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Michel Barrionuevo -   Sassenage

Une rentrée scolaire de pénurie et de dérégulation

5 Septembre 2011, 11:18am

Publié par Brigitte Gonthier-Maurin

La rentrée scolaire 2011, marquée par 16 000 nouvelles suppressions de postes et un nombre d’élèves en hausse, s’annonce très difficile.

Dans les écoles, les collèges et les lycées, où environ 87 000 élèves de plus sont attendus, les équipes éducatives vont devoir « gérer » la pénurie organisée par ce gouvernement depuis 2007.

Lors de sa conférence de presse de rentrée, le ministre de l’Education nationale Luc Chatel a dit assumer « cette politique », balayant les critiques sur la dégradation manifeste des conditions d’accueil et d’enseignement - fermeture de classes dans la primaire, hausse du nombre d’élèves par classes, suppressions d’options au lycée... Et le ministre de vanter le bilan des réformes dont les mesures de « personnalisation » et « d’individualisation » des parcours.

Or que montre la dernière enquête réalisée par le SNPDEN : pour gérer la pénurie, les établissements sont justement contraints de supprimer des moyens de remédiation, des dispositifs d’accompagnement, tel l’accompagnement personnalisé, mis pourtant en avant dans les réformes du gouvernement !

On comprend mieux pourquoi le ministre prétend que la vraie question aujourd’hui, est celle du « sur-mesure » et non de « la qualité » ! Le sort fait à la formation initiale et continue des enseignants, réduite à néant, est là pour en témoigner ! Face à la dérégulation du service public d’éducation – et du choix du gouvernement d’accroître l’autonomie des établissements - il faut, dès maintenant, cesser de supprimer des postes et engager la relance du processus de démocratisation, tant les réformes conduites par la majorité présidentielle construisent une école inégalitaire, du tri social, avec, d’un côté, les élèves pour lesquels le socle commun de connaissances et de compétences constituerait un horizon indépassable et, de l’autre, ceux destinés à la poursuite d’études.

Tout au contraire, il faut mettre l’école au service de l’émancipation individuelle et collective, parce que tous les élèves sont capables de progresser et de réussir à condition que l’école, et donc l’Etat, leur en donnent les moyens. Une ambition portée par l’Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR) qui organise du 5 au 11 septembre une semaine d’actions et d’initiatives dans toute la France pour la défense du service public d’éducation.

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