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Michel Barrionuevo -   Sassenage

sassenage - objectifs

Métropole, 2ème débat sur le PADD au Conseil municipal de Sassenage

15 Juin 2018, 19:22pm

Publié par Barrionuevo

Intervention de Michel Barrionuevo : « Monsieur le Maire,
Nous avons eu un premier débat le 25 octobre 2016 en Conseil municipal et à cette occasion, nous avions formulé toutes une série de propositions sur les transports et déplacements ainsi que sur les autres thématiques.
Nous avions suggéré la rédaction d’un texte commun majorité/opposition qui serait envoyé à la Métro.
Vous vous étiez déclaré favorable à cette demande et un projet devait nous être soumis.
Ces remarques conservent toute leur validité, certaines ont été intégrées dans le PADD.
Nous pensions qu’avec ce second débat, la note de synthèse et la délibération proposée intégreraient la position de la commune de Sassenage, or les deux projets font une bonne synthèse du document établi par la Métropole, sans pour autant renouveler nos avis. Dans l’exposé de Monsieur Serailler, j’ai relevé 3 points : l’un concernant la non prise en compte des baronnies de Sassenage, l’autre sur une délibération prévue sur le cœur de ville et le troisième sur une autre délibération sur l’avis au PDU.
Pour cette séance du Conseil municipal, il n’y aura pas de vote mais simplement une prise d’acte.
Les avis critiques sur les déplacements sont formulés sur le point 7 concernant votre position sur le projet de Plan de Déplacements Urbains à l’horizon 2030.
Dès lors où nous sommes demandeurs de désenclavement de la circulation sur notre commune, les requêtes ne doivent pas concerner uniquement le PDU, mais aussi l’élaboration du prochain PLUi.
En matière d’urbanisme, ce PADD intègre davantage les contraintes supplémentaires apparues dans le Plan de Gestion des Risques d’Inondations et dans celui du Plan de Prévention des Risque Naturels d’éboulements.
Du fait de ces risques, la formulation de constructions à la mode sassenageoise ne peut plus revêtir la volonté qui pouvait être celle déclinée auparavant.
Le PADD parle de poursuivre l’effort de réduction de la consommation d’espaces.
Là où les risques sont réduits, l’augmentation maîtrisée de la hauteur des bâtiments permettra de dégager des espaces verts, notamment le long et à proximité des Avenues de Romans et de Valence dans le cadre de requalification des abords de voies structurantes.
Ce second débat ne comporte plus la préférence de logements dans les parties les plus ensoleillées des communes et qui a fait l’objet d’une réponse apportée à Monsieur Belle, du fait de l’inondabilité, pour autant la vigilance sur les risques d’éboulements, doit également primer.
Dans le cadre du point concernant le renforcement et le développement des sites touristiques et de loisirs emblématiques de la Métropole, une référence aux Cuves de Sassenage qui fait partie des 7 merveilles du Dauphiné, n’aurait pas été un luxe.
Ce PADD n’envisage plus une desserte sur le transport par câble au niveau de la Saulée, il est vrai que la distance séparant ce quartier de celui de la Poya est à moins de 500 mètres.
C’est en substance, nos différents rajouts à ce débat ! »
Daniel D’Olivier Quintas : « A la lecture de ce document, ce qui semble important c’est la logique de résiliences économiques, sans oublier les aléas de la plaine pour la branche Nord-Ouest avec une urbanisation adaptée. Quid de la zone d’activités des Moironds, comment diversifier les offres nouvelles avec le peu de gisements fonciers ? »
Michel Vendra : « Les sujets sont intéressants, Sassenage a un riche patrimoine historique et notamment les Cuves. Ce qui est mis en avant, c’est le tourisme d’affaires. La qualité des infrastructures et du coût que cela engendrera ne bénéficiera pas à Sassenage. Il serait normal que Sassenage soit défini en noir sur blanc, pour une fois, les Michels se rejoignent. »
Yannick Belle : « Avec cette délibération, il s’agit bien du PADD, M. Serailler nous a lu la note prévue du PDU. »
Monsieur le Maire : « Dans le PADD, il y a un volet déplacement, le PDU, c’est autre chose. Le PADD est un exercice qui est très difficile, un projet politique qui doit être décliné par les élus. Ce PADD va-t-il permettre de satisfaire la commune derrière la déclinaison PDU, Il ne faut pas se bloquer. J’ai une note de Jérôme Boétie sur le PAEN, le PAEN ne rentre pas dans le PADD. Il est difficile d’avoir une vision sur plusieurs années.»

Compte-rendu du Conseil municipal du 14 juin 2018

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Journée internationale des droits des femmes, communistes avec vous

8 Mars 2018, 10:04am

Publié par Barrionuevo

Depuis l'année 1985, chaque 8 mars (ou la veille ou le lendemain lorsque ce jour est un week-end), les communistes de Sassenage distribuent un tract sur les luttes pour les droits des femmes et offrent des fleurs.

Puisque le Président de la République a dit qu'il ferait de l'égalité femme-homme, une priorité de son quinquennat, toutes et tous les député-e-s de la majorité présidentielle devraient voter la proposition de loi des parlementaires communistes qui sera débattue à l'Assemblée Nationale, aujourd'hui.

Cette proposition de loi défendue par Huguette Bello et Marie-George Buffet a constitué la trame du journal de la cellule de Sassenage du Parti communiste français.

Ce soir, nous saurons quel aura été le vote de chaque parlementaire !

Manifestation, au départ de l'hôpital Nord jusqu'à la Place de Verdun pour protester contre les baisses de subventions et fin Place Félix Poulat à Grenoble.

L'expérience nous montre que même un vote adopté à l'unanimité, comme ce fut le cas pour les retraites agricoles, revalorisées à 85% du SMIC actuel, suite à une proposition de loi des communistes est aujourd'hui repoussée. André Chassaigne a d'ailleurs adressé un texto au Président Macron pour protester contre le fait, qu'hier matin, le gouvernement a déposé un amendement repoussant à 2020 son application, estimant que "l'amélioration des petites pensions agricoles ne peut être envisagée indépendamment des autres évolutions qui affectent notre système de retraites".

Du côté du Sénat, pour faire passer son projet, il a décidé de demander un vote bloqué, conformément à l'article 44-3 de la Constitution, c'est-à-dire que les sénateurs devront se prononcer par un seul vote sur le texte, amendement compris. "Cela veut dire que si l'amendement tombe, tout le texte tombe. Et que si le texte est adopté, la réforme est reportée à 2020", s'est indignée la présidente du groupe CRCE au Sénat Éliane Assassi.

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8 mars : Journée internationale de lutte pour les droits des femmes

3 Mars 2018, 15:50pm

Publié par Barrionuevo

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Le 8 mars 2018, ce sera la 34ème initiative des communistes de Sassenage à l’occasion de cette journée de luttes.

Hasard du calendrier, c’est le 8 mars dans le cadre de la Niche parlementaire du Groupes des député-e-s communistes que sera débattue à l’Assemblée Nationale la proposition de loi N° 586 visant à lutter contre la précarité professionnelle des femmes.

Un constat amer :

Dans l’avant-propos des motifs à cette proposition de loi, nos parlementaires font remarquer  que l’égalité salariale entre femmes et hommes ne sera pas atteinte avant 2234. Cette échéance, calculée chaque année par le Forum économique mondial, a été repoussée en 2017 de 47 ans par rapport à celle de l’année passée.

La France reste particulièrement marquée par une inégalité professionnelle aussi durable qu’insupportable. Prenant plusieurs formes – déroulement de carrière, stabilité du contrat, accès aux responsabilités ou à la formation… –, ces inégalités restent à leur paroxysme en matière salariale.

La France conserve ainsi une consternante 129e place – sur 144 pays – en matière salariale, dans le classement précité.

Un écart inexplicable de près de 10 % persiste entre une femme et un homme possédant pourtant un contrat, un diplôme, une expérience et des responsabilités identiques.

Certes, les plans d’action succèdent aux chantiers législatifs, et l’égalité professionnelle est inscrite dans les discours publics comme dans les priorités politiques. Mais, si cette volonté est salutaire, faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une grande cause nationale ne suffira pas. Ce premier pas doit être suivi de chemins concrets qui apportent des réponses sans tarder.

Une première action forte peut être accomplie à l’encontre de l’inégalité résultant des écarts de temps de travail, qui reste le point d’achoppement de la politique d’égalité entre les femmes et les hommes. De fait, la précarité professionnelle et le temps de travail s’alimentent aujourd’hui réciproquement dans une logique néfaste, particulièrement pour les femmes.

Le temps partiel, en particulier, semble être devenu le terreau de l’inégalité sociale et économique au travail. Occupé à 82 % par des femmes, il reste largement subi sans que les réformes les plus récentes ne soient venues corriger cette réalité.

Face à ce constat, la présente proposition de loi porte un choix clair et assumé : plutôt que de multiplier les points d’entrée en matière d’égalité professionnelle, le texte propose de corriger sans attendre une précarité centrale, celle résultant du temps partiel.

À l’inverse des dernières évolutions du droit du travail, le dispositif prévoit un soutien clair aux salariés à temps partiel, afin de leur garantir une rémunération décente sans pour autant revenir sur la confiance faite au dialogue de branche. C’est à cette condition que la marche vers l’égalité pourra être poursuivie autrement que dans les discours.

. Inégalités salariales

Les inégalités dont sont victimes les femmes tout au long de leur carrière professionnelle entraînent inexorablement des inégalités de salaire entre les femmes et les hommes : alors que les femmes représentent désormais environ 48 % de la population active, la rémunération annuelle nette d’un poste de travail occupé par une femme est en moyenne inférieure de 25,7 % à celle d’un poste occupé par un homme.

Cette inégalité repose notamment sur une différence de salaire horaire net : en 2012, le salaire horaire net des femmes était inférieur de 16,3 % en moyenne à celui des hommes.

Leur proposition de loi vise en conséquence à faire en sorte que le recrutement à temps partiel devienne moins attractif pour les entreprises, afin que les femmes cessent de pâtir inéluctablement du recours devenu trop systématique à ces contrats précaires.

Le deuxième volet de la proposition vise à refaire du socle minimal de vingt-quatre heures hebdomadaires le principe du temps partiel, sans revenir sur la possibilité accordée à la négociation de branche d’y déroger.

Le troisième volet de la proposition s’attaque à une discrimination indirecte inscrite dans le code du travail, en matière de rémunération des heures complémentaires et des compléments d’heures prévus par avenant.

Le quatrième et dernier volet de la proposition tire directement les conséquences de la précarité particulièrement forte subie par les salarié-e-s exerçant leur temps partiel dans le cadre d’un contrat à durée déterminée (CDD).

 

 Nous appelons à participer à la manifestation du 8 mars 2018 à 15H40, rassemblement Hôpital Nord pour se rendre jusqu'à la Place Félix Poulat de Grenoble.

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Du monde à Sassenage pour fêter les 40 ans de mandat de M. Barrionuevo

31 Mars 2017, 22:50pm

Publié par Barrionuevo

En fonction du nombre d'inscriptions,, nous le savions la, centaine de personnes pour ce 40 ème anniversaire de présence communiste à Sassenage serait dépassée !

Ceux qui avaient répondu présents ont pu goûter la façon particulière dont Michel Barrionuevo a rendu compte de ces 40 années.

Pas la langue de bois, mais à chaque période l'espace historique, Annie David, Sénatrice communiste de l'Isère dira combien elle est fière de ces élus communistes qui ne rechigne jamais devant les combats.

Voici l'intervention de Michel Barrionuevo, la vidéo est à la suite de ce texte :

Mesdames, messieurs, cher-e-s ami-e-s et camarades,

12 élu-e-s communistes et apparentés ont siégé au cours de ces 40 années de mandat municipal à la ville de Sassenage.

De 1977 à aujourd’hui (et ce mandat n’est pas fini), j’ai été élu tout au long de ces 40 années successives.

Sur les 6 premiers élus de 1977, Jean Tufferi nous a quitté, il y a un peu plus de 5 ans et sa famille m’avait demandé de lui rendre hommage lors de ses obsèques le 27 janvier 2012. J’ai effectué des recherches sur Françoise Colbeau qui se sont avérées vaines, j’ai retrouvé Francine Bombled que j’avais croisé durant la lutte des Caterpillar au Tribunal de Grenoble, ce soir, elle doit s'occuper de son petit fils, Georges Mottin et Joseph Falco sont là et je voudrais les remercier fraternellement.

Tout comme, je voudrai remercier parmi les anciens élus communistes et apparentés que je citerai plus tard. Mireille Heurtier, après avoir vaincu une première fois un cancer et à nouveau touchée par cette maladie.

Les élus du groupe « Agir pour Sassenage », les anciens élus socialistes ou ensemble pour Sassenage.

Dans le cadre de cette fête des 40 ans de présence communiste au Conseil municipal de Sassenage, j’apprécie très fortement la présence parmi nous de

Annie David, sénatrice de l’Isère et Secrétaire départementale de la fédération de l’Isère du Parti communiste français

Yannick Boulard, que la plupart d’entre vous connaissent comme ancien Maire de Fontaine. Avec lui j’aurai eu de grandes complicités, au sein de la CGT, lui comme responsable des jeunes à l’UD, moi comme Secrétaire du syndicat des métaux de Grenoble Nord, ensuite, nous avons été élus lors du 22ème Congrès en 1976, au Secrétariat de la Section de Fontaine du PCF qui comprenait également Francine, nous sommes devenus des élus en 1977.

Jean Paul Trovero et Laurent Jadeau, nous rejoindront plus tard, à la fin de mon intervention j'en reparlerai !

Willy Pepelnjak, actuel secrétaire de la section PCF Fontaine rive gauche du Drac et Angeline Ricciardi, notre Secrétaire de cellule sassenageoise;

En fait, pour bien faire, j’aurai du citer chacune, chacun d’entre vous qui me faites l’amitié d’être présent ce soir, d’autres arriveront plus tard. Excuser plus d’une vingtaine d’ami-e-s qui m’ont transmis des messages de sympathie.

Le piquant de la vie, c’est la suite d’évènements imprévus que chaque personne gère à sa façon.

Avant de venir habiter à Sassenage, je vivais sur le quartier « Bastille » à Fontaine, j’étais dirigeant syndical dans la métallurgie, adhérent du Parti communiste français. J’avais fait une demande de logement et face au délai d’attente, nous avons décidé d’acheter un appartement au Floréal à Sassenage en 1974. Si je dis cela, ce n’est pas anodin, lors du Conseil municipal du 9 mars dernier, un élu a prétendu que pour avoir un logement social dans la commune de Fontaine à direction communiste, il fallait prendre sa carte du parti ! Cette réflexion ne grandit pas son auteur.

Dans le cadre de la préparation des élections municipales de 1977, un accord national avait été signé entre les différents partis politiques prévoyant la constitution de listes d’union de la gauche sur la base des résultats électoraux des 6 années précédentes.

Lorsque nous avons rencontré la section locale du Parti socialiste, sur la base de cet accord et de nos résultats, nous revendiquions la tête de liste.

A Fontaine, pour permettre que l’union de la gauche se réalise aux municipales comme sur les communes de Seyssinet, Sassenage et Seyssins, les communistes donneront plus de sièges au Parti socialiste que la moyenne des résultats électoraux antérieurs.

Tenant compte de la réalité où chaque scrutin électoral a sa propre spécificité, à la réunion suivante entre les formations de gauche de Sassenage, nous ne revendiquions plus la tête de liste, mais un minimum de 8 élus, ce qui correspondait aux résultats réalisés par la liste communiste conduite par Roger Depassel, en 1971.

Il est important de se remémorer l’histoire qui a précédé l’élection pour la première fois d’élus communistes sur Sassenage, un village d’environ 1 600 habitants

Après la libération de Sassenage, le 22 août 1944, les Conseils municipaux ont été désignés par les différents Comités de Libération. Pour notre commune, ce Comité a choisi Louis Reverdy comme Maire et le communiste François Blumet, comme premier adjoint, je veux remercier la présence parmi nous de René, son neveu.

Ce que le Comité de libération ignorait, c’est que tous deux étaient décédés en déportation. Finalement, c’est Gaston Morin qui sera le Maire jusqu’aux municipales du 29 avril 1945, avec 2 ou 3 élus communistes désignés.

De 1945 au 19 octobre 1947, Auguste Quincieu sera le Maire, entre temps, le 4 mai les 5 ministres communistes sont renvoyés du gouvernement, il restait à ce moment là : Maurice Thorez, François Billoux, Charles Tillon, Georges Maranne et Ambroise Croizat, le père de la Sécurité Sociale.

C’est dans ce cadre politique que Gaston Morin dans une configuration excluant les communistes, redevient Maire, avant de passer la main en cours de mandat à Roger Deschaux qui sera réélu largement dans une même configuration politique en 1953, 1959, 1965, 1971.

Je reviens à l’élection de 1977, nous n’avons pas pu obtenir l’union de la gauche dès le premier tour, mais un accord de second tour sera acté :

Au premier tour, 3 listes sont en présence, selon un scrutin majoritaire plurinominal à deux tours, avec panachage :

  • La droite conduite par Michel Vieux-Melchior recueille une moyenne de 26.18% des suffrages ;
  • La liste communiste conduite par Georges Mottin obtient une moyenne de 24,15%
  • La liste Parti socialiste et anciens conseillers conduite par Roger Deschaux qui engendre 3 élus dès le premier tour (Legrand, Perli et Basset) réunit 49,67% des suffrages.

Au second tour, il reste donc 20 sièges à pourvoir, sur la base des résultats du premier tour, la proportionnelle entre les 2 listes se réclamant de la gauche donne une répartition de 15 sièges pour la liste Deschaux, 8 sièges pour la liste communiste. L’accord entre la section locale du PS et la délégation des cellules de Sassenage du PCF sera de 6 sièges dont 1 adjoint titulaire et 1 adjoint supplémentaire.

C’est ainsi que le 20 mars : Georges Mottin, Francine Rico-Bombled, Françoise Colbeau, Joseph Falco, Jean Tufferi et moi-même avons été élus, mes camarades me choisissant comme Président de groupe.

La première dissension a lieu lors de l’installation du Conseil, le 24 mars. Au poste de 3ème adjoint, je présente au nom de notre accord la candidature de Georges Mottin, Claude Hoffman présentera sa candidature et sera élu, après mon intervention sur le non respect des accords, la séance du Conseil municipal sera suspendue.

Lors du Conseil municipal suivant, nous avions à l’ordre du jour, l’élection des 3 adjoints supplémentaires, des rapporteurs et des commissions. Au cours de mon intervention je propose que les 2 adjoints communistes occupent la 4ème et 6ème place, en annonçant les candidatures de Georges Mottin et de Francine Rico-Bombled. Roger Deschaux répondra à mon interpellation en disant que les élus, les plus nombreux au sein de ce Conseil, sont les anciens Conseillers et ceux de la société civile et il précise n’accepter qu’un adjoint et un rapporteur communiste.

C’est ainsi que Georges Mottin est devenu le 5ème adjoint en charge des transports, voirie et circulation et que je suis devenu rapporteur de la commission.

Avec Georges, notre première démarche a été le développement de la démocratie. Un budget avait été voté et les services techniques avaient établi une liste de reprises de voiries, avec des coûts estimés. A la première réunion de notre commission nous avons décidé d’innover, en demandant qu’elle se déroule, non pas en mairie, mais sur place, en interrogeant les habitants.

Roger Deschaux me dira : « ça fait 30 ans que je suis élu et 27 ans que je suis Maire, et l’on n’a jamais fait comme cela ! ». Je lui rétorquai du haut de mes 27 ans : « nous, nous voulons faire avec les gens. »

Finalement cette première commission hors les murs aura vu beaucoup d’élus présents dont le Maire, entourés d’une population très enthousiasmée.

Dans les années suivantes, les budgets alloués à la voirie ont été quasiment nuls. Face à cette situation, la seule alternative que nous avions a été d’agir pour l’implantation d’abribus, pour la prolongation de la ligne de trolleybus de la Place de la Libération jusqu’à Air Liquide. Le rôle d’un élu, c’est d’être utile !

Louis Maisonnat qui était à ce moment là Président du SMTC, nous a aidé à faire avancer les dossiers jusqu’à la réalisation concrète de ces équipements.

Lors de la victoire de François Mitterrand en 1981, sur la base des engagements du Président de la République, je faisais une déclaration en Conseil municipal me félicitant de ce résultat et rappelant les points du programme concernant les collectivités territoriales. Il y avait beaucoup de scepticisme, mais Roger Deschaux dira : « Michel Barrionuevo a raison, j’ai discuté personnellement avec Pierre Mauroy et nous allons mettre en place la décentralisation. »

Lorsque j’évoque du scepticisme, nous avons pu le vérifier lors des législatives de 1981, deux élus se disant giscardiens refuseront d’appeler à voter pour Louis Maisonnat

A partir de ce moment là, les reports des excédents du compte administratif ont été affectés à la voirie, lors du vote du budget supplémentaire. C’est ainsi que la décision de refaire les ponts de la rue du Vinay et du chemin du Paget ont été prises, avec la volonté dans l’élargissement d’inclure des pistes cyclables, des trottoirs.

C’est également durant cette période là que se dessinera la première ligne de tramway partant de la Place de la Libération à Sassenage jusqu’à Grand’Place, que nous obtiendrons. En corollaire, l’implantation du dépôt bus sera actée sur Sassenage. Ce dépôt bus permettra à notre commune de disposer d’une taxe professionnelle conséquente.

C’est aussi durant ce mandat que le gymnase des Pies a été construit et que notre commune s’est dotée d’un Plan d’Occupation des Sols pour arrêter le mitage.

Sur le plan national, il y a eu la semaine de 39 heures, les nationalisations, la 5ème semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, l’impôt sur les grandes fortunes, la loi de décentralisation, mais aussi le plan dit de rigueur de 1982.

Aux municipales de 1983, sur la base du travail réalisé en commun, l’union de la gauche s’est réalisée, dès le premier tour.

6 ans plus tôt, au second tour, la gauche avait rassemblé 62% des suffrages et l’autre liste avait été éliminée.

Cette fois, avec le changement de la loi électorale, il y aurait une majorité et une opposition ! A tord, nous pensions que la victoire était inéluctable

Face à nous, la droite conduite par Dominique Valeille a mené une campagne très offensive contre le projet de ZAC de l’Ovalie, avec ses logements sociaux, contre l’implantation de la station d’épuration ou bien contre la venue du tramway à Sassenage. Le fait que la tête de liste était partie en vacances pendant la campagne électorale a aussi été utilisé.

Les communistes se sont sentis parfois un peu seuls dans la bataille.

Le 6 mars 1983, la liste conduite par Dominique Valeille du RPR devient majoritaire avec 27 voix d’avance et 22 élus, celle conduite par Claude Hoffman obtient 7 sièges, parmi eux, Joseph Falco et moi-même, formeront le groupe communiste.

Durant ce mandat d’opposition, notre groupe fera le choix de favoriser les aspects de la gestion allant dans le sens de l’intérêt des populations et d’être force de propositions. Du fait de ce choix, il y aura des votes parfois différents au sein de l’opposition, notamment en ce qui concerne la ZAC de l’Ovalie.

A Grenoble, Alain Carignon est devenu Maire. Tout, comme les élus communistes de Grenoble, nous demanderons un référendum sur la venue du tramway. Nous nous heurterons à une fin de non recevoir, la majorité estimant que les sassenageois ne voulaient pas du tramway. Pourtant le dépôt-bus sera accepté, moyennant une répartition des taxes avec d’autres communes, comme du Fontanil-Cornillon qui avait accepté la station d’épuration.

C’est durant ce mandat que va naitre notre action pour célébrer la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 1985 : nous sommes à 2 jours du premier tour des élections cantonales. Le canton de Sassenage a disparu au profit de 2 autres cantons, avec une ville de Fontaine coupée en deux. Yannick Boulard est notre candidat sur Fontaine-Sassenage face à Dominique Valeille. Le matin de très bonne heure avec mes camarades de la section de Fontaine nous venons de distribuer le journal de campagne en même temps que des fleurs à Confection 2000 Comme il reste des fleurs et des journaux, je vais venir devant la mairie et les bureaux des services techniques pour distribuer et offrir des fleurs. L’année suivante, le 8 mars tombe un samedi, dans la semaine qui suit, présent à une réunion de commission, la secrétaire me dit : « Monsieur Barrionuevo, cette année, il n’y a pas d’élections, alors on ne vous a pas vu avec des fleurs. » En réponse, j’ai fait une promesse : « tant que je serai élu, si le 8 mars tombe un samedi, je serai là, la veille, s’il tombe un dimanche, je viendrai le lendemain »

Voilà 32 ans que cette initiative perdure avec diffusion d’un tract spécifique pour obtenir des droits supplémentaires, l’égalité, et des fleurs pour marquer le printemps des luttes.

Pendant la période de ce mandat, différents évènements nationaux se produisent : départ des Ministres communistes du gouvernement en 1984, cohabitation de 1986 à 1988. Lors de la présidentielle André Lajoinie obtient 6,76% des suffrages, François Mitterrand est réélu Président de la République, sans obtenir de majorité absolue. C’est l’alliance à géométrie variable qui prédomine avec quelques fois l’apport des communistes, lorsque les projets de loi vont dans le bon sens. Bien souvent les actes politiques se mènent avec la droite et l’union du Centre, 4 ministres illustrent ce changement : Jean Pierre Soisson, Jean Marie Rausch, Michel Durafour et Olivier Strin.

Cette situation, n’est pas sans répercussion pour la préparation des municipales de 1989, dans certaines villes à direction communiste. Malgré les appels à l’union et au rassemblement, des listes dissidentes socialistes affrontent les sortants, c’est par exemple le cas à Fontaine, où Jacqueline Balluet conduit une liste contre celle de l’union de la gauche conduite par Yannick Boulard. Sur Sassenage, la seule rencontre que nous obtiendrons avec la section locale, s’est faite le jour de l’ouverture du dépôt des candidatures, la liste PS, ensemble pour Sassenage avait été déposée, le matin même.

Dans un laps de temps très court, nous sommes parvenus à constituer une liste rassemblant des communistes, des syndicalistes, des électeurs socialistes, des démocrates, liste déposée moins d’une heure avant la clôture.

Cette division de gauche, en parallèle de la politique nationale auront permis la réélection de la liste conduite par Dominique Valeille.

L’une des premières mesures qui sera prise sera la privatisation de notre eau confiée à la SAUR.

3 ans plus tard, Dominique Valeille remporte l’élection cantonale sur Fontaine-Sassenage.

En 1993, nouvelle période de cohabitation au niveau national. Tirant les enseignements de ces erreurs passées, Alain Chaplais a pesé fortement pour qu’aux élections municipales de 1995, la gauche se présente unie et rassemblée.

Nous avons gagné de quelques voix, le scrutin a été annulé suite au recours de la droite et en février 1996, les composantes des groupes de la majorité bénéficiaire passait alors de 22 à 23 élus.

Nos accords prévoyaient 2 adjoints : Guy Bisserier héritera de l’éducation, et moi-même des transports et des matériels des Services Techniques. 4 autres Conseillers municipaux viendront nous épauler : Joseph Falco et Roger Messina, dès le début du mandat, André Reysset, nous rejoindra bientôt et Gérald Spielman, intégrera le Conseil, suite au départ d’une conseillère municipale.

La première action sera similaire à ce que nous avions fait en 1977, j’ai invité la commission et l’ensemble de la municipalité à faire le tour des services techniques pour montrer dans quelles conditions nos personnels remplissaient leurs missions.

Ce n’était pas prévu dans nos engagements pour ce mandat, mais la première réalisation que nous avons menée à bien a été la construction du Centre technique municipal sur les terrains de l’ancien camping de Sassenage.

Ensuite, collectivement, pour remplacer le gymnase du Centre tombé en désuétude, nous avons entrepris la construction de la Halle des sports.

Nous avons voulu donner à notre population une eau pure et de qualité, potable naturellement comme celle alimentant les grenoblois ou les fontainois, en abandonnant l’eau collectée à partir du Germe et de la source Mayousse au goût de chlore. Ceci malgré la forte opposition de. Monsieur Coigné et des élus de son groupe amenant leurs gourdes d’eau en Conseil municipal.

Très régulièrement des élus soulignent la qualité de nos équipements par rapport à notre population, les sassenageois ignorent que pour l’essentiel ces réalisations sont le fruit de municipalités de gauche.

Au niveau du Plan de déplacements urbains, la prolongation de la ligne A du tramway jusqu’aux Engenières est actée, l’ami bus est mis en service sur les Côtes.

Les 8,17 millions d’euros investis au cours de ce mandat, ce n’est pas de la cavalerie, c’est l’accroissement du patrimoine des sassenageois.

Si la tangentielle nord-sud n’a pas défiguré notre commune, c’est parce que, avec beaucoup d’autres élus dont ceux de Fontaine, avec les habitants investis dans l’association SARPA, nous nous y sommes fortement engagés.

Au cours de mandat, nous avons aussi travaillé à la mise en place d’un nouveau POS, avec la volonté de construire des logements sociaux, nous avons du faire face aux campagnes hostiles, à la remise en cause de notre POS.

Sur le plan national, c’est Jacques Chirac qui après une dissolution en 1997 est contraint à la cohabitation. Des mesures positives seront votées, comme les 35 heures, la CMU, le PACS, l’allocation de rentrée scolaire, la suppression de la vignette automobile, la baisse de la TVA de 20,6 à 19,6%. Par contre, les mesures d’ouverture du capital de France Télécom, les privatisations des assurances, les dénationalisations, la réduction du mandat présidentiel avec l’inversion du calendrier électoral, ou bien le Traité d’Amsterdam et le Traité de Lisbonne, conduiront à la situation de 2002 et à l’élimination de la gauche du second tour de la présidentielle.

Aux municipales de 2001, deux listes, l’une composée de l’opposition de droite sortante, l’autre dite indépendante vont s’opposer à la liste d’union de la gauche. L’angle d’attaque sera la bétonisation de Sassenage liée à la loi SRU promulguée en décembre 2000, la construction de logements sociaux, la venue du tramway qui amèneraient les délinquants des autres villes chez nous !

La déception vis-à-vis de certains aspects de la politique nationale, liée à une forte campagne de pétitions contre les constructions sur l’Esplanade de la Mairie, signées par 2 400 habitants auront pour conséquence un premier tour altéré, par une forte abstention. La liste de rassemblement de la gauche ne rassemblera que 39,95% des suffrages exprimés.

Au second tour, les deux listes de droite fusionnent et remportent les municipales avec 297 voix d’avance.

Nous nous retrouvons dans l’opposition avec 7 élus, Mireille Heurtier et moi-même, formeront le groupe communiste. Le groupe Parti socialiste, ensemble pour Sassenage comprend 5 élus.

Au sein de la majorité, il y avait également 2 groupes, une partie des colistiers de la liste des indépendants ont rejoint la coalition droite-centristes. 6 mois plus tard, la mascarade de la fusion de liste de droite est levée, Christian Coigné retire les délégations à son premier adjoint et à l’adjoint à l’urbanisme, faisant partie du groupe des indépendants.

Une nouvelle opposition est née !

Le nouveau Conseiller délégué aux finances qui succédera à l’un des adjoints démissionné, ne tardera pas, lui aussi, à se voir retirer sa délégation.

Cette situation n’avait rien à voir avec celle vécue entre 1983 et 1995, sous les municipalités de Dominique Valeille, respectueux de l’opposition. Je garde en mémoire les mots abjects prononcés par le Maire Christian Coigné vis-à-vis d’Alain Chaplais frappé par une cruelle maladie : « vous n’avez rien dans le pantalon. »

C’est également durant ce mandat allongé à 7 ans pour cause d’élection présidentielle que le Maire par décision personnelle se fera rouler dans la farine par la banque Dexia en souscrivant 2 emprunts structurés, dont l’un indexé sur le franc suisse, à aucun moment, il ne voudra revenir en arrière en écoutant son opposition.

Nous voici en 2008, 3 listes sont à nouveau en présence aux élections municipales, celle conduite par Christian Coigné réalise 41,40% des suffrages, celle conduite par Yves Bernard, 18,44%, celle d’union de la gauche conduite par Chantal Duranton 40,16%. Au premier tour 59 voix d’écart séparent la droite, de la gauche. Au second tour, la liste Yves Bernard se retire sans donner de consignes de vote, Coigné qui a utilisé à fond les services municipaux durant sa campagne remporte le scrutin de seulement 54 voix.

La gauche dispose de 8 élu-e-s dont Carole Guérain et moi-même comme élus communistes.

Compte tenu, des irrégularités sur l’utilisation des services et du journal municipal, nous intenterons une action en justice. Ce jour là, notre avocat nous fera défaut et le Tribunal conclura qu’il n’y a pas lieu de refaire de nouvelles élections municipales.

Alors la première décision prise par le Maire, sera d’en finir avec le groupe communiste, en exigeant que dorénavant, pour constituer un groupe, il faudra au minimum 4 conseillers municipaux. Suite à ma lettre de protestation, il me répondra : « Michel, On ne peut avoir le beurre et vouloir aussi la fermière et la vache... Il doit y avoir égalité et équité entre les Membres du Conseil municipal. L'opposition est constituée d'un seul groupe, d'une seule équipe. il ne peut y donc avoir qu'un seul groupe d'opposition…»

A Monsieur le Maire qui a la mémoire courte, je rappelle les pratiques mises en place par la Gauche sous le précédent mandat. Après les nouvelles élections de février 1996, suite à l’annulation du scrutin de juin 1995, les 6 élus de l’opposition qui étaient sur la même liste ont formé 3 groupes politiques de 2 membres, au sein du Conseil municipal: RPR présidé par Dominique Valeille; UDF présidé par Christian Coigné et Non inscrits présidé par Jacques Deschaux.

Une sassenageoise lui écrira : « Je viens de prendre connaissance de votre décision de suppression du groupe communiste au conseil municipal, que je désapprouve pour des raisons évidentes de démocratie. Mais quand je lis la réponse que vous adressez à la lettre ouverte de M. Barrionuevo, je trouve tout à fait désolant que vous ajoutiez la grossièreté au mépris de la démocratie. Pensez que vous êtes le Maire de tous les Sassenageois, et qu'il est important, a minima pour ceux qui n'ont pas voté pour vous, de ne pas vous montrer indigne de ce mandat.»

Il répondra ceci à cette personne « Michel Barrionuevo a fait le choix de l'unité de la gauche pour les élections. D'ailleurs toute sa compagne a rappelé l'union de la gauche. Et une fois élu il souhaite s'en séparer. Vous trouvez cela cohérent ? »

Ce type d'harcèlement a été utilisé contre les Rencontres de la danse, par rapport à un festival international de danse hip hop: l'action conjointe d'élus et de l'association ont permis la poursuite de cette expérience !

Ce qui irrite au plus haut point M. Coigné, c'est de voir des femmes, des hommes qui ont la passion des intérêts du plus grand nombre, de refuser de capituler sous les pressions.

En 1983, en 1995, en 2001, et en 2008, Michel Barrionuevo participait dès le premier tour à une liste d'union de la gauche, en poursuivant l'action du groupe des élus communistes, il ne s'agissait nullement de s'opposer à qui que ce soit. L'union, ne signifie nullement la disparition d'une pensée au profit d'une autre; au contraire, nous sommes unis et c'est nos différences qui sont sources de richesses.

Un autre sassenageois lui écrira : « Renseignements pris, faut-il vous rappeler que l'association des maires recommande de laisser la possibilité de créer un groupe à partir de 2 élus ? La chasse au communisme et aux minorités est classiquement une activité d'extrême droite. Vous étiez jusque là à la fois apolitique et président du Nouveau Centre : je comprends maintenant différemment cette difficulté à afficher vos opinions.»

C’est ainsi qu’après 31 ans de mandat, Christian Coigné a fait disparaitre par un artifice, le groupe des élus communistes. Le chiffre de 2 élus pour former un groupe a été remis dans le règlement intérieur du Conseil municipal en 2014, lorsque je me suis retrouvé seul élu communiste.

Ce mandat de 2008 à 2014 aura connu la privatisation du service éclairage public et le début d’une nouvelle façon d’attribuer les logements d’urgence aux amis proches.

Récidive également sur la renégociation des emprunts toxiques en 2009 et 2010.

Un changement des règles dans les abattements fiscaux à la base, en réduisant le premier abattement de 15% à 5%, aura pour conséquence pour les personnes isolées et les ménages sans personne à charge, des hausses de la Taxe d’habitation variant de plus 13% à plus 23%, le motif invoqué étant de favoriser les familles à partir de 3 enfants.

Très vite, ce motif va disparaitre, la majorité va s’attaquer aux enfants souffrant d’allergies alimentaires. En réunion de commission scolaire ( à ce moment là, il y avait encore des commissions) l’adjointe me répondra : « je ne sais quoi dire ! Pour le Maire, il faut bien faire payer davantage ceux qui déboursent le moins, c'est ça la justice ! » Puis ce sera les hausses de tarifs, pour les plus défavorisés 43,05%, pour les plus aisés 14,80%.

Au niveau de l’accueil des enfants, la hausse uniforme de tous les quotients familiaux se traduira par plus 142,86% du prix du service pour les plus défavorisés.

Fort du jugement de 2008, Christian Coigné n’hésitera pas à annoncer dans le journal municipal de septembre 2011, sa candidature aux sénatoriales sur la liste de Michel Savin !

Le Sénat est devenu majoritaire à gauche, pour la première fois en septembre 2011, Annie David est Présidente de la Commission des Affaires sociales, pour 3 années. Sous son impulsion, en novembre 2011, dans le cadre du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2012, la majorité du Sénat adopte le principe de nouvelles ressources pour répondre aux besoins de notre système de protection sociale. Mesures que la droite rejettera à l’Assemblée Nationale. Nicolas Sarkozy, Président de la République dispose d’une très large majorité.

En mai 2012, François Hollande devient Président de la République, chacun a en mémoire son discours du Bourget où il a ciblé son ennemi : la finance !

Tous les éléments étaient réunis pour mettre en œuvre une politique de gauche, ce n’est pas le choix qui sera fait, on parle d’une politique social-libérale, d’un coup pour le PLFSS de 2013, les amendements approuvés l’année précédente seront fortement combattus par leurs auteurs. Oubliée la promesse de taxer à 75% les revenus dépassant le million d’euros annuel, oubliées les interventions précédentes concernant le développement de la sécurité sociale, oubliée la défense des services publics, etc… D’où un fort rejet de la politique nationale.

Selon les données de l’INSEE en 2010, Sassenage est plus nantie que la moyenne des villes du pays avec un revenu fiscal de référence de 27 058 euros contre 22 246 euros. De plus, le chômage est faible en comparaison avec la moyenne française, à 7,4% de la population active contre 9,1%.

Un an avant les municipales, le Maire lance l’opération « Projet de ville 2014-2020 ».

C’est dans ce triple contexte que se déroulent les élections municipales de 2014. A Sassenage, la gauche va connaitre le plus faible résultat électoral jamais enregistré, 1 100 voix séparent la liste conduite par Yannick Belle par rapport à celle conduite par Christian Coigné. La gauche ne dispose plus que de 6 élu-e-s, je reste l’élu communiste.

La première mesure décidée en mars 2014 par le Maire sera la suppression des commissions municipales. Seules les commissions obligatoires sont maintenues, comme celles : d’appels d’offre, CCAS, Comité Technique, CHSCT, consultative des Services publics locaux, communale pour l’accessibilité aux personnes handicapées.

Pour autant cela ne signifie pas que vous soyez en mesure d’accomplir votre mission ! C’est ainsi que lors du Comité technique du 31 août 2015, une information concernant une réunion au théâtre en Rond avec l’ensemble du personnel communal est annoncée pour le 11 septembre.

Lorsque le Maire s’est aperçu de ma présence à cette réunion concernant le devenir des personnels, il m’a interpellé, me demandant de quitter cette réunion parce qu’il ne fallait pas qu’elle devienne une affaire politique, faute de quoi, elle ne se poursuivrait pas.

Pour lui, les conseillers municipaux minoritaires ne sont pas des élus à part entière !

Encore heureux que les textes l’obligent à accepter notre présence aux Conseils municipaux. J’ouvre une parenthèse : en octobre 2001, j’ai créé un site, en 2007 un blog «élu communiste Sassenage » avec plus de 217 000 visiteurs, plus de 4 000 articles. »

Après les départementales de 2015, des élus du groupe majoritaire m’ont appelé à me lever et à donner ma démission, suite à un article publié sur mon blog montrant la collusion droite/FN. Au dernier Conseil municipal, le Maire m’a demandé d’arrêter de parler des emprunts toxiques de Dexia.

Ce comportement ne concerne pas uniquement l’opposition. Il n’y a plus de suivant sur la liste que Christian Coigné conduisait, il y a 3 ans. Il n’y a plus que 32 élus au lieu des 33 au Conseil municipal de Sassenage.

Lorsque je regarde ce mandat par rapport aux quarante années écoulées, je ne peux manquer de m’interroger sur ce type de pratiques qui éloignent les élus des citoyennes et citoyens !

Pour autant, malgré les difficultés, nous ne devons pas laisser faire, même si nos interventions agacent certains élus.

Je me considère comme un élu à part entière, aujourd’hui, comme les élus du groupe Agir pour Sassenage, je veux, nous voulons disposer de tous les éléments et pas seulement de ceux obligatoires de par la loi.

Ma conception de la mission de l’élu ne s’arrête pas au parvis de l’Hôtel de ville, avec les transferts de compétences à la Métropole, introduits par la loi, nous devons faire preuve de vigilance.

Nous avons besoin de coopération pour apporter un meilleur service à nos populations.

Pour moi, l’élu est avant tout un militant parmi les militants, à ce titre mon mandat me confère une responsabilité, celle d’être au plus prêt des femmes et des hommes, de toutes

les préoccupations et pas seulement celles liées à la vie municipale.

La Paix, les questions internationales, les décisions prises par les entreprises qui favorisent les profits financiers au détriment de l’emploi, la défense des services publics comme la santé, l’éducation, la Poste, l’énergie, les transports, etc… Ne peuvent nous laisser indifférents.

Je suis un déambulateur de manifestations, pour ne prendre que le dernier exemple, celui de la bataille pour le retrait de la loi travail, j’ai participé à 17 des 18 manifs et la dernière que j’ai ratée, c’est parce qu’une petite intervention chirurgicale m’a éloigné.

Quelque part, j’ai fait mienne cette citation de Montesquieu que Louis Maisonnat aimait utiliser : Pour faire de grandes choses, il ne faut pas être un si grand génie ; il ne faut pas être au-dessus des hommes, il faut être avec eux.

Pour moi, participer aux différentes cérémonies d’hommage depuis le 4 septembre dernier, à l’occasion des 30 ans de sa disparition, c’est à la fois mêler l’homme de terrain au cœur des luttes des travailleurs, qui m’aura été d’une aide précieuse dans les luttes comme celle des Collignon, le visionnaire en matière de déplacements. Je salue la présence parmi nous de son fils Jacques.

Les élus ayant accompli 40 années de mandat ne sont pas légion et les 2 que je connais dans l’Isère ont toujours siégé dans des équipes majoritaires, personnellement cette occasion ne m’a été donnée qu’à 2 reprises.

28 ans d’opposition, ce n’est pas facile, je me permets de citer la conclusion que j’ai faite lors de la dernière installation du Conseil municipal, le 29 mars 2014 : « L'efficacité d'un élu se mesure à sa capacité à être source de propositions, c'est le rôle que je continuerai à avoir durant ce mandat. Ma boussole, c'est l'intérêt de notre population. La confrontation d'idées et d'opinions, est pour moi source de richesse, je revendique le droit à cette différence ! »

Souvent dans les têtes, il y a l’idée qu’après tout lorsque l’on est élu, c’est pour arrondir ses fins de mois, profiter d’avantages. Comme la plupart des simples conseillers municipaux, je suis un bénévole de l’action politique qui paie non seulement de sa personne, mais à l’ère d’internet doit imprimer les documents de la vie municipale. Pendant mon mandat d’adjoint sous la municipalité d’Alain Chaplais, j’ai perçu des indemnités que pour l’essentiel, je reversai à mon parti, c’est notre règle. Vous n’entendrez jamais une affaire touchant un élu communiste respectant nos statuts.

Ce dévouement à la cause publique a privé mon noyau familial de ma présence, je n’ai pas toujours pu participer à l’épanouissement de mes enfants. Une scène me revient en mémoire, interrompu dans ma lecture de l’Humanité, par l’une ou l’autre, je posai un doigt sur le passage de l’article, avant de répondre à la sollicitation. Ces 40 ans de mandat, c’est aussi ma famille que je veux mettre à l’honneur !

Nos conquis, sans cesse remis en cause, nous les devons aux luttes menées hier ou aujourd’hui pour les générations suivantes.
En guise de conclusion pour cette intervention et avant de partager le verre de l’amitié, je vous livre ces mots tirés du livre indignez-vous de Stéphane Hesssel : « Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous, d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux. Quand quelque chose vous indigne, comme j'ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé. On rejoint le courant de l'histoire et le grand courant de l'histoire doit se poursuivre grâce à chacun. »

Je voudrai saluer Jean Paul Trovero, Maire de Fontaine et le remercier très fraternellement, avec Sophie Mazenot-Chappuy, ils sont nos candidats dans la 3ème circonscription.

Saluer la présence de Khadra Gaillard, Conseillère départementale qui nous fait l'amitié d'être parmi nous;

Saluer mon ami Lolo, Laurent Jadeau qui m'a succédé comme Secrétaire de Section, il a accompli cette responsabilité quelques mois de plus que mois, avec Myriam Martin, ils sont nos candidats dans la 4ème circonscription.

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31 mars: 40 ans de présence d'élus communistes à Sassenage, ça se fête !

17 Mars 2017, 08:35am

Publié par Barrionuevo

En 1944, le Comité de Libération nationale désigne 3 communistes pour sièger au Conseil municipal de Sassenage, François Blumet en qualité de Premier adjoint, ignorant que ce dernier était mort en déportation, Alexandre Durand que j'ai eu le plaisir de connaitre et M. Brun.

Lors des élections municipales des 29 avril et 13 mai 1945, une alliance SFIO/MRP (droite), lors des différentes élections municipales jusqu'en 1971, privera Sassenage de la présence d'élu-e-s communistes.

En 1976, dans la foulée de la signature du programme commun, une alliance entre le PS et le PCF est envisagée, les communistes aux côtés des habitant-e-s luttent pour minimiser le poids des impôts locaux qui ont subis une hausse de 50%.

Lors du premier tour des élections municipales du 13 mars 1977, 3 listes sont en présences: celle du Maire sortant Roger Deschaux avec une alliance PS et anciens Conseillers étiquetté "centristes", celle de la droite avec Michel Vieux-Melchior et la liste communiste co-conduite par Georges Mottin et Michel Barrionuevo, notre liste obtient 24,21% de moyenne de suffrages. La liste du Maire sortant gagne 3 élus, mais se retrouve pour la première fois, en ballotage.

L'union est réalisée pour le scrutin du second tour et c'est ainsi que pour la première fois, 6 élu-e-s communistes font leur entrée au Conseil municipal de Sassenage, sur les 23 Conseillers de l'époque.

En 1989, il y aura une nouvelle tentative du PS et de ses alliés de reprendre sa revanche vis à vis de la droite qui avait remporté les municipales de seulement 17 voix en 1983. Dans ce scénario, les communistes sont exclus, après l'annonce du dépôt de la liste dite "de gauche", il ne reste qu'une dizaine de jours avant la clôture. Du côté de la commune voisine de Fontaine, la même tentative d'élimination des communistes est entreprise.

Dans ce laps de temps très court, nous sommes parvenus à constituer une liste de rassemblement comprenant des communistes, des sympathisants socialistes et démocrates en désaccord avec la stratégie du PS conduite par Michel Barrionuevo qui sera le seul élu communiste de 1989 à 1995, du côté de Fontaine, c'est la liste conduite par Yannick Boulard qui remporte les municipales.

Tirant les enseignements de ces municipales, en 1995, l'union est réalisée dès le premier tour et la gauche remporte les municipales.

1977-2017: Michel Barrionuevo incarne ces 40 ans de présence communiste au sein du Conseil municipal de Sassenage, ce cette utilité de disposer d'une voix différente mettant en avant l'intérêt des populations, notamment les plus fragilisées. A l'heure où la question de la gratuité des transports est mise en avant, sur Sassenage, nous l'avions mis en place pour les transports scolaires, aujourd'hui, la droite a cassé ce conquis important pour les familles.

40 ans, ça se fête, et cette fête se tiendra le 31 mars 2017 à 19H à la Maison des Clubs, rue du 8 mai 1945 (derrière la piscine) à Sassenage !

Je m'inscris à cette initiative, en utilisant le formulaire

 

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Sassenage 8 mars 2017, journée internationale des droits des femmes

8 Mars 2017, 09:58am

Publié par Barrionuevo

Cette année, la correspondante locale du Dauphiné Libéré était présente pour couvrir cet évènement né du hasard. En effet, en 1985, la section PCF de Fontaine décide une distribution de tracts et de fleurs à l'entreprise Confection 2000, il en reste et je décide d'aller en faire de même à la mairie et au secrétariat du Centre technique qui étaient à l'époque à la place de la superette du village et à la malle poste. L'année suivante, le 8 mars est un samedi, et le personnel féminin qui avait fortement apprécié cette initiative me dit:" Monsieur Barrionuevo, cette année il n'y a pas d'élection, alors nous ne vous avons pas vu". Immédiatement, j'ai pris l'engagement que tant que je serai élu, la journée internationale des droits des femmes serait honorée, en précisant si le 8 mars est un samedi, ce sera la veille, s'il tombe un dimanche, le lendemain.

Pour la 32ème fois, avec mes camarades communistes de Sassenage, nous étions présents !

Dans le journal, l'article consacré à cette journée indique:
L’actualité nous montre des reculs des droits conquis par les femmes. Selon M. Fillon, nous ne devrions pas avoir droit à l’interruption volontaire de grossesse. Selon Marine Le Pen et le front national, il faut nous renvoyer à la maison pour faire des enfants pour la Nation.
Nous sommes impliquées dans notre travail, nous y sommes compétentes et créatives. En nous maintenant au bas de l’échelle, on prive le pays de cet apport et on l’empêche d’avancer.
Nous aspirons à pouvoir profiter de notre vie de famille sans étouffer sous les journées impossibles, sans renoncer à notre carrière, sans assumer seules les tâches du quotidien.
Tant que l’égalité n’aura pas conquis les foyers, chacune et chacun vivra avec son lot de moments gâchés, d’amertume, de regrets. Dans ce domaine, nous voulons choisir, avant tout - de nous marier, ou pas, avec un homme, ou avec une femme - d’avoir des enfants, ou de n’en pas avoir. Toutes les pressions et tous les obstacles qui nous en empêchent renvoient la promesse de liberté inscrite sur le fronton de nos mairies à un mot vide de sens.
Nombreuses sont nos luttes qui ont permis de conquérir des droits qui, non seulement, ont amélioré la vie des femmes mais fait progresser la société tout entière.
Il ne faut pas lâcher ce combat et notamment lors des élections présidentielle et législatives.
L’interruption volontaire de grossesse est un droit fondamental, qui doit à ce titre être inscrit dans la Constitution, afin de mettre un coup d’arrêt définitif à ceux qui voudraient nous en priver.
La justice et la police doivent être au service des femmes pour en finir avec toutes les violences sexistes, les injures, le harcèlement, les coups, les viols.

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Sassenage N° spécial 40 ans de mandat municipal avec des élus communistes

25 Février 2017, 19:01pm

Publié par Barrionuevo

 

Le journal "Sassenage Rive gauche" du mois de mars 2017 a été édité.

Il refait un historique de la présence d'élu-e-s communistes depuis 1977 et des réalisations obtenues en seulement 12 ans sur notre commune.

Les communistes de Sassenage vous donnent rendez-vous le Vendredi 31 mars à 19H, à la Maison des Clubs, rue du 8 mai 1945 (derrière la piscine)

Pour fêter cet événement et rendre hommage à l'apport des élu-e-s communistes, vous pouvez vous inscrire, en cliquant sur ce lien !

Le journal retrace également l'action menée chaque 8 mars dans le cadre de la journée internationale du droit des femmes, depuis 32 ans en lien avec l'actualité.

La dernière page est consacrée à l'action pour la gratuité des transports publics dans l'agglomération grenobloise.

En avant première, feuilletez-le, à partir du PDF déroulant ci-dessous !

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Sassenage, orientation budgétaire 2017 plombée par les intérêts toxiques

3 Février 2017, 07:49am

Publié par Barrionuevo

Séance crispée, au conseil municipal de Sassenage ce 2 février2017, suite aux attaques contre Florence Parvy, Michel Barrionuevo a renouvelé son soutien à la Présidente du groupe "Agir pour Sassenage", en rappelant qu'il est l'élu intervenant sur les questions financières !

Monsieur le Maire,

En étudiant le rapport du débat d’orientation budgétaire 2017 pour le budget principal de la ville, nous nous sommes dit : « depuis plus d’une décennie, nous n’avons cessé de demander que soit porté à notre connaissance le plan pluriannuel d’investissement. Grâce à la loi du 7 août 2015, dite loi NOTRe, nous allons pouvoir peut-être enfin disposer des engagements pluriannuels envisagés »

Dans ce rapport, nous avons cherché en vain ces éléments. Sur toute la partie concernant notre commune, ce que nous avons trouvé, se résume pour l’essentiel à quelques axes d’investissements de maintenance pour un montant de 700 000 €.

Dans votre réponse à notre questionnement, d’avant Conseil municipal, vous dites : « La présentation d’un PPI n’a de caractère obligatoire que quand il existe et qu’il est justifié. En effet, le PPI est un document qui indique les objectifs d'investissement globaux et leurs conséquences budgétaires sur du moyen terme (3 à 5 ans en fonction de la conjoncture et de la visibilité.) Les engagements pluriannuels envisagés sont des opérations identifiées en investissement courant sur plusieurs exercices budgétaires.

Cela exclu les dépenses d'investissement récurrentes de maintenance des bâtiments, d'achat de matériel, etc... »

700 000 €, contre 1 million d’euros de dépenses nouvelles annoncées en 2016, cela représente un retour sur investissement de seulement 58,15 € par habitant.

Bien évidemment, cette nouvelle baisse est à rapprocher des emprunts toxiques souscrits en mars 2007 et renégociés en 2009 et 2010, uniquement par décision du Maire.

Cette même loi fait obligation d’aborder la structure et la gestion de la dette. Citer simplement le capital restant dû au 1er janvier 2017, en disant que la capacité de désendettement de la Ville est de 4,38 ans contre 5,16 pour la moyenne de la strate, c’est un peu court !

Lorsque nous évoquons les indices avec la moyenne de la strate, vous nous dites que nous n’avons rien compris, Sassenage étant au début de cette strate. Nous apprécions qu’enfin vous acceptiez les comparaisons avec les moyennes nationales.

Le débat d’orientation a pour vocation de donner aux conseillers municipaux, les informations nécessaires pour les mettre à même d’exercer effectivement leur pouvoir de décision à l’occasion du vote du budget.

La note de synthèse proposée concernant la partie communale manque d’éléments que nous portons à l’appréciation des élus de ce Conseil municipal.

En effet, nous ne pouvons pas faire, comme si rien ne s’était passé l’année dernière. Le 13 mai 2016, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre a condamné la commune de Sassenage à la capitalisation des intérêts, en précisant que les intérêts dûs depuis au moins un an produiront eux-mêmes des intérêts.

Le Tribunal a donc repris l’article 13 du contrat de prêt TOFIX DUAL EUR/CHF FLEXI, celui indexé sur le franc suisse et l’article 14 du contrat de prêt FIX GBP 10, celui pour faire court en lien avec la livre sterling.

Je cite : « Toute somme due et non payée à sa date d’exigibilité porte intérêt de plein droit depuis cette date jusqu’à son remboursement intégral à un Taux de Facilité de Prêt Marginal connu à la date d’exigibilité majoré d’une marge de 3%. »

Le Tribunal resituait les intérêts non payés par notre collectivité fin 2015 arrêtés à la somme de 3,539 millions d’euros dont 2,763 millions d’euros pour l’emprunt indexé sur le franc suisse.

Fin 2016, les intérêts dus sur le prêt renégocié en 2009, sur la base d’un intérêt de 3,74% sont de 920 K€, les intérêts dus sur le prêt renégocié en 2010 de 3,5 millions d’euros environ sur la base d’un intérêt au 15 décembre 2016 de 19,54%, soit un montant total de presque 4, 5 million d’euros. La capitalisation rajoutée à ces deux emprunts toxiques accroit ce montant de la clause intérêts de retard des majorations prévues à la signature des deux contrats.

10 407 239€ de capital restent dû dont 7 701 885€ au titre des deux emprunts toxiques cités. Sur ces 7,7 millions d’euros toxiques, la masse d’intérêts par habitant est au 1er janvier 2017 de 381,40 €.

Certes, la commune a fait appel de cette décision de justice, pour autant, elle n’est pas dispensée de réaliser les provisionnements. Lors des vœux à la population, vous avez dit que si nous perdions, nous irions en cassation. Faut-il rappeler qu’en terme de droit, si la Cour d’Appel confirme le premier jugement, Sassenage sera tenue de verser la totalité des montants retenus avant de se pourvoir et donc plus aucune possibilité de négociation.

Second volet de la loi NOTRe, c’est cette précision signalée dans la note de synthèse : « Dans les communes de plus de 10.000 habitants, le rapport présentera également la structure et l’évolution des dépenses et des effectifs, informations qui feront l’objet d’une publication. »

Dans la note servant de trame à notre débat, la mise en œuvre du PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations) est détaillée, mais l’évolution des effectifs se résume à 7 départs en retraites, sont-ils remplacés par intégration de personnel AGI (Association intermédiaire du Grésivaudan basée à la mairie de Domène), le recours à AGI pour les remplacements courts ?

Le traitement de cette information est fait à service minima !

Si l’an dernier, notre commune a été exonérée de la pénalité liée à la loi Solidarité et Renouvellement Urbain, compte tenu de notre carence en logements sociaux, la pénalité s’appliquera pour 2017.

Sur la fiscalité locale, la note souligne que les communes qui le souhaitent peuvent majorer entre 5 et 60%, la taxe d’habitation applicable sur les résidences secondaires, la commune de Sassenage est-elle concernée, et dans l’affirmative pour combien de résidences et quel sera le taux applicable ?

Nous sommes restés très interrogatifs sur le soutien aux associations et au CCAS. Si l’an dernier, au débat d’orientation budgétaire, il était question de seulement 270 000 €, cette année, aucune somme n’est annoncée ! A la place, nous retrouvons le mot « soutien réaffirmé », en matière de flou artistique, il est difficile de faire mieux !

Les communes ont perdu des compétences, au profit d’autres collectivités, pour autant, nous devons nous soucier d’aspects comme par exemple, les déplacements avec la voie bus en site propre en attendant le tramway et la voie de contournement, être des forces de propositions pour satisfaire l’intérêt général.

A travers ces remarques, nous voulons être des élu-e-s constructifs, l’évolution de notre commune est plombée par les choix de gestion d’hier concernant les emprunts toxiques, la non écoute des arguments développés par les élu-e-s minoritaires qui répondaient à un double souci, celui d’une gestion rigoureuse des deniers publics et du bien-être des sassenageois.

Suite du débat: Véronique Ferrazzi: " Monsieur Merle, il n'y a pas que Michel Barrionuevo qui peut intervenir sur ces questions, je veux revenir sur le budget investissement, vous êtes contre un PPI, vous avez dit qu'en février vous feriez les arbitrages avec les différents adjoints, à défault de PPI, il aurait été souhaitable de savoir sur quels projets vous vous orientez, ensuite vous risquez de nous dire que cela fait X années que vous travaillez sur ce projet.."

Mohamed Benharouga: " J'avais prédit que le débat allait tourner autour de Dexia, c'est votre bouée de sauvetage, le DOB c'est juste rester terre à terre, notre groupe a été plesbicité à plus de 61% par les sassenageois. L'année dernière, il n'y avait pas autant de baisse et cela va s'aggraver encore. Malgré cette situation, cette commune n'a pas décidé d'augmenter les taux. Nos concitoyens depuis 2012 sont matraqués et aujourd'hui les communes sont écrasées jusqu'au bout. Ce débat sur les emprunts toxiques est révolu, vous êtes une opposition d'accusation et de dénigrement au dessus des 49 communes de la Métropole. Vous ne reconnaissez pas le travail au quotidien fait par le groupe majoritaire, nous ne jouons pas dans un théâtre de marionnettes, vous vous cachez derrière Dexia. Un collègue qui travaille avec moi, voulait bénéficier de l'école de musique, ne sachant quoi lui dire, je lui ai demandé d'aller voir sur le site, il m'a répondu qu'il n'avait jamais vu un site aussi explicite, j'ai senti une fierté. Arrêtez de chercher au fond de la poubelle politique."

Jérôme Boetti di Castano: " Je vais revenir sur les dires de Monsieur Barrionuevo, avec Michel Vendra, nous oeuvrons au quotidien et nous faisons partie des rares communes à ne pas baisser les subventions aux associations. Ce n'est pas nous qui sommes contre le tramway,  lors d'un colloque sur Fontaine, Monsieur Ferrari aux côtés de Montgaburu, Président du SMTC, nous a dit clairement, nous n'avons pas d'argent, et il n'y aura jamais de tramway!"

Jérôme Merle: " A chaque fois, vous sortez la chose sur les emprunts toxiques, tout ce que nous avons fait, était dans le souci d'une bonne gestion, on a été trompé. La toxicité, ce mot n'a été utilisé que postérieurement. Le solde déclencheur du tableau est moins noir que ce que vous voulez montrer. Le PPI, je refuse de mobiliser les services pour des choses qui n'en valent pas la peine. Nous ne sommes pas dans un contexte poltique apaisé entre Sassenage et la Métro. Nous n'avons pas besoin de convoquer le banc et l'arrière-banc, c'est du temps gaspillé, beaucoup de communes ne font plus de PPI. Qu'avez-vous à proposer ? C'est le désert des tartares !"

Yannick Belle: "Je voudrais dire à Monsieur Boetti qu'il n'est pas le centre du monde, lorsqu'il n'y a aucun chiffre pour les subventions et simplement le mot "soutien réaffirmé", qu'il n'y a plus de commission finances, pas de prospective, il ne faut pas s'étonner que nous vous interrogions ! Monsieur le Maire, le candidat que vous soutenez a prévu de faire 3 fois plus de réduction que les gouvernements Ayrault et Valls réunis dans la fonction publique. Des prévisions conduites par les services permettraient d'avoir un peu de hauteur, au moins jusqu'à la fin du mandat dans 3 ans, aucune information n'est donnée à l'opposition."

Jérôme Merle: " Nous ne voulons pas faire de PPI et il ne faut pas confondre reductions des dépenses publiques et réduction des aides de l'Etat."

Jean-Pierre Serailler: " Il n'y a pas de lisibilité pour faire un PPI, comment prévoir les dépenses courantes, c'est changeant puisque nous ne pouvons pas prévoir les recettes, en qui concerne Dexia, vous critiquez, mais à côté, la Métro a fait un prêt avec Monsieur Didier Migaud, Président de la Cour des comptes et Madame Fioraso!"

Véronique Ferrazzi:" J'ai bien entendu 700 K€, pas de projection et dans l'incapacité de dire à quoi, ils seront utilisés, il y a un projet qui me tient à coeur, c'est la piscine, mais vous l'avez éliminée !"

Séverin Batfroi: "Rien de très nouveau, si tout est flou et pauvre, votre projet est inexistant !"

Jérôme Boetti di Castano: " Je ne me sens pas le centre du monde !"

Jérôme Giacchino: " Les projets sont mentionnés, vous avez besoin d'un correcteur occulaire."

Monsieur le Maire: " Le débat d'orientations budgétaires donne l'impulsion sur le futur budget politique que l'on va appliquer. Vous dites que nos données sont pauvres, nous assumons le procès Dexia. Seyssins a fait le choix de renégocier, c'est 45% d'augmentation du taux et des indemnités de sortie, nous nous avons fait un autre choix. Nous avons un jugement défavorable, personne n'a rien compris dans ce Tribunal ! Aujourd'hui, nous capitalisons. Nous sommes capables d'assumer jusqu'à 15 000 habitants. La piscine c'est un problème sur l'ensemble de la France, la notre est bien entretenue et elle est aux normes. Vous n'êtes jamais contents, nous n'avons pas la même politique.Notre Conseiller général,  à l'époque nous a fait perdre sur le Furon entre 400 et 500 K€. Aujourd'hui, nous avons un département et une Région qui nous aident. Ici, il y a l'écoute, pour être entendu, il faut des propositions. La Taxe SRU a été exonérée, nous avons plaidé et nous avons été entendu. Le PPI, c'est faire perdre du temps aux élus et au personnel. Nous avons des textes qui nous serrent de plus en plus, l'Etat bloque et complique de plus en plus et nous avons besoin de réactivité. Nous avons un projet de foyer logement, il verra le jour, le département est moteur là-dessus. A la Métro, plusieurs services interviennent, mais au final pour le marché, c'est à la commune de payer, on nous dit PLUI en 2019. Nous continuons à offrir la gratuité aux associations, ce qui n'est pas le cas dans les autres communes. C'est un projet adapté en fonction des contraintes: il nous faut baisser les dépenses de fonctionnement et trouver des recettes. Il est ambitieux !"

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Voeux de la cellule de Sassenage pour 2017: au menu, les luttes et l'espoir

7 Janvier 2017, 13:41pm

Publié par Barrionuevo

A une époque, en début d'année, les communistes de Sassenage organisaient des rencontres autour d'assemblées populaires jusqu'à l'an 2 000.

Depuis l'année dernière, pour renouer avec cette activité, nous avons relancé la présentation de nos voeux !

Dans ses mots de bienvenu, Angeline Ricciardi, Secrétaire de la cellule a tenu à rappeler le combat des communistes pour mettre en acte les paroles et les engagements notamment sur les questions de solidarité, vis à vis des plus démunis. En citant pêle-mêle, les choix de gestion du Maire, la mise en place par la métropole de la vignette anti-pollution qui pénalisent avant tout les familles les plus défavorisées.

A sa suite, Michel Barrionuevo a tenu à souligner que les 500 plus riches du monde, se sont octroyés en fin d'année, un cadeau de 237 milliards de dollars. Marine Le Pen est farouchement hostile au petit peuple, elle a choisi pour modèle Donald Trump qui a terminé la mise en place de son administration. Quel choix a t-il fait ? Comme le révèle le site du journal Le Monde du 22 décembre, cette administration est aussi riche que le tiers des américains les plus pauvres, et ce tiers, c'est 109 millions de personnes.

En France, au moment où le SMIC est mis en berne, c'est le CAC 40 qui est à la fête.

Au cours de l'année 2016, nous avons eu 18 rassemblements ou manifestations dans les rues de Grenoble contre la loi travail imposée par l'utilisation de l'article 49-3 de la Constitution.

Déni de démocratie utilisé à 6 reprises par Manuel Valls pour imposer les lois Macron et de casse du Code du Travail. Aujourd'hui, ce dernier prétend être opposé à ce passage en force, c'est un spectacle humiliant !

Le groupe communiste et républicain et citoyen du Sénat a choisi dans le cadre d'une niche parlementaire de déposer un projet de loi pour l'abrogation de la loi travail, le 11 janvier prochain, nous verrons bien quel sera le comportement des différents élu-e-s de la Haute Assemblée.

Il y a un peu plus de 2 jours, le groupe CRC a mis en ligne une pétition qui a déjà recueilli 5 400 signatures pour l'abrogation de cette loi travail.

Vous pourrez découvrir le reste de l'intervention au travers de la petite vidéo ci-dessous:

 

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Communistes de Sassenage: Opération un jouet pour un enfant à Noël

25 Novembre 2016, 11:07am

Publié par Barrionuevo

Ce vendredi matin, les militant-e-s communistes étaient présents sur le marché des Glériates de Sassenage pour lancer l'opération: un jouet pour un enfant à Noël et pour populariser le loto du 10 décembre, Salle Edmond Vigne à Fontaine.

Le tract distribué à plus de 150 personnes de la main à la main, avec discussions a ce contenu:

Comme chaque année votre Cellule PCF Sassenage-Vercors se mobilise pour soutenir une association locale. Cette année notre choix s’est arrêté sur le Secours Populaire .

Le chiffre de la population française vivant sous le seuil de pauvreté ne cesse d’augmenter et atteint cette année les 14% !

La pauvreté frappe notre population sans distinction d’âge et d’origine et au vu du fonctionnement de notre société actuelle peut frapper chacun d’entre nous demain.

C’est bientôt Noël et nous vous invitons donc jusqu’au vendredi 16 décembre inclus à nous ramener les jouets en bon état ou neufs qui dorment dans vos placards sur le marché de Sassenage les vendredi de 9h à 11h.

Soyons humains et solidaires et aidons le Secours Populaire à maintenir ses activités !

LA PAUVRETÉ N’EST PAS UN CRIME

 

Je souhaite faire un don au Secours Populaire ; Fédération du Secours Populaire Français

8 rue des Peupliers 38100 GRENOBLE

L'INJUSTICE N'EST PAS UNE FATALITÉ » ELLE SE COMBAT ! Chaque être humain qui se soulève contre une injustice quelle qu’elle soit est un résistant face au système actuel qui nous dévore. Si tu veux nous découvrir ou suivre nos actions connectes toi à notre page Facebook : Cellule Sassenage-Vercors

 

 

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