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Michel Barrionuevo -   Sassenage

CPAM Sassenage : le point d’accueil, c’est la casse du Service public

7 Juillet 2019, 13:19pm

Publié par Barrionuevo

Sassenage en Pages de l’été 2019 titre : « La CPAM bientôt à Sassenage ? » m’a fait bondir !

La section PCF de Fontaine rive gauche du Drac, après avoir constaté que la caisse Fontainoise n’était plus ouverte que 2 jours par semaine dès le mois d’octobre 2018, a lancé avec l’appui de sa fédération départementale une pétition. (Voir ici)

Le PCF a donc organisé le vendredi 18 janvier 2019, un rassemblement devant la CPAM de Fontaine pour demander le maintien de la caisse à Fontaine. (Voir ici)

Le 22 janvier, après une réunion du Comité technique de Sassenage, j’ai demandé à Monsieur le Maire qui a accepté la démarche de présenter un vœu lors de la séance du Conseil municipal du 31 janvier.

J’ai fait parvenir à Monsieur le Maire, le communiqué de Jean Paul Trovero, Maire de Fontaine, mon intervention lors de la mobilisation devant la CPAM, ainsi que notre pétition.

Le vœu adopté à l’unanimité du Conseil municipal du 31 janvier était sans équivoque, nous nous sommes prononcés pour le maintien du bureau de Sécurité Sociale à Fontaine et le retour aux horaires précédents d’ouverture au public.

Monsieur Christian Coigné a signé la pétition initiée par le PCF lors de notre initiative annuelle du 8 mars 2019.

Près de 2 000 citoyennes et citoyens contactés, lors d’initiatives sur différents marchés ou écoles de la rive gauche du Drac, du Vercors, mais aussi, par de nombreuses personnes s’emparant de cet appel ont signé pour le maintien du Service Public de proximité.

1 747 pétitions ont été remises le 25 mars (voir ici)

Le 28 mars 2019, la fédération de l’Isère du PCF a organisé un rassemblement devant le siège de la CPAM rue des Alliés à Grenoble, en même temps que la tenue de son Conseil d’administration. (Voir ici)

Le 29 mars, nous apprenions que la réalité de la casse de la CPAM était pire que les bruits de couloirs. Par rapport à l’antenne de Fontaine, nous avons déclaré : « La mobilisation très forte des citoyennes et citoyens initiée par la section PCF de Fontaine rive gauche, au travers de la pétition qui réunit plus de 1 800 signataires, a contraint la Directrice de la CPAM à un premier recul, celui de dire que la caisse de Fontaine ne fermerait pas.

Mais, parce qu'il y a un mais, elle ne revient pas sur l'ouverture chaque jour de la semaine et exige que la Mairie de Fontaine héberge gratuitement l'agence prenant le nom de "point d'accueil de proximité". C'est à dire que les habitantes et habitants de Fontaine seraient soumis à la double peine : s'acquitter des cotisations sociales et en plus payer la charge communale induite par cette demande pour que les locaux actuels de 700m2 financés par les assurés sociaux soient revendus pour réaliser une opération foncière immobilière.

Forts de ce premier recul, avec les usagers nous allons poursuivre le combat pour la défense du Service public, avec le maintien de la CPAM à Fontaine avec une véritable agence ouverte chaque jour de la semaine. »

Le 24 mai 2019, nous avons organisé un nouveau rassemblement devant la caisse de Fontaine. Au nom du PCF, j’ai réaffirmé : « Aujourd’hui à Fontaine, nous voulons réaffirmer notre position : le maintien d’une caisse ouverte chaque jour de la semaine, avec pour les assurés sociaux la possibilité pleine et entière d’instruire les dossiers et toutes les démarches dans le sens premier de la création de la Sécurité sociale : de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins. » (Voir ici)

Pendant que des centaines, des milliers de femmes et d’hommes poursuivaient la lutte, le Maire de Sassenage tractait en coulisse avec la Directrice de la CPAM à qui il avait adressé un courrier confirmant que la ville de Sassenage était volontaire pour l’accueil de ce point d’accueil !

Sassenage en Pages dit : « les locaux fontainois désormais trop grands », sans avoir à aucun moment mentionné le fait que la direction de la CPAM veut réaliser en lieu et place du 2 rue du Centre, une opération immobilière sur les 700 m2 de surface. La ville de Fontaine qui a investi pour désamianter des locaux a proposé à la Directrice, moyennant un loyer de les affecter à l’antenne locale, elle a exigé l’assurance de la pérennisation du Service public, qu’elle n’a pu obtenir et réaffirmé sa volonté d’une ouverture journalière.

Sassenage parle de guichet de service pour aider notamment les usagers ayant des difficultés pour faire leurs démarches en ligne ou pour se rendre à la CPAM de Grenoble.

Après avoir adopté un vœu à l’unanimité, Sassenage refuse de lutter collectif et serait prête à accepter une coquille vide, pourvu que cela rapporte électoralement à l’équipe en place !

A propos de la dématérialisation, le Défenseur des Droits s’appuyant sur son premier rapport du 17 janvier 2019 consacré à la dématérialisation, alerte sur le risque que cette mutation crée de nouvelles inégalités d’accès aux services publics. « Aucune organisation administrative, aucune évolution technologique ne peut être défendue si elle ne va pas dans le sens de l’amélioration des droits, pour tous et pour toutes »

Il s’inquiète à juste titre de la fracture territoriale, mais aussi de la fracture sociale : 19% des habitants ne possèdent pas d’ordinateur, 27% pas de smartphone et un tiers s’estiment peu ou pas compétent pour utiliser un ordinateur.

Lors du rassemblement du 24 mai, j’ai rappelé : « Lorsque l’objectif du pouvoir est de supprimer 120 000 postes dans la fonction publique, cela relève de la tentative de casser les Services Publics.

Au nom du tout numérique, la direction de la CPAM tente de supprimer la proximité, qu’importe pour elle, les assurés sociaux qui n’auront pu s’adapter à cette transition.

Les spots publicitaires pour l’ouverture de comptes Ameli, ou pour l’ouverture du Dossier Médical Partagé ont pour but premier d’accélérer cette transition. »

Le Maire de la commune de Sassenage vole au secours du pouvoir en difficulté, compte tenu de la mobilisation des assurés sociaux sur la rive gauche du Drac.

Ce n’est pas d’un point d’accueil payé par les assurés sociaux et les contribuables d’une commune, dont nous avons besoin.

Avec cette solution, finie l’ouverture pour traiter les dossiers médicaux compliqués qui exigent le soutien et l’aide des personnels de la CPAM dans leurs traitements.

A la rentrée, reprenons la lutte pour un véritable Service public de proximité à destination de tous les assujettis, sans distinction.

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