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Michel Barrionuevo -   Sassenage

Jean Paul Trovero: concrétiser une véritable ambition de réussite scolaire

27 Janvier 2011, 09:02am

Publié par faustin9

La droite travaille à la mise en place d'une nouvelle phase de décentralisation dans l'éducation, dont les conséquences seront extrêmement graves : augmentation des  inégalités territoriales et sociales, précarisation des enseignants, dégradation des équipements…  

Nous nous opposerons frontalement à cette politique. 

Il n'est pas question d'accompagner la casse du cadre national du service public d'éducation en essayant de compenser localement le désinvestissement de l'État : ce serait à la fois inégalitaire et insoutenable financièrement pour les collectivités locales.

Nous proposons donc de :

•    refuser toute nouvelle phase de décentralisation dans ce domaine; •    développer des infrastructures de qualité (installations sportives - en collaboration avec le Syndicat Intercommunal de la rive gauche du Drac - et culturelles, nouvelles technologies) pour aider à une nouvelle phase de démocratisation scolaire,

•    nous appuyer sur les réalisations du département pour interpeller l'État sur ses propres responsabilités.

 

La réforme des collectivités locales, la mise en place de l'autonomie des établissements, la différenciation entre un enseignement commun minimal (socle commun en primaire et au collège, tronc commun au lycée) et des contenus plus ambitieux pour certains (programmes, options) participent toutes à la mise en place d'un enseignement inégalitaire dans un territoire fragmenté :

  • d'un côté, des " pôles de compétitivités " où les moyens seront concentrés et où la population aura accès à une éducation ambitieuse, 
  • de l'autre des territoires délaissés où l'école se contentera de répondre aux besoins à court terme du patronat local.

En outre, tout laisse à  craindre une nouvelle phase de décentralisation : l'État se désengage de l'éducation nationale, et n'assurera bientôt plus qu'un service minimum, demandant aux familles et aux collectivités locales de compenser, en fonction de leurs moyens.  

Cette politique n'est pas seulement inégalitaire : elle est dangereuse et irresponsable.

Elle renonce à former la main d'œuvre hautement qualifiée dont notre économie a besoin. Elle condamne notre démocratie en refusant de donner à chacun les moyens de maîtriser les enjeux de l'avenir. Elle fait peser sur les collectivités territoriales une responsabilité que leurs maigres moyens ne peuvent pas leur permettre d'assurer. C'est pourquoi nous réaffirmons la nécessité d'une politique nationale de l'éducation dans une logique de service public, pour une véritable gratuité et égalité d'accès aux savoirs sur tout le territoire. Cet effort doit par ailleurs être accompagné de politiques éducatives de haut niveau, an particulier dans les champs des nouvelles technologies, de la citoyenneté et des pratiques culturelles et sportives.

Plus déterminés pour une Éducation véritablement nationale !

Nous proposons de refuser toute nouvelle phase de décentralisation, tout accompagnement de cette politique inégalitaire, et de nous appuyer sur les compétences et les réalisations de notre département pour interpeler l'État sur ses responsabilités :

•    l'investissement dans les collèges doit permettre de réclamer à l'État les moyens nécessaires en personnel, sous statut de la fonction publique.

•    l'amélioration des conditions matérielles de travail des enseignants doit s'accompagner d'un effort national de formation pour leur donner la maîtrise de leurs outils de travail et pour leur permettre de faire évoluer leurs propres pratiques, avec pour objectif une démocratisation non seulement quantitative, mais aussi qualitative de l'accès aux savoirs.

 

Nous serons particulièrement attentifs aux statuts et aux conditions de travail des personnels intervenant dans les établissements scolaires : nous refuserons la prise en charge par les collectivités locales de nouvelles catégories de personnel et défendrons le statut de la fonction publique.

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