sur le revenu, des consommateurs qui paient la TVA, des assurés sociaux qui acquittent des cotisations.

S’il faut réduire la dépense, que l’on commence donc par dégonfler la sphère sans cesse plus grosse des niches fiscales et des « modalités particulières d’imposition » qui nous font dépenser 106 milliards d’euros pour alléger l’impôt sur les sociétés.

106 milliards d’euros, c’est la somme des deux budgets les plus importants de l’Etat : Education nationale et Défense. Contrairement à vos affirmations, nous n’avons pas d’excès de dépense publique.

Depuis 1981, la part des dépenses de l’Etat dans le PIB est restée relativement stable, autour de 22%. Autrement dit, depuis 1981, l’Etat dépense la même proportion de la richesse produite.

Par conséquent, ce qui explique la dette de l’Etat, c’est la baisse des recettes, générée par la baisse des impôts des plus fortunés et les exonérations de charges sociales aux entreprises.

Depuis 1981, les recettes de l’Etat sont passées de 22% du PIB à 18% du PIB. A force de venir au secours des entreprises, et en définitive leur permettre de délocaliser leurs activités et de sous payer leur personnel, c’est le déficit qui s’est accru et qui s’accumule.

Vous préférez cette option à celle qui consisterait à revenir sur ce qui a été accordé aux plus grands groupes comme aux ménages les plus aisés. La majorité sénatoriale, par ses votes, ses choix, les orientations qu’elle a imprimé aux débats qui nous ont occupé depuis 2002, est co-auteur et responsable de la situation désastreuse des finances publiques. Dans le même temps, le Président de la République relance le débat sur « la règle d’or » budgétaire en vue de graver dans le marbre de la Constitution les politiques d’austérité pour notre pays.

Nous sommes opposés à l’inscription de cette règle d’or dans la Constitution et nous sommes tout autant opposés à sa mise en œuvre dans la droite ligne des critères de convergence des Traités de Maastricht et de Lisbonne.

Alors, quelles mesures convient-il de prendre pour inverser la tendance et créer les conditions du redressement des comptes publics ? Nous ne sortirons pas de la crise des finances publiques si nous ne décidons pas de rompre avec l’inflation des dépenses fiscales, que nous connaissons notamment depuis les dix dernières années, et d’un recyclage intensif de cette dépense fiscale en dépense budgétaire nouvelle. Permettez-moi de pointer quelques priorités.

Il me semble déterminant qu’un effort particulier soit accompli dans le domaine de l’éducation et de la formation.

L’éducation des jeunes et la formation continue des salariés en activité doit être une priorité et pourrait s’articuler autour d’un plan national pluriannuel de lutte contre l’échec scolaire et d’un vaste effort de requalification des salariés en activité, passant notamment par la validation des acquis professionnels et leur reconnaissance.

Une autre priorité réside dans la mise en œuvre du schéma national de développement des infrastructures de transport.

Nous sommes parvenus à un moment de la vie économique de notre pays où nous devons penser, dès maintenant, à réorganiser nos flux de transport, allant notamment dans le sens d’un transfert de plus en plus évident des marchandises vers le fret ferroviaire, vers la voie d’eau et l’intermodalité. Là encore il ne faut pas se contenter des déclarations consensuelles du Grenelle de l’environnement : il est temps de passer aux actes. C’est dès aujourd’hui qu’il faut lancer les études, les travaux, les programmes de mise en œuvre du schéma national. Ces chantiers seront créateurs d’emplois et assureront, dans bien des domaines, les emplois de demain.

Enfin, il est urgent de réorienter l’action de la BCE. Au lieu de dicter à la Grèce des politiques d’austérité insupportables pour son peuple, au travers de plans de sauvetage totalement inefficaces, au lieu de se contenter de racheter les titres sur le marché secondaire, la BCE devrait accorder aux Etats membres des prêts à taux zéro ainsi que les moyens nécessaires à un retour de la croissance favorable à un développement durable.

Aucun pays ne peut espérer redresser ses comptes publics par accumulation de mesures d’austérité, en Grèce comme en France.

L’argent public doit retrouver la voie de son usage le plus vertueux, celui de la dépense au profit des besoins collectifs de la société, de la population, au service du développement du pays.

C’est pourquoi je vous invite, mes chers collègues, à adopter cette motion tendant à opposer la question préalable au projet de loi de finances rectificative qui nous est soumis.

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Taxe sur les mutuelles: la rigueur pour les plus modestes

9 Septembre 2011, 08:18am

Publié par CRC-SPG

Le gouvernement épargne les riches et impose la rigueur aux plus modestes

Par le groupe CRC-SPG / 8 septembre 2011

A leur demande, le groupe CRC-SPG, a reçu aujourd’hui même une délégation de la Mutualité française Ile-de-France, sur l’article 3 du projet de loi de finances rectificative, qui double la taxe appliquée aux contrats solidaires et responsables.

Pour la sénatrice Brigitte GONTHIER-MAURIN, représentant le groupe, cette mesure est inacceptable. « Elle incarne la politique de rigueur que nos concitoyens auront à supporter. Non en raison de la crise dont le gouvernement est en partie responsable, mais bel et bien à cause de ces choix quant à la manière d’y remédier ».

Elle a notament souligné – et le groupe CRC-SPG le rappellera à l’occasion de la défense de son amendement de suppression de cet article – « le produit de cette taxe devrait rapporter 2,2 milliards d’euros, quand celle de la taxe exceptionnelle sur les plus riches ne devrait pas dépasser les 200 millions. Drôle de conception de la justice sociale et fiscale que celle d’un gouvernement qui préfère faire supporter les efforts financiers par les plus modestes ».

En taxant les mutuelles, qui n’auront d’autres choix que de répercuter le coup de cette augmentation sur leurs adhérents, le gouvernement prend le risque que les cas de renoncement aux soins, déjà trop nombreux, explosent et que se multiplie le mouvement de démutualisation. Outre l’injustice qui la caratérise, cette taxation supplémentaire ne manquera pas de dégrader l’accès aux soins de nos concitoyens et d’entraîner une augmentation des dépenses hospitalières, comme on le constate à chaque fois que l’on réduit l’accès aux soins de villes.

Cet article 3 est une mauvaise mesure pour nos citoyens et à terme pour les comptes sociaux. Il faut la supprimer.

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L'enquête sur le nuage de Tchernobyl en France : un non-lieu au goût amer

7 Septembre 2011, 20:41pm

Publié par l'Humanité

11-03-14-besson-kosciusko-morizetArticle sur le site de l'Humanité

Le non-lieu prononcé mercredi par la cour d'appel de Paris sur l'impact du nuage radioactif de Tchernobyl en 1986 en France a provoqué la colère en Corse, où l'augmentation du nombre des malades de la thyroïde avait explosé dans les années suivant la catastrophe.

La cour d'appel de Paris a décidé d'un non-lieu et mis fin à l'enquête ouverte en 2001 sur l'impact du nuage de Tchernobyl en France, a annoncé mercredi l'avocat Me Bernard Fau, l'avocat des parties civiles.

Vingt-cinq ans après, la justice accorde donc un non-lieu à l'ancien patron du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI) le Pr Pierre Pellerin, qui était le seul mis en examen pour "tromperie aggravée" en 2006 dans cette affaire.

"C'est un point final à ce dossier. L'association qui regroupe les victimes va se pourvoir en cassation contre cet arrêt pour avoir épuisé toutes les voies de recours", a dit Me Fau. "C'est une décision qui va laisser un goût amer du point de vue des victimes. Elle va également laisser un goût amer chez tous ceux qui, dans la société civile, ont attaché un intérêt à l'impact que peut avoir un nuage radioactif survolant un pays après une catastrophe nucléaire", a-t-il ajouté. "On peut regretter, certes après une procédure légitime et régulière, de ne pas avoir laissé la juge d'instruction achever elle-même l'instruction qu'elle avait commencée", a ajouté Me Fau.

Selon le parquet général, qui avait requis la fin de cette enquête, les analyses scientifiques versées au dossier s'accordent pour établir que la catastrophe nucléaire de 1986 n'a pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France, en particulier aucun lien n'a été fait avec des maladies de la thyroïde.

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La soumission à la dictature des marchés doit prendre fin

7 Septembre 2011, 14:53pm

Publié par Jean Claude Sandrier

Intervention de Jean Claude Sandrier lors de la discussion générale, le 6 septembre à l’Assemblée nationale.

Débat sur "Projet de loi de finances rectificative pour 2011" :

En soumettant ces deux textes en urgence à l’Assemblée nationale, vous avouez l’ampleur de vos échecs. Sous couvert d’une lutte vertueuse contre les déficits publics – que vous avez vous-même creusés – vous tentez de masquer que votre politique a abouti à ce qu’en France, pays riche, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté ne cesse d’augmenter alors que la fortune du 1 % des Français les plus riches ne cesse de progresser.

Ce projet de loi de finances rectificative est l’aveu d’au moins quatre échecs.

C’est d’abord l’échec de vos prévisions.

À vous entendre, en 2009, nous étions déjà en sortie de crise et, à la fin de 2010, la crise était quasiment finie. Or, aujourd’hui, se vérifie ce que de très nombreux économistes avaient alors déclaré. Non seulement, disaient-ils, nous ne sommes pas en sortie de crise, mais nous n’avons pas vu le pire.

C’est ensuite un échec sur la Grèce.

S’il faut un deuxième plan d’aide, c’est que le premier a échoué. Et le second risque de ressembler au premier car vous ne proposez pas tant d’aider la Grèce que d’aider les banques, ce qui est pour le moins une confusion dangereuse.

Il y a aussi échec de la relance économique.

Les résultats parlent d’eux-mêmes : repli de la croissance, augmentation du chômage, baisse du pouvoir d’achat du plus grand nombre, poursuite de la désindustrialisation.

Enfin, il y a échec à maîtriser les marchés financiers.

Alors que le Président lui-même avait prévenu : on allait voir ce qu’on allait voir… C’est aujourd’hui pire qu’avant. Les marchés financiers font la loi. Leur bras armé, les agences de notation, distribue les médailles, et nous sommes à genoux devant elles. Ce projet de loi de finances rectificative en est un exemple, alors même que vous osez enfin avouer que vous avez sacrifié la retraite à soixante ans pour obtenir une bonne note des maîtres du monde. Quelle déchéance !

Oui, vous êtes en échec parce que vous êtes dans l’erreur.

Et l’excellent rapport de l’ONU sur la crise, dit « rapport Stiglitz », signé par vingt et un des plus grands économistes au monde l’énonce clairement : « C’est une habitude du discours contemporain que d’appeler l’économie mondiale que nous avons aujourd’hui l’économie et, plus insidieusement, de la présenter comme un phénomène naturel dont les lois supposées doivent être respectées au même titre que celles de la physique.

Mais dans la situation d’aujourd’hui, cette conception n’est rien d’autre qu’un artifice rhétorique, une insidieuse stratégie politique pour détourner l’attention et les responsabilités loin de ceux qui ont pris les mesures et conçu les institutions qui ont échoué lamentablement. »

Le problème est que vous persévérez dans l’erreur.

Les mesures de ce projet de loi de finances rectificative sont totalement inadaptées car elles compromettent toute relance économique en comprimant le pouvoir d’achat. Quant à celles qui pourraient être positives, elles sont administrées de façon si cosmétique qu’elles s’apparentent plus à un faux-semblant qu’à une véritable orientation politique nouvelle et efficace pour sortir de la crise.

Or tout combat pour sortir de la crise et réduire les déficits publics passe par une seule voie : il faut s’attaquer à ce qui est parasitaire dans la société à savoir le secteur financier au lieu de s’en prendre aux crédits pour l’école, à la santé, aux collectivités locales, à la sécurité ou à la justice.

Il est inconcevable de laisser entre les mains d’intérêts privés le destin de nations entières.

Il convient donc en urgence, et il n’y a pas besoin de règle d’or pour cela, d’interdire aux banques de spéculer sur les marchés financiers, d’affranchir les État de la tutelle de ces mêmes marchés en utilisant la BCE, de réduire unilatéralement les taux d’intérêt exorbitants des titres émis par les pays en difficulté, de supprimer les agences de notation, de s’attaquer aux causes réelles des déficits publics, c’est-à-dire aux cadeaux fiscaux aux plus riches qui coûtent plusieurs dizaines de milliards d’euros au budget de la nation.

Il faut encore faire une réforme juste de l’impôt sur le revenu que les riches ne paient qu’à 17 % au lieu de 41 %, rétablir le taux marginal de 54 %, mener une réforme juste de l’impôt sur les sociétés que les entreprises du CAC 40 ne paient qu’à 3 % au lieu de 33 %, et rétablir l’ISF.

Il faut taxer le capital comme le travail et les salaires, faire de la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux, qui coûtent à la France 2 à 3 % de son PIB, un enjeu européen. La taxe sur les transactions financières doit cesser d’être l’Arlésienne qui fait rire tout le monde. Un pôle financier et bancaire public doit être créé en France et en Europe pour impulser le développement économique, le crédit au PME et un plan de relance européen.

Oui, la soumission à la dictature des marchés doit prendre fin ; les hommes et les femmes, citoyens, doivent prendre la main sur l’économie afin qu’elle serve l’humanité et non quelques nantis et leurs serviteurs.

Votre projet de loi de finances rectificative n’a absolument pas cet objectif. Les députés communistes et du parti de gauche voteront contre.

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Règle d'or : François Fillon a peur du débat démocratique

6 Septembre 2011, 16:19pm

Publié par Pierre Laurent

Après avoir annoncé des consultations sur la règle d'or, le Premier ministre François Fillon, annonce aujourd'hui qu'il ne recevra pas les partis disposant d'une représentation parlementaire mais seulement des personnalités, choisies par lui, au prétexte que sa démarche serait "non partisane".

Cette décision scandaleuse, contraire aux principes républicains montre son mépris de la démocratie et du rôle des partis tel qu'il est inscrit dans notre constitution.

Tout cela révèle le caractère politicien de la démarche gouvernementale sur la règle d'or. Si François Fillon ne veut pas entendre la voix et les arguments de ceux qui s'opposent à cette règle conçu pour l'intérêt des seuls marchés financiers, nous ferons entendre leur voix dans le pays en rassemblant nos concitoyens sur d'autres choix politiques que ceux qui enfoncent l'économie du pays et les finances publiques dans la catastrophe.

Si François Fillon a peur du débat démocratique, le PCF exige tout de même du Premier ministre qu'il reçoive tous les partis politiques comme il s'y était engagé pour une consultation sur la règle d'or.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

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Les sassenageois n'ont pas à payer la campagne sénatoriale du Maire

6 Septembre 2011, 15:42pm

Publié par faustin9

senatoriales-SEP-09-11.jpgLe maire de Sassenage, Président du nouveau centre est candidat sur une liste aux élections sénatoriales du 25 septembre 2011.

Que cette liste et ses co-listiers fassent de la propagande, c'est leur droit !

Que cette seconde liste UMP dans l'Isère, par l'internédiaire du maire de Sassenage utilise le magazine municipal "Sassenage en Pages" du mois de septembre 2011, pour promouvoir cette liste est une démarche interdite par l'article L52-8 du code électoral.

Cet article cite pour information trois autres têtes de liste en Isère, en omettant quelques autres, dont la seconde liste de l'UMP.

A l'UMP, on n'aime pas que les femmes soient élues grâce à l'obligation de la loi sur la parité; en 2011 déjà, il y avait deux listes conduites par des hommes, c'est encore le cas pour ce scrutin de 2011.

La liste concurrente du maire de Sassenage a adressé aux grands électeurs, un fascicule où le sénateurs sortant UMP qui ne se représente pas cette fois-ci, appelle à voter pour la liste dont il était l'opposant en 2001.

Le scrutin du 25 septembre prochain sera très serré !

La droite peut être battue. Cette majorité sénatoriale est aujourd'hui confrontée à une lame de fond, venant de très nombreuses collectivités locales qui, avec beaucoup de vigueur, dénoncent les modalités, notamment la brutalité dans la méthode et l'absence d'engagement sur le plan des ressources financières, de la mise en œuvre de la réforme territoriale. Dans les villes et les campagnes, les élus locaux, de toutes les sensibilités politiques, votent des délibérations exprimant un avis défavorable aux schémas départementaux de coopérations intercommunales. Le processus autoritaire accompagnant les mesures d'austérité, c'est le cas ici car cette réforme territoriale est une nouvelle RGPP déguisée. Et bien voilà une riposte à laquelle les élus communistes et républicains participent – nous sommes le plus souvent aux avant-postes – pour rappeler le principe de libre administration des collectivités locales, notamment dans le fait de choisir la nature, le calendrier, les objectifs partagés dans le cadre des partenariats territoriaux.

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Ministre de l’Education: Les enfants ne lui disent pas "merci"

6 Septembre 2011, 09:43am

Publié par Ferc-CGT

rentree.jpgCommuniqué de la fédération de l’Éducation, de la Recherche et de la Culture (FERC-CGT)

Le ministre de l’Education Nationale a justifié, en bon élève du gouvernement Sarkozy, toute sa politique de sape du service public d’éducation lors de sa conférence de presse de rentrée. Il a, en effet, sans surprise, rappelé ses axes prioritaires, en particulier ceux qu’il érige en 3e « révolution » du système éducatif après celles de J Ferry puis de R Haby…

 

L. Chatel s’est employé à définir sa stratégie fondée sur la « personnalisation », seule à même de répondre aux enjeux internationaux de compétitivité économique.

Beau programme d’éducation pour celui qui prône un retour de la morale à l’école et se présente comme ministre de la diversité en rappelant sa volonté « d’un accueil de tous les enfants de France » mais qui cautionne la politique du gouvernement qui hier encore convoyait dans une rame de RER des enfants roms et leurs familles.

Beau programme d’éducation pour un ministre qui refuse de reconnaître l’échec de sa politique :
- Incapacité pour bon nombre de lycées d’assurer l’horaire normal disciplinaire dans le cadre des réformes des trois voies du lycée ;
- Échec cuisant en lycée professionnel comme en seconde de l’accompagnement individualisé qui entrera pourtant en vigueur en classe de première dès lundi, conséquences de la suppression de la formation initiale des stagiaires, dont 1 sur 10 a démissionné en 2010 / 2011.

En réalité, sous des vocables séduisants de maîtrise des savoirs fondamentaux ou de constructions individuelles de parcours d’orientation par les jeunes, se cachent le désengagement de l’Etat et le renforcement des inégalités.

Ainsi généralisation des contrats d’objectifs et obligation de résultat ne sont rien d’autre que la mise en concurrence des établissements et des personnels.

Plutôt que d’aller en Finlande chercher l’inspiration, le ministre aurait mieux fait d’entendre les 1800 syndicalistes réunis au congrès de l’Internationale de l’Education qui dénonçaient l’inefficacité de l’ensemble des réformes en œuvre ailleurs et qu’il essaie de nous imposer en France. Pour mémoire, elles aboutissent aux Etats-Unis, au Québec, en Australie… à la fin de la professionnalisation du métier d’enseignant et à la faillite des systèmes publics d’éducation.

Le ministre surfe sur l’actualité pré présidentielle pour réaffirmer sa volonté de s’attaquer dans la perspective de l’après 2012 au métier et à la gestion des personnels :
- à partir notamment d’une nouvelle phase d’autonomie des établissements scolaires destiné à atomiser le caractère national des enseignements et à terme des diplômes.
- A partir de ses services de gestion des ressources humaines qui, deux ans après la mise en place du fameux pacte de carrière n’ont toujours pas été en mesure de mettre en œuvre une seule mesure aboutissant à une réelle revalorisation de la carrière de tous les personnels.
En revanche, les personnels bien qu’ils fassent « le plus beau métier du monde » ont connu aggravation durable de leurs conditions de travail et amputation de leur feuille de paye depuis le mois de juillet, à la suite de la réforme des retraites.

Pour le ministre, l’acte pédagogique devant la classe est dépassé et inadapté. C’est sans doute pour cela qu’à grand renfort de coupes budgétaires il projette à nouveau de supprimer 14 000 emplois en 2012, la crise pouvant lui servir d’alibi. Indéniablement, le ministre manque d’ambition pour l’Ecole. Plus que jamais, la mobilisation est nécessaire. La Ferc-Cgt appelle avec l’ensemble des organisations syndicales à faire du 27 septembre 2011 un temps fort de grève et de manifestations.

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11 octobre 2011: journée nationale d’action interprofessionnelle

6 Septembre 2011, 09:39am

Publié par Intersyndicale

manifestation le 11 octobre à Grenoble,
10h gare Sncf


Communiqué CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires

Le gouvernement a annoncé le 24 août des mesures censées réduire « le déficit de la France ». Les organisations syndicales CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires en dénoncent le caractère injuste et inéquitable. La facture est principalement supportée par les salariés et les consommateurs. Le gouvernement ne remet pas en cause les niches fiscales dont on sait qu’elles n’ont aucune efficacité économique et sociale. La contribution des plus hauts revenus reste symbolique et n’est pas de nature à réduire les inégalités.

Pour relancer la croissance, en respectant les impératifs de développement durable, réduire les inégalités et maîtriser les déficits, une politique visant une autre répartition des richesses et favorisant le développement économique et social est incontournable.

Cela suppose des réformes structurelles importantes comme une réforme globale de la fiscalité intégrant une plus grande progressivité, une politique industrielle coordonnée au niveau européen, des services publics de qualité.

Cela appelle aussi des mesures urgentes :

• Abandonner la taxation des complémentaires santé ; supprimer les exonérations et la défiscalisation des heures supplémentaires ; conditionner toute aide publique à son efficacité sociale et économique, aux politiques sociales dans les entreprises.

• Mettre en œuvre la taxe sur les transactions financières.

• Faire de l’emploi, en particulier celui des jeunes, une priorité. Stopper les suppressions d’emplois dans la Fonction publique.

• Soutenir le pouvoir d’achat notamment des plus bas revenus et réouvrir les négociations salariales dans les entreprises et la Fonction publique pour réduire les inégalités notamment entre les femmes et les hommes.

Les organisations syndicales estiment indispensable l’intervention des salariés pour peser sur le gouvernement, le patronat, les débats parlementaires en cours et à venir.

Elles décident d’une journée nationale d’action interprofessionnelle le mardi 11 octobre 2011.

Partout, le débat sur le contexte, les enjeux et les modalités (manifestations, rassemblements, arrêts de travail, etc.) est nécessaire pour construire cette journée. Les organisations se retrouveront le 15 septembre 2011.

Montreuil, le 1er septembre 2011

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