La privatisation de l'Assemblée nationale est-elle en route ?
Plusieurs questions se posent :
jusqu’où la majorité ira-t-elle dans la privatisation de travaux dont dépend directement l’activité des parlementaires et qui devraient, de ce fait, continuer d’être réalisés par les services de l’Assemblée nationale ?
jusqu’où la droite favorisera-t-elle la pénétration d’intérêts privés dans ce qui devrait rester une sphère exclusivement publique, prenant ainsi le risque - calculé ? - d’inscrire dans le droit des exigences partisanes ?
L’opacité qui entoure les pratiques de l’UMP en la matière, font craindre le pire. La précédente "simplification du droit" votée en mai dernier, a permis de protéger la Scientologie d’une éventuelle dissolution, sans qu’aucune enquête administrative poussée n’ait été, depuis, menée pour déterminer comment et qui avait rédigé une telle modification législative. A-t-on eu recours, dans ce cas aussi à un cabinet privé ?
Ces pratiques ne sont pas admissibles. Les Député-es communistes, républicains, du Parti de gauche demandent un bilan des missions confiées à des prestataires extérieurs depuis le début de la législature, avec précision des commissions ayant eu de telles pratiques, de la nature exacte des travaux sous-traités, des prestataires retenus.