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Michel Barrionuevo -   Sassenage

Sassenage, inondations: avis défavorable de la majorité au SGLRI

7 Novembre 2017, 10:44am

Publié par Barrionuevo

Conseil municipal du 6 novembre 2017, intervention de Michel Barrionuevo sur l'avis de la ville de Sassenage sur la Stratégie Locale de Gestion des Risques Inondations (SGLRI)

« Un bon travail de synthèse a été réalisé par nos services et nous voulons les féliciter. Vous le savez, je cherche toujours à maitriser les dossiers, c’est ainsi que j’ai pris connaissance des documents de l’étude sepia pour le Symbhi, un lien vers le site de la Préfecture de l’Isère, pour les télécharger aurait été judicieux.

Ces documents apportent des éclairages supplémentaires, nous avons cerné 2 éléments qui nous interrogent :

Au niveau du diagnostic, cette étude révèle que près de 50% des habitants, comme vous l’avez rappelé, mais aussi, plus du tiers des emplois des communes de Fontaine et Sassenage sont concernés par l’aléa inondation de référence et la bande de précaution des digues du Drac.

Partant de cette constatation peut-on encore parler d’urbanisation à la mode sassenageoise, en sachant que les habitations de plain-pied sont les plus impactées par le risque inondation.

Autre élément à prendre en considération, c’est la cartographie des différents secteurs en zone exposée notamment les projets Presqu’ile de Grenoble et porte du Vercors, selon l’aléa fort ou très fort par rupture de digues. Les modélisations sur les axes Petite Saône et Grande Saône jusqu’au Furon sont chiffrées à des hauteurs d’eau entre 0,50m et 1 mètre sur la partie sud, puis dépassant 1 mètre en se rapprochant du Furon. Alors qu’en ce qui concerne la Presqu’ile, avec une rupture de digue en rive droite, les hauteurs d’eau peuvent atteindre 4 mètres.

Il importe de traiter le risque avec des zones tampons entre la ville et les cours d’eau. En cas de catastrophe, on peut toujours dire : plus jamais ça ! - Il est préférable de traiter en amont un urbanisme contrôlé. Il n’y aura jamais de risque zéro, pour autant, nous devons faire réellement de la prévention et de la lutte contre les inondations, une priorité absolue de l’action publique.

La délibération se conclue par l’avis au dossier de SLGRI présenté par les services de l’État. Notre position ne peut être que favorable sous la réserve expresse de la parfaite prise en compte des éléments énoncés.

Monsieur le Maire : « La Métro qui doit aussi se prononcer nous a demandé un avis avant le 10 novembre. Depuis 30 ans, l’État qui a en charge le Drac, n’a rien fait, du coup plus d’un mètre d’alluvions ont fait remonter la rivière et les digues se sont abaissées. Nous voulons un interventionnisme fort de l’État avant le transfert à GEMAP. Or le co-financement annoncé au cours des deux réunions tenues en juillet n’est que de 600 000€ pour les frais d’études, alors qu’une autre étude a montré qu’il faudrait 4 millions d’euros de travaux.

Depuis 5 ans, les blocages de nos projets par l’État, nous ont fait perdre 2,7 millions d’euros en taxe d’aménagement et impôts locaux.

Dans le même temps, nous sommes sanctionnés au titre de la loi SRU, d’après l’État qui utilise 3 logiciels différents, les risques seraient de 41,2%, alors que pour bénéficier de l’exonération il faut être au-dessus de 50%. Nos services ont travaillé, dossier par dossier et nous dépassons les 50%. La Métro nous a apporté aucun soutien, et dans le même temps de sérieuses contradictions s’opèrent sur les aléas faibles. Le projet des Portes du Vercors avec une première tranche de 1000 logements a été retoqué par le Commissaire enquêteur.

Nous avons émis des remarques, nous vous proposons d’émettre un avis défavorable à ce SLGRI (Stratégie Locale de Gestion des Risques d’Inondations). »

Jean-Pierre Seraillier : « Les documents sur le SLGRI font plus de 700 pages. Le PPRI s’imposera au PLUi, nous n’aurons plus la maitrise. Dans le cadre de la Taxe SRU, l’on pas été aidé par la Métro qui aurait dû donner un avis au Préfet de l’Isère pour qu’il le fasse suivre au Préfet de Région et au Ministre, le tout avant le 31 octobre, aujourd’hui, la date est dépassée. Nous ne savons pas où en est le dossier ! »

Daniel D’Olivier Quintas : « Le SLGRI, ce sont des mesures concrètes adaptées au local. Comment a-t-on pu chiffrer 500 000€ pour la cartographie ? Les modalités financières de travail sur le Drac, ce sont 4 millions d’euros, alors qu’il n’y a que 600 000€ prévus d’études. Il faut faire quelque chose dans le secteur, avec un fondement juridique pour que les conclusions restent cohérentes et se poser les bonnes questions. »

Florence Parvy : « Est-ce que l’avis de la Métropole a été transmis à la Préfecture ? »

Monsieur le Maire: « La Métro n’a rien transmis, elle s’est contentée d’interroger les services de l’Etat, sans tenir compte de nos remarques, ils ont traité cela à la légère ! »

Au moment du vote, nous avons choisi de nous abstenir sur l’avis défavorable émis par la majorité municipale.

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