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Michel Barrionuevo -   Sassenage

Education : Sarkozy, destructeur et falsificateur

4 Février 2007, 10:43am

Publié par Olivier Dartigolles


Vendredi 2 février, Nicolas Sarkozy s’est adressé directement aux enseignants, prenant la défense d’une école aux valeurs passéistes, tout en promettant hausses de salaire et carrières revalorisées, à eux dont le pouvoir d’achat a reculé de 20% en quinze ans.

Ce ministre-candidat ne manque pas de toupet. Il est le deuxième personnage d’un gouvernement qui a depuis 2002 supprimé cinquante mille postes d’enseignants, et qui prépare plus de cinq mille nouvelles suppressions à la rentrée 2007. Il entre en campagne avec pour principal lieutenant François Fillon, dont la réforme a fait descendre dans la rue des millions de professeurs, de parents, et de jeunes citoyens.Il croit sans doute compter sur l’amnésie des citoyens devant les ravages d’une politique dont il est l’un des principaux responsables.

Sur le terrain de l’éducation comme hier sur celui du travail, la démagogie, le populisme et la falsification ne peuvent masquer la menace que représente le candidat de l’UMP.

Nicolas Sarkozy, dont on vient d’apprendre que l’édition italienne de son dernier livre, « Témoignage » est accompagné comme pour le précédent, d’une flatteuse préface de Gianfranco Fini, leader de la droite mussolinienne, martèle, jour près jour, les principes d’un programme ultra réactionnaire.

Du travail dont il voit la source du profit, il propose de tout faire pour que les salariés rapportent le plus possible en coûtant toujours moins. Des enseignants, il veut en faire les exécutants, payés au mérite, d’une école soumise aux conceptions à courte vue du Medef.

Rappelons que les paroles démagogiques du discours de Maisons-Alfort ne peuvent faire oublier que le projet du candidat Sarkozy annonce le non remplacement d’un enseignant sur deux partant en retraite.

L’école et la recherche comme une priorité nationale, c’est à quoi s’engage Marie-George Buffet, candidate de la gauche populaire et antilibérale.

Afin de permettre la réussite de chaque jeune, elle propose notamment l’abrogation des lois Fillon et De Robien, un budget de l’Education nationale porté à 7% du PIB, le recrutement sur cinq ans de 150 000 enseignants et de 45 000 personnels d’accompagnement.

Un service public d’éducation, laïque et véritablement gratuit permettra de répondre au défi d’une nouvelle société de la connaissance, permettra l’épanouissement et le développement des capacités de chacun. « L’égalité des chances », concept néolibéral au caractère trompeur, justifie en fait, par delà la réussite de quelques uns, la persistance et l’aggravation des inégalités sociales à l’école. L’ambition portée par la candidature de Marie-George Buffet est celle d’une école de l’égalité, de la justice et de la réussite pour tous .

Olivier Dartigolles

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