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Michel Barrionuevo -   Sassenage

Avenir de ST Microelectronics : la Région doit agir auprès du gouvernement

19 Novembre 2015, 18:54pm

Publié par Barrionuevo

Avenir de ST Microelectronics : la Région doit agir auprès du gouvernement

L’enjeu du dossier ST Microelectronics est considérable. Pour les sites de production de Grenoble et de Crolles et pour toute l’agglomération.

En termes d’emplois, en termes de recherche, en termes de filière industrielle nationale et européenne. Le Conseil régional est directement concerné par ces trois enjeux liés entre eux.

Le fait que la Région finance la recherche dans le projet 2017 l’autorise à parler haut et fort pour que le gouvernement qui est actionnaire, et l’Europe, pèsent de tout leur poids pour un changement de la stratégie industrielle du groupe STMicroelectronics.

Considérable, l’enjeu l’est en termes d’emplois. Si le groupe stoppe sa division numérique, c’est dans l’immédiat 600 emplois supprimés à Grenoble et 100 à Crolles.

L’autre conséquence de l’abandon du numérique serait l’abandon de la « Recherche et Développement technologique », et donc de la capacité de produire en masse les technologies les plus avancées.

C’est le devenir même des sites de Grenoble et de Crolles qui est menacé. Or la fermeture à terme, de ces sites, serait une catastrophe économique et sociale pour Grenoble et son agglomération mais aussi pour toute la région. Ce serait aussi une catastrophe nationale car elle se traduirait par un abandon d’une filière stratégique pour l’industrie française et européenne.

Soit un coup très dur porté à la recherche grenobloise, à la synergie entre « Recherche-Industrie-Formation » construite pendant des décennies sur ce territoire et qui serait ainsi détruite par la stratégie suicidaire des dirigeants du groupe STMicroélectronics.

Ce n’est pas qu’une question financière, le groupe STMicro (qui peut se prévaloir de 350 millions d’euros de dividendes en 2014), l’Europe, la France ont largement les moyens d’investir dans cette filière.

C’est une question politique : le gouvernement a-t-il la volonté, le courage politique de défendre fermement ce dossier auprès du groupe ST Microelectronics et de la Commission européenne et de participer aux investissements indispensables ?

C’est le sens d’un courrier envoyé par Cécile Cukierman, sénatrice, à François Hollande.

Et c’est le sens également de l’interpellation que deux conseillers régionaux isérois PCF du groupe Front de Gauche, Patrice Voir et François Auguste ont formulée et fait adopter à travers un voeu par l’Assemblée régionale le 15 octobre :

« Au regard des éléments exposés, du caractère hautement stratégique de la filière microélectronique pour la France et l’Europe ; des enjeux énormes d’emplois pour le site de Grenoble et de Crolles, le département de l’Isère et toute la Région, la Région Rhône-Alpes demande aux présidents de l’État français et de l’État italien, à la Commission européenne d’agir pour que les choix stratégiques du groupe consolident la filière de composants microélectroniques en assurant le devenir des sites de Crolles et Grenoble et le maintien des emplois. C’est la seule et unique raison d’être des aides qu’ils et elles lui apportent ».

La liste « l’Humain d’abord, avec la Gauche républicaine et sociale », conduite par Cécile Cukierman, et regroupant le PCF, le MRC, des personnalités du Front de Gauche et de nombreux syndicalistes et associatifs, continuera le combat avec ses élues et élus au Conseil régional pour défendre les intérêts des salariés de ST Microélectronics, lesquels coïncident avec l’intérêt national et celui d’une Europe efficace au plan industriel. Comment ?

  • En renforçant le contrôle des aides aux entreprises : chaque euro dépensé pour l’économie devra être un euro dépensé pour l’emploi ;
  •  En conditionnant les aides à des exigences d’emploi, de formation, de santé au travail, d’égalité femmes/hommes d’environnement. 
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