Jean Sarkozy, fils de ......
L’affaire Sarkozy fils n’est pas l’histoire d’une dynastie mais celle de l’affairisme.
C’est le plus beau stage en entreprise dont un étudiant de deuxième année de droit puisse rêver. La proposition de
nomination, pardon d’élection de Jean Sarkozy au conseil général comme administrateur de l’EPAD avant d’y être propulsé président (à vos agendas, ce sera le 23 octobre à Nanterre) a beau
provoquer la risée du monde entier jusqu’en Chine, l’affaire est suffisamment sérieuse pour être travestie en une histoire glauque de filiation aristocratique. Elle révèle l’obsession intacte
d’un président de la République (le père) qui fut à l’origine maire de Neuilly-sur-Seine, puis président du conseil général des Hauts-de-Seine (avril 2004-mai 2007).
Nicolas Sarkozy n’a jamais caché sa passion pour ce bout de territoire, premier centre d’affaires européen avec ses trois
millions de mètres carrés de bureaux, d’où émergent par ci par là quelques arbrisseaux. Il a avoué à plusieurs reprises son fantasme : faire de La Défense un centre d’affaires mondial :
c’est une locomotive pour toute l’Ile-de-France, ce n’est pas en affaiblissant les plus forts qu’on fortifie les plus faibles aime-t-il seriner.
Et en période de crise, alors que rien ne fonctionne, qu’en pleine débâcle les milliards emplissent les coffres des
banques et des grandes sociétés, Nicolas Sarkozy s’accroche à ce confetti de verre et d’acier comme un général en déroute trouve refuge dans son blockhaus….
La suite, à lire dans l’Humanité du 14 octobre 2009.