A propos des 5 caméras de vidéosurveillance sur Fontaine
Profitant du carnaval de Fontaine, le 8 mars, le collectif Stop Caméras38 a diffusé un tract sur la mise en place de caméras.
Alors, que se passe t-il ?
Voici des années que les habitantes et habitants, les commerçants de la Place Louis Maisonnat et des Fontainades vivent le traumatisme le plus complet en matière d’insécurité, de violences.
A tel point qu'un certain nombre de professions libérales, utiles aux besoins des fontainois, ont du fermer et s'expatrier en d'autres lieux.
Depuis des décennies, les élus n'ont cessé d'essayer d'obtenir de la part de l'Etat, la mise en place d'un commissariat à Fontaine.
La multiplication des réunions municipalité-riverains-commerçants, des délégations maire-habitants-commerçants en préfecture , ainsi que les rencontres nombreuses avec la Police nationale, les services de la préfecture, n’ont pas été suivies d’effets.
Les plans de réduction de la fonction publique touchent tous les secteurs, y compris la police nationale. Sur le poste de police de Fontaine, il n'y a que 3 agents, avec une ouverture sur le public limitée à la journée et une fermeture à 18H ainsi que le week-end.
Selon des instructions gouvernementales, le commissariat de Grenoble place les élus devant un véritable dilemme imposant la mise en place de caméras de vidéosurveillance, en contrepartie du déplacement de policiers sur Fontaine.
Une municipalité composite:
Le tract s'en prend violemment au Parti communiste Fontainois. Est-il besoin de rappeler que les élus qui composent la majorité sont issus des différentes composantes de la gauche et des écologistes.
Oui, Carole Falco-Guérain a eu raison de s'opposer à la mise en place de 13 caméras sur la commune de Sassenage (11 000 habitants) et qui dispose d'une caserne de gendarmerie (voir la déclaration de Michel Barrionuevo).
L'opposition sassenageoise aurait aimé que la même ardeur à s'opposer aux caméras de vidéosurveillance, par le collectif soit la règle dans une ville dirigée par la droite.
La concertation permanente
Dans les copropriétés, de plus en plus, les habitants par crainte et pour se rassurer, votent la mise en place de digicodes. De leur côté, les commerçants envisagent de monter des « milices » pour assurer leur protection. Faut-il cautionner ces choix ?? En sachant que les angoisses procurées par l’insécurité conduisent inexorablement vers le vote Front national !
La mise en place, réalisée à titre expérimental, de caméras sur les secteurs Maisonnat et Fontainades uniquement, et non, tel que colporté, sur l’ensemble de la commune, sera présentée au Conseil municipal du 28 mars prochain pour approbation.
S'il s'avère que ce dispositif ne participe pas à résoudre les foyers d'infections de l'insécurité et des violences, malgré les sommes investies, les caméras seront démontées !
La responsabilité première d’un élu en terme de tranquillité publique et d’éradication d’une insécurité avérée est de répondre aux attentes des habitants et des commerçants. Il est de notre devoir de ne pas laisser plus longtemps que cela dans la désespérance, les citoyens et citoyennes de de la Place Maisonnat et des Fontainades.
En ce sens, il ne peut y avoir de double langage. Certes le citoyen ne peut-être que contre le « flicage » et le fichage de l’individu mais il appartient à chaque élu, quelle que soit sa « couleur politique », de se déterminer en fonction des intérêts des populations concernées par l’insécurité sur sa commune.
Il est primordial qu’au nom de la liberté individuelle chaque habitant puisse vivre là où il le souhaite. Ceci étant dit, de toute évidence cela ne peut se faire qu’avec le consentement de la population, un comité d’habitants va être programmé sur le thème de l’insécurité ces prochains mois, et bien évidemment la problématique « de l’exploitation des bandes reste posée, ne serait-ce qu’au nom de l’éthique et du respect de la vie privée. Nous nous engageons à être des plus vigilants en ce domaine.
Le tract, quelle finalité poursuit-il ?
Ce tract diffusé à 12 jours du 1er tour des cantonales, en ne citant pas le nom du Premier adjoint, candidat titulaire, en citant le nom de la suppléante et en remettant en cause la réponse du Maire, Président du comité de soutien à Jean-Paul Trovero, n'est-il pas destiné à tenter de faire barrage à la dynamique avérée de cette campagne ainsi qu’aux échos favorables dans la population pour les candidats du Front de gauche ??