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Michel Barrionuevo -   Sassenage

Europe: décréter l'Etat d'urgence

16 Septembre 2011, 09:12am

Publié par Yves Dimicoli

Les choix faits depuis mai 2010 et, encore plus, lors du sommet de l'euro-groupe de juillet dernier, conjuguent surenchères dans les politiques d'austérité, graves reculs de la démocratie et de la souveraineté populaire.

C’est un véritable une fuite en avant au service de la domination des marchés financiers.

Ces choix débouchent sur un énorme fiasco du point de vue même de l’objectif qu'ils prétendent viser: le recul de l'endettement public. La fragilisation de l'Europe qu'engendre l'aveuglement des dirigeants de la zone euro et dont se réjouissent les fonds spéculatifs, anglo-américains notamment, va conduire au désastre : freinage de la croissance, augmentation du chômage, rationnement des services publics et étouffement des revenus salariaux.

Il faut rompre avec cette logique folle qui assassine les Grecs, et qui prépare l'éclatement de la zone euro au risque d'une confrontation fratricide entre Européens à coup de dévaluations compétitives.

La gauche, en France, a une responsabilité immense. Il ne suffit pas de se proclamer pour une opposition à la « règle d'or » en évoquant le caractère spécieux de l'initiative de Sarkozy. Il faut appeler les salariés, les chômeurs, les retraités, les jeunes à une grande mobilisation exigeant un changement de logique avec une autre utilisation de l'euro et de la création monétaire de la la BCE :

 -        Une grande expansion concertée des services publics, rompant avec les orientations des pactes de stabilité et de l'euro plus, et posant la nécessité de  choix budgétaires de relance sociale pour 2010;

-         Une maitrise populaire du crédit et des banques pour sécuriser l'emploi, la formation, les revenus salariaux, de conserve avec une répression systématique de la spéculation.

 Rejetons toute tentation d'union sacrée derrière les marchés financiers. Cessons de diaboliser, comme la droite et l'extrême droite, les déficits et les dettes publiques. Décrétons l'état d'urgence pour imposer une réorientation des pratiques des banques et des grands groupes en exigeant des droits et pouvoirs d'intervention des salariés, des citoyens et des élus sur l'utilisation de l'argent des profits, des fonds publics et du crédit.

Les institutions bancaires et de crédits doivent redevenir du domaine public et fonctionner selon une logique anti-spéculative et de soutien à la relance sociale et économique, aux salaires, emplois, aux investissements socialement utiles et générateurs de croissance.

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27 septembre 2011, 14H Place SNCF, manifestation pour l'école

15 Septembre 2011, 19:21pm

Publié par Intersyndicale

Depuis 4 ans, le Ministère de l’Education nationale a supprimé plus de 52 000 postes.
Le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux met l’Ecole publique à genoux, ne lui permettant plus d’assurer ses missions de Service public. Ce dogme ne permet plus aux personnels d’exercer leur métier avec sérénité et professionnalisme.

Les personnels de l’Education, les parents et les jeunes se sont mobilisés régulièrement au cours de cette année pour dénoncer les 16 000 nouvelles suppressions de postes effectives à la prochaine rentrée scolaire alors même que plus de 60 000 élèves supplémentaires sont attendus.
Ces suppressions associées au manque d’ambition éducative dégradent encore plus les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des personnels.

Dans ce contexte, la campagne publicitaire sur les recrutements lancée par le Ministre de l’Education nationale sonne comme une provocation d’autant que la préparation du prochain budget prévoit de nouvelles suppressions d’emplois et n’affiche d’autre objectif pour le système éducatif que la recherche d’économies.
Si le gouvernement cherche à tromper l’opinion en affirmant sans cesse, comme si cela pouvait convaincre, que l’on peut faire « plus avec moins », la France reste un des pays qui investit le moins dans son éducation et donc dans l’avenir.

En plus de la question fondamentale des postes, la politique éducative, l’avalanche de mesures inadaptées, incohérentes et précipitées maintiennent un système éducatif inégalitaire qui ne permet pas de lutter réellement contre l’échec scolaire.

La nécessité d’une toute autre politique éducative passe aussi par un budget plus volontaire. Pour cela, les organisations FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA Education appellent les personnels de l’Education nationale et de l’enseignement agricole publique à se mettre en grève le 27 septembre prochain. Elles exigent l’arrêt des suppressions d’emplois, une autre logique pour le prochain budget et une transformation démocratique du système éducatif afin d’assurer la réussite de tous les élèves.
Aujourd’hui plus que jamais, notre pays a besoin d’un système éducatif qui s’attaque réellement aux inégalités scolaires et traite la situation des élèves en grande difficulté. D’autres choix pour la réussite de tous les jeunes sont nécessaires afin que l’École remplisse les objectifs d’une École démocratique, ambitieuse et émancipatrice.

CGT, CFDT, FSU et UNSA ensemble pour exiger des moyens pour placer la jeunesse dans les meilleures conditions d’émancipation avec manifestation à 14h, gare Sncf de Grenoble

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Annie David sur France Bleu Isère ce 15 septembre 2011

15 Septembre 2011, 08:40am

Publié par faustin9

Ci-dessous, l'interview en intégralité sur le lecteur d'Annie David sur France Bleu Isère le 15 septembre 2011 à 7H50:

 

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Nucléaire / Accident de Marcoule : réaction du PCF

14 Septembre 2011, 10:35am

Publié par PCF

C'est avec beaucoup d’émotion que le PCF a appris l'accident survenu ce lundi dans l'usine de recyclage de déchets nucléaires de faible activité, Centraco-SOCODEI, sur la commune de Codolet à proximité de Marcoule.

Cet accident a fait un mort et 4 blessés, dont un grave. Notre pensée va en premier lieu aux victimes ainsi qu'à leurs familles.

Alors que l'ASN (Agence de sûreté nucléaire) a, à plusieurs reprises, signalé des manquements à des règles de sécurité sur ce site industriel, l'accident rappelle une fois de trop le prix payé chaque jour par les salariés sur leur lieu de travail.

L'obsession des entreprises de faire des économies sur la formation et les dispositifs de sécurité ainsi que le recours systématique à la sous traitance et à des contrats de travail précaire sont responsables de ce nouveau drame.

Dans le secteur du nucléaire -plus que dans tout autre secteur industriel- c'est une autre logique qui doit prévaloir.

La culture de la sureté est incompatible avec la recherche à tout prix de la rentabilité. Elle passe au contraire par le recours à un personnel formé, stabilisé dans leur emploi et bien rémunéré, associé aux décisions des entreprises en la matière.

La sureté des installations nucléaires est une condition pour un avenir durable de la filière nucléaire française, filière qui doit être intégrée à un grand service public de l'énergie échappant aux logiques du marché.

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Contre la privatisation des aéroports régionaux !

13 Septembre 2011, 14:55pm

Publié par CRC-SPG

Une erreur politique pour l’aménagement du territoire et le service public aéroportuaire


Alors que la perspective de privatisation des aéroports régionaux semblait gelée avant la trève estivale, cette perspective s’annonce de plus en plus probable . Le gouvernement a en effet remis à l’ordre du jour, et précisément pour le 15 septembre, la vente de 60% des parts que l’Etat possède dans les aéroports régionaux de Lyon – Saint-Exupéry, Toulouse-Blagnac, Bordeaux-Mérignac et Montpellier-Méditerranée.

A l’heure où la résorption de la dette publique obère toute capacité de réflexion politique de long terme, le gouvernement ne voit dans cette décision dangereuse que la possibilité de faire tomber dans les caisses de l’Etat, selon ses calculs, 500 millions d’euros.

D’ores et déjà, des investisseurs privés se déclarent déjà intéressés. D’ores et déjà, élus locaux et syndicalistes s’inquiètent d’un délai de mise en vente aussi court et des conséquences pour leurs réserves foncières.

Cette privatisation se situe pourtant dans la droite ligne de la loi du 20 avril 2005 transformant les grands établissements régionaux en sociétés anonymes.

Cette réforme a, en effet, entériné des modifications dangereuses dans le statut et dans le cadre juridique de la gestion aéroportuaire publique en s’inscrivant dans le cadre du processus de décentralisation ultralibérale du gouvernement de droite.

Sous couvert d’un nouveau cadre juridique pour la gestion des grands aéroports nationaux et régionaux, la loi du 20 avril 2005 a en réalité, comme nous l’avions dénoncé à l’époque, conduit à la privatisation du secteur aérien, en créant des sociétés aéroportuaires.

Ce nouveau pas vers la privatisation par la cession des parts étatiques, acte le désengagement de l’Etat du secteur stratégique du transport aérien. Cette décision, si elle est maintenue, est lourde de conséquences pour les salariés, les riverains, les compagnies et les usagers, mais aussi en termes d’aménagement du territoire et d’égalité territoriale.

Les sénateurs du groupe CRC-SPG se prononcent résolument contre cette décision comptable dont les conséquences sur le service public aéroportuaire seront mortifères.

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Cantine scolaire : stop aux décisions illégales !

13 Septembre 2011, 14:39pm

Publié par faustin9

Sassenage fait partie des communes qui appliquent une discrimination vis à vis des enfants dont les parents sont en situation de recherche d'emploi, aussi nous nous faisons volontiers l'écho de cet Appel de la FCPE.

En excluant les enfants de chômeurs de ce service public, non contente de stigmatiser de manière scandaleuse une partie de la population déjà en difficulté, ces mairies se placent dans l’illégalité.

Se basant sur la prétendue « disponibilité » des parents au chômage, cette décision fustige leurs enfants. Elle méconnait l’investissement nécessaire à la recherche d’emploi, tout en faisant injustement passer les chômeurs en difficulté pour des oisifs et des fainéants.

En outre, l’égal accès au service public est un principe général du droit qui a une valeur constitutionnelle. Nul ne peut être écarté du service public, quand bien même celui-ci est facultatif et relève de la volonté de la commune, comme cela est le cas pour la cantine scolaire.

Une fois que le service de cantine scolaire existe, aucune discrimination quelle qu’elle soit ne peut-être introduite pour limiter son accès. La jurisprudence des tribunaux administratifs et du Conseil d’Etat consacre d’ailleurs ce principe en invalidant systématiquement ces décisions illégales.

Afin que cette pratique mainte fois condamnée ne se renouvèle plus, la sénatricecommuniste Brigitte Gonthier-Maurin entend déposer une proposition de loi la rendant impossible, et à ce titre, s’inscrit pleinement dans l’initiative lancée aujourd’hui de la FCPE pour limiter ces pratiques abusives.

 

Appel aux parents d’élèves

Cantine scolaire : stop aux décisions illégales !

Depuis la rentrée la FCPE est encore interpellée par des parents d’élèves qui ne peuvent pas inscrire leurs enfants au restaurant scolaire, au motif qu’ils ne peuvent justifier d’un emploi salarié ou ne peuvent produire des documents justificatifs, tels qu’attestations d’employeurs, de Pôle emploi ou de feuilles de paye …

Il n’est plus tolérable que des municipalités continuent d’importuner parents et enfants alors que l’égalité de tous devant les services publics est un droit comme le rappellent tous les jugements des tribunaux administratifs et le conseil d’Etat ! La restauration scolaire doit être accessible à tout enfant dont les parents en font la demande.

Après avoir écrit aux ministres de l’Intérieur pour les écoles primaires et de l’Education nationale pour le secondaire afin qu’ils demandent aux préfets et aux inspecteurs d’académie d’exercer leur contrôle de légalité sur les décisions et les règlements intérieurs, la FCPE encourage les parents d’élèves à refuser ces situations abusives et à contacter ses conseils départementaux pour qu’ils les accompagnent dans leurs démarches.

La FCPE appelle les parlementaires à déposer une proposition de loi pour garantir dans la loi ce droit reconnu par les tribunaux.

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Gaz de schiste : le groupe Total ne recule devant rien pour faire des profits

13 Septembre 2011, 14:32pm

Publié par CRC-SPG

pastille-90mm.jpgAlors que selon la majorité parlementaire, la loi adoptée en juin permettait très clairement d’interdire l’exploration et l’exploitation des huiles et gaz de schiste ou du moins la fracturation hydraulique, le groupe Total vient d’annoncer qu’il souhaitait continuer à rechercher du gaz de schiste dans le sud-est de la France, dans le cadre d’un permis exclusif obtenu en 2010.

Si le groupe indique ne pas avoir recours à la technique de la fracture hydraulique, désormais interdite, il ne donne pas plus de détails en indiquant simplement que « les techniques utilisées dépendront des caractéristiques des réservoirs d’hydrocarburants ».

Les sénateurs du groupe CRC-SPG avaient à l’époque dénoncé l’hypocrisie de cette loi qui, loin d’interdire l’exploitation de ces hydrocarbures de roche, n’était en réalité qu’une loi d’affichage, qui ne réglerait aucunement le problème.

Pourtant, les dégâts sur l’environnement d’une telle exploitation sont avérés et particulièrement importants notamment sur de la ressource aquatique.

Nous sommes scandalisés tant devant l’opacité qui continue d’entourer ces questions permettant au final l’acharnement des entreprises à explorer le gaz de schiste, que du silence coupable et complice de ce gouvernement.

Les sénateurs du groupe CRC-SPG appellent donc les populations et leurs élus à protester vigoureusement contre cette décision et en appellent solennelement au gouvernement pour qu’enfin celui-ci prenne ses responsabilités, notamment au regard des engagements pris lors du Grenelle de l’environnement.

Paris, le 12 septembre 2011

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Sécu: ne pas dramatiser les déficits, apporter de nouvelles recettes

13 Septembre 2011, 14:22pm

Publié par CGT

La publication du rapport traditionnel de la Cour des comptes sur l’application de la loi de financement de la Sécurité sociale fournit l’occasion à de nombreux médias de rajouter une nouvelle couche sur le « déficit abyssal de la Sécu » (La Tribune du vendredi 9 septembre pour ne prendre qu’un seul exemple).

L’existence d’un déficit de près de 30 Mds€ de la Sécurité sociale mis en évidence par le rapport publié par la Cour des comptes le 8 septembre n’est pourtant pas en soi un évènement. Ce déficit était connu depuis la publication du rapport de juin 2011 de la Commission des comptes de la Sécurité sociale.

Ce déficit effectivement très élevé traduit l’impact des effets à long terme de la crise. Après une baisse historique de la masse salariale en 2009, la reprise est effectivement très lente, avec un taux de chômage se situant au niveau insupportable de 9,5%. A la fin de l’année 2011, le niveau du PIB n’aura dans le meilleur des cas qu’à peine retrouvé son niveau d’avant la crise.

Cet impact de la crise est certes pointé par le rapport, mais c’est pour le relativiser, en indiquant que sur 1,2% de déficit rapporté au PIB, 0,7% présenteraient un caractère structurel, chiffrage qu’au demeurant le Cour des Comptes ne justifie nulle part dans son rapport.

Cela amène la Cour a tenir un discours stéréotypé sur la nécessité de maîtriser les dépenses, notamment celles d’assurance maladie, alors même que la croissance de l’ONDAM en 2010 a été la plus faible que nous ayons connue depuis le Plan Juppé.

Elle est ainsi conduite à défendre un ensemble de propositions dangereuses comme par exemple la nécessité d’encourager « la convergence tarifaire » entre hôpitaux publics et hôpitaux privés dans le cadre de la T2A (en clair l’alignement du Public sur le privé), concernant l’évolution des affections de longue durée (ALD), ou encore la remise en question de l’exonération de cotisations sociales dont bénéficient les contrats collectifs en entreprise.

Enfin, dans le contexte de restructuration massive de l’ensemble des branches de la Sécurité sociale, de difficultés croissantes à répondre aux besoins des assurés, et de souffrance au travail constaté dans de nombreuses caisses, l’appel aux suppressions d’emplois (la Cour fait référence à une étude de l’IGAS estimant possible la suppression de 12.000 emplois) est proprement inadmissible.

En revanche, un certain nombre de critiques de la Cour rejoignent les préoccupations de la CGT. Il en est notamment ainsi des critiques concernant la politique du médicament et notamment les conditions de fixation des prix et d’admission au remboursement que la Cour juge « insuffisamment rigoureuse ».

Si la Cour s’appesantit sur le déficit et sur la dette, elle est en revanche largement muette (à l’exception de la critique de certaines niches sociales) sur la nécessité d’apporter de nouvelles recettes.

Pourtant, c’est bien la question fondamentale qui est posée, celle d’une réforme globale du financement que porte la CGT (qui va bien au-delà de la suppression de quelques niches), et qui est la vraie réponse à la situation de déficit que nous connaissons actuellement.

Cessons de dramatiser les déficits et de laisser croire que la réponse c’est de tailler dans les dépenses. Ce qu’il faut c’est une vraie réforme du financement de la Sécurité sociale

Communiqué de la CGT du 12 septembre 2011

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Comoriens / Roms : Guéant, coupable de délit de faciès

13 Septembre 2011, 07:55am

Publié par PCF

Le ministre de l'Intérieur s'est de nouveau livré à son exercice favori : s'en prendre aux immigrés jugés responsables de tous les maux de la terre.

Après avoir accusé les Comoriens d'être à l'origine de « beaucoup de violence » à Marseille, voici maintenant les Roumains cloués au pilori par la place Beauvau parce que jugés « responsables de la délinquance parisienne ».

Ces accusations à l'emporte pièce relèvent du délit de faciès.

En insultant et en stigmatisant une population, le sinistre Guéant se met lui même hors la loi et viole les valeur de la République.

Le PCF condamne avec la plus grande fermeté les déclarations irresponsables de Claude Guéant et aurait apprécier que le président de la République en fasse autant.

La surenchère permanente avec le Front national pourrit notre société. Cela doit cesser

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11 septembre : 10 ans de guerre et retour à la case talibans

9 Septembre 2011, 15:19pm

Publié par PCF

twin-towers.jpg11 septembre : « Pas d'instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme à des fins stratégiques »

On se souvient de ce 11 septembre 2011 et de la puissance tragique de l'événement: 2976 victimes dans une opération terroriste de grande ampleur. Le PCF avait exprimé avec force sa totale condamnation.

Dix ans après, il faut tirer les leçons politiques de cet événement majeur, comprendre le sens des évolutions internationales qui ont suivi, jusqu'aujourd'hui.

Le 11 septembre, en effet, a soulevé des questions essentielles: la sécurité et la guerre, la démocratie et les libertés, les valeurs et l'exigence d'éthique en politique, jusqu'à la configuration de l'ordre mondial. Les images, le choc ont stupéfié les opinions publiques dans le monde. Mais les conséquences de l'attaque du 11 septembre, qui a frappé le cœur symbolique, économique et militaire des Etats-Unis, sont allé bien au-delà du médiatique.

La guerre contre le terrorisme devait justifier les déterminants les plus néfastes de la politique de George Bush : l'opposition simpliste et dangereuse du bien et du mal, la diabolisation d'un ennemi volontairement mal identifié mais stigmatisant l'Islam, l'affirmation d'une logique de force et de guerre permanente, la prééminence d'une stratégie unilatérale de domination sans partage et sans rival.

Les deux guerres déclenchées en Afghanistan et en Irak par George W. Bush au nom de cette «guerre contre la terreur» sont apparues comme l'instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme à des fins uniquement stratégiques. L'absence, dans le discours américain, de toute référence aux problématiques du développement, des inégalités, de la démocratie, de la sécurité humaine par la prévention et la résolution des conflits, montre que le choix de G.W. Bush visait à saisir l'opportunité dramatique du 11 septembre pour réaffirmer la suprématie politico-militaire d'une très grande puissance.

Beaucoup de puissances occidentales ont suivi ce chemin de la guerre. Et on ne traite le 11 septembre qu'à travers sa dimension sécuritaire, comme si les problèmes du monde n'avaient de réponse possible que dans la politique de force et la logique militaire.

Ce choix des Etats-Unis s'est accompagné d'une politique de mise en cause des libertés publiques et de l'Etat de droit, d'une dérive vers des formes de justice d'exception, d'un ultra-libéralisme agressif, d'une déréglementation systématique et d'une conception des relations internationales tournées exclusivement vers la défense des intérêts américains.

C'est l'ensemble de cette stratégie néo-conservatrice qui s'est effondrée quelques années plus tard dans l'impasse des guerres d'Afghanistan et d'Irak, dans une crise politique et sociale interne qui a conduit à la victoire de Barak Obama.

Il est consternant de voir que cette même stratégie inspira à Nicolas Sarkozy l'esprit et le sens, très réactionnaire et atlantiste, sa politique.

Alors que Barak Obama, faute d'avoir changé réellement de politique, est en sérieuse difficulté, le Président français s'est obstiné à suivre le chemin de la guerre, d'abord en Afghanistan avant d'annoncer comme Washington un projet de retrait, puis en Côte d'Ivoire et en Libye, et dernièrement en menaçant directement l'Iran...

Dix ans après le 11 septembre, l'enseignement politique essentiel de cette tragédie est passé sous silence. La guerre continue d'être la solution miracle, comme si elle n'aggravait pas les crises.

Le printemps arabe, les luttes et les mouvements sociaux dans de multiples régions du monde, jusqu'en Europe, montrent l'urgence des changements nécessaires et la force des attentes démocratiques et sociales des peuples.

Dès maintenant et en préparation des échéances présidentielles et législatives de 2012, un débat national et européen doit s'imposer sur les grands défis du 21ème siècle. Le développement humain durable, la démocratie, la nécessité d'une autre politique internationale et de défense pour la France et l'Europe, doivent être au cœur de ce débat. Il faut une autre vision du monde et de l'avenir.

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